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Critique de kllouche


Je ne connaissais rien de l'auteur avant de le découvrir par le biais de ce roman. Pourtant, il a déjà à son actif une longue bibliographie. Parmi celle-ci, deux romans qui prennent place dans le même univers que Les opéras de l'espace mais qui développent d'autres intrigues : Haute-Enclave et L'homme qui n'existait plus. Laurent Genefort a également rédigé une thèse sur les livres-univers dans la science-fiction. Il est ainsi loin d'être novice dans ce genre de littérature et je remercie les éditions folio de m'avoir donné l'opportunité de lire un de ses romans.

Du monde de l'opéra à la compagnie de théâtre, l'auteur nous propose un bel éventail du rapport au spectacle vivant dans son univers de science-fiction.


Tout le roman repose sur son personnage principal, Axelkhan, ne laissant que peu de place aux autres protagonistes de l'histoire. Bien que nombreux, ils restent assez superficiellement traités. Axelkhan est un célèbre ténor, vivant dans le luxe et l'opulence.

« Les gens te respectent, mais pourquoi t'aimeraient-ils? Tu es vaniteux, intolérant et imbu de toi-même » lui dira-t-on plus loin dans le roman.

En bref, il n'est pas le personnage le plus sympathique qu'il nous ait été donné de découvrir. Alors qu'il est en représentation, il sent un jour sa voix se faner. Les appareils installés par les Yuwehs sur ses cordes vocales pour parfaire sa voix viennent de dysfonctionner. Seul un Yuweh serait en mesure de réparer une telle anomalie. Or, ce peuple représente une entité mystérieuse : personne ne sait qui ils sont ni où ils vivent. Pour Axelkhan, c'est une tragédie. Sans sa voix, il ne vaut plus rien. Il perd du même coup son public et son argent. Il est désormais incapable d'assumer le train de vie auquel il s'était habitué. Ne pouvant y renoncer, il devient prêt à tout pour retrouver sa voix (il n'est pas connu pour son intelligence par contre). Quand il entend parler de la légende d'un Yuweh perdu dans les Bulbes Griffith, il n'hésite pas à si rendre. Et c'est là que pour contourner l'hostilité des autorités, il crée une troupe de théâtre et poursuit sa quête pour retrouver le Yuweh.

Il m'aura fallu plus de trois semaines pour en venir à bout. Loin d'être un page-turner (genre très apprécié par les lecteurs en ce moment), Les opéras de l'espace prend au contraire le temps de se pauser, de s'installer dans la description du quotidien. Cela ne fait certes pas avancer l'action mais a l'avantage de vous plonger plus profondément dans cette nouvelle galaxie. Pour une fois qu'on n'a pas à faire à une course contre la montre jusqu'au dénouement, je tiens à saluer la façon dont l'auteur à mener son récit. Si certains pourront reprocher des longueurs pendant le voyage d'Axelkhan vers les Bulbes Griffith ou pendant les débuts de la troupe de théâtre, il n'en sera rien pour moi. Même bien au contraire. J'ai savouré chaque moment tant j'avais l'impression de faire partie de ce monde. C'est le genre de roman qui fait du bien. Pour le reste, l'auteur a su m'intéresser de bout en bout, en mêlant histoires d'amitié et réflexions sur la vie, quête et spectacle. Un vrai bon roman de space opera tout simplement!
Seul point négatif qui n'engage que moi : n'étant pas suffisamment familière avec le genre de la science-fiction, j'ai eu du mal avec certaines descriptions très scientifiques de l'auteur. A titre d'exemple: « L'ensemble évoquait la modélisation enfantine d'une molécule arborescente, dont chaque atome était une sphère creuse de dimensions cyclopéennes, parfois remplie d'atmosphère. » (p.44). Ça me donne un poil mal à la tête d'essayer de comprendre cette phrase…

>Les opéras de l'espace, c'est un univers hors du commun, plein d'aventures avec un héros aussi imbu de sa personne qu'attachant (c'est dire !). L'auteur doit avoir un esprit sacrément tordu pour parvenir à mener aussi bien son récit tout en restant captivant ! J'ai hâte de retrouver sa plume dans d'autres de ses histoires!
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