"L'absence a un poids que l'on mesure souvent trop tard."
Les chimiothérapies commencèrent rapidement après le retour de maman. Elle nous avait avertis, elle serait malade, fatiguée et perdrait tous ses cheveux. "Tous ?", demandais-je surpris. "Presque !", me répondit-elle souriante. "Je vais retrouver mon crâne de bébé." Elle avait cette force maman. Elle dédramatisait, devant moi tout au moins, les situations les plus sérieuses, les plus grave. "Et puis, , je mettrai une perruque et après ça repoussera !" Voilà la chose était balayée d'un revers de la main. Il n'y avait, là encore, pas de quoi s'inquiéter. Puisque le problème n'existait pas pour maman alors il n'existait aux yeux de personne.
"La vie reprenait ses droits. La vie reprend toujours ses droits. C'est la loi."
Vole petite maman, vole... Tu vivras toujours.
"En fait, je passais mon temps à le perdre dans l'attente de jours meilleurs."