AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ATOS


ATOS
11 décembre 2014
Il y a des écritures qui vous entraînent et vous emportent. Des phrases qui marchent à vos côtés, des mots qui partagent chacune de leur lettre comme on partage le pain. Il y a comme ça des livres qui deviennent compagnon de chemin d'infortune. On se tient à leur côté et on allonge son pas.
Raboliot. le braco. La tête dure, l'âme pure et le corps sauvage.
Il y a la Sologne, ses étangs, sa vase, ses chaumes, la fulgurance des odeurs.
Il y a la nuit, longue, profonde.
Il y a Aïcha, la fidèle, le lièvre, la buse, les bois, et puis l'appel de cette terre qui prend le coeur des hommes.
« C'est parce que c'est vrai que c'est beau, et c'est beau parce que c'est vrai » disait un historien au sujet du style Genevoix. Ce style particulier qui sublime l'âpreté de la vie. Cette écriture incroyable, ce regard qui fait entendre partout cette puissance de la vie. Dans le rameau d'une branche, dans la bâillement d'une carpe, dans le jet de la pierre, dans la truffe d'un chien, dans le regard d'une enfant, dans un poing. Tout dans l'écriture annonce la renaissance du monde.
Raboliot ne se bat pas pour survivre, il se bat pour être ce qu'il est. Il se bat pour ce qu'il sait être juste. Et peu importe les gendarmes, le village, peu importe le château, ceux de Saint Hubert. Raboliot marche sur la terre.
Il est libre et ne doit rien, lui qui est rentré de cette saleté de guerre.
En le suivant, ligne après ligne, on se sent peu à peu augmenter.
« Le printemps sent la poudre
On tue ses hirondelles ». Daniel Reynaud- Poète- écriturier.

Astrid Shriqui Garain

Commenter  J’apprécie          432



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}