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Deuil: en parler et s'accorder le droit et le temps des larmes
Liste créée par Ladybirdy le 21/07/2023
31 livres. Thèmes et genres : deuil , deuil d'un amour , orphelins , chagrin , littérature française

Ayant perdu un être cher récemment, j'ai compris la nécessité d'exprimer son chagrin et sa souffrance, de ressentir pleinement ces émotions meurtries, de laisser couler les larmes et de parler parler de cet être disparu pour qu'il ne s'éteigne jamais dans les coeurs. Voici quelques livres utiles pour se sentir moins seuls sur ce chemin du deuil.

Retrouvez ma rubrique Deuil - A la croisée des maux sur mon blog : https://coccinelledeslivres.be/



1. La nuit avec ma femme
Samuel Benchetrit
3.83★ (267)

"J’ai passé plus de temps que toi sur cette Terre. Et notre différence, c’est que moi, je t’ai perdue. C’est parce que j’ai continué à vivre que je le sais. J’ai voulu être seul souvent pour être avec toi. Il faut bien donner son temps aux amours invisibles. S’en occuper un peu. Encore maintenant je me demande comment tu vas. Ce que tu fais. Je cherche de tes nouvelles. J’invoque la colère pour que tu la calmes. Quelques rires où tu me rejoindrais. Et le soleil a changé, puisqu’il manque une ombre. Mais je suis heureux. Et c’est à ton absence que je dois de le savoir. "
2. J'ai réussi à rester en vie
Joyce Carol Oates
3.94★ (529)

En proie à l’angoisse de la perte, à la désorientation de la survivante cernée par un cauchemar de démarches administratives, et les absurdités pathétiques du commerce du deuil, Oates décrit l’innommable expérience du chagrin, dont elle ne peut s’extraire qu’à grand peine, de temps à autre, en se tournant vers ses amis. Avec sa lucidité coutumière, parfois sous-tendue d’un humour noir irrésistible, elle nous offre à travers ce livre, qui ne ressemble à rien de ce qu’elle a écrit jusqu’ici, non seulement une émouvante histoire d’amour mais aussi le portrait d’une Joyce Carol Smith inconnue et formidablement attachante.
3. Le jour où la Durance
Marion Muller-Colard
3.76★ (62)

«Tout le monde n’a pas le don des larmes». Bastien est mort dimanche et Sylvia, sa mère, aimerait croire que cela ne change pas grand-chose. Car Bastien, lourdement handicapé, n’a jamais pu parler ni adresser un regard à quiconque. Alors que passent les premiers jours sans lui, une pluie diluvienne gonfle les eaux de la Durance voisine. Chez Sylvia aussi, la part sauvage menace de déborder à mesure que les souvenirs familiaux affluent. À travers un récit bouleversant, Marion Muller-Colard questionne le sens de l’amour filial, emportant son lecteur vers des rives inattendues.
4. Puisque rien ne dure
Laurence Tardieu
3.90★ (998)

Vincent roule à vive allure sur l'autoroute. Il va à la rencontre de celle qu'il a aimée, Geneviève, qui se meurt. Sur la route, Vincent repense au passé. À ce qui, quinze ans auparavant, a détruit leur couple. À ce qui les unit au-delà de la mort. Il repense à Clara, leur enfant disparu, à son corps jamais retrouvé, à la douleur jamais éteinte qui a consumé leur amour. Face au drame, Geneviève a choisi la solitude, consignant sa souffrance dans des carnets, comme si l'écriture la maintenait en vie, tandis que Vincent a tenté d'oublier. De prendre la fuite. Mais tous deux partagent pour la vie un malheur inhumain. Lorsque Vincent rejoint Geneviève, c'est une femme rongée de peine et de tristesse, mais aussi une femme qui s'apaise et veut affronter le passé. Dans les derniers gestes, dans les ultimes paroles qui accompagnent la mort, Geneviève et Vincent se retrouvent, et Clara, leur petite fille, revit au fil des souvenirs. Le temps est venu pour Vincent de se réconcilier avec la vie.
5. Elle danse dans le noir
René Frégni
4.12★ (301)

Sa femme lui a dit un soir : « Je n’ai plus de désir pour toi ». Le lendemain elle partait avec leur petite fille de six ans, Marilou. Le choc, terrible, le projette quatre ans en arrière, lors de la disparition de sa mère. Passé et présent se télescopent. Dans la touffeur de l’été, René Frégni ne dort plus, son cœur bat trop fort, écrase tout. C’est un homme foudroyé qui se débat, qui s’accroche aux morts pour ne pas se pendre. Un hymne d’amour à toutes les amoureuses. Prix Paul Léautaud 1998
6. Et le jour pour eux sera comme la nuit
Ariane Bois
3.81★ (148)

« Denis d’Aubigné est bien mort, ce 23 janvier à huit heures du matin, dans la cour d’un immeuble bourgeois d’une rue paisible du XVè arrondissement de Paris. Vingt ans, sept étages. » Pourquoi un jeune homme, qui – pense-t-on – a tout pour lui, met-il brutalement fin à ses jours ? Un père, une mère, une grande sœur et un petit frère cherchent à répondre à cette question déchirante: comment vivre sans Denis ? On ne sait rien de la mort, sauf qu’elle change des vies.
7. Reste
Adeline Dieudonné
3.70★ (2249)

Je ne suis pas certaine d’avoir pleinement saisi ce qui m’est arrivé, ni ce qui m’a conduite à agir comme je l’ai fait. Certains matins, tout me semble limpide. À d’autres moments, je me vois comme un monstre, une créature que je ne reconnais pas, qui m’aurait possédée dans un instant de vulnérabilité. Mais je crois que cette image vient du regard des autres. J’ai fait ce que je pouvais. Il n’y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais, c’est que je vous dois les faits. Je vais donc m’attacher à les relater pour vous, et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m’emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et, pour quelques secondes encore, contre la peau de M.
8. Je voudrais que la nuit me prenne
Isabelle Desesquelles
3.51★ (425)

Leur mensonge préféré aux parents, ils viennent le soir vous dire au revoir, on est à moitié endormi et eux vous murmurent "Je serai toujours là, mon délice, mon ange de la joie douce, merveille de l’amour enchanté", ils caressent votre front, que ça rentre bien dans votre tête. Ce doit être pour cela que ça fait du mal le jour où ce n’est plus vrai, où la main d’un père ou d’une mère ne se posera plus sur le front d’un enfant que l’on n’est plus depuis longtemps. Et si cela arrive vraiment trop tôt, on est fauché net. On peut mourir et vivre longtemps. Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n'a pas la voix d'une petite fille et ses mots sont ceux d'un mystère cruel. Que s'est-il passé pour que l'innocence se borde ainsi de noir ? Plongée vertigineuse et poétique dans le monde de l'enfance, Je voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre trouble et éclairs de joie, Ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches. Et la redoutable force du souvenir.
9. Coccinelle
Florence Belkacem
3.86★ (260)

Dehors, il fait 5 °C, le temps est gris et venteux. Dans un instant, le prêtre va célébrer la messe d’enterrement de maman. Une coccinelle se pose sur ma main. D’où vient-elle, en ce mois de janvier ? Quelques semaines plus tard, une deuxième coccinelle surgira, et d’autres encore… J’aimerais imaginer que c’est maman qui se manifeste, et, pourtant, le doute m’assaille. La prudence voudrait que je n’y croie pas, mais, au fil du temps, de nouveaux signes – un papillon, une biche, une bague… – m’entraînent dans un monde parallèle. Comme si les êtres disparus n’abandonnaient pas leurs proches et continuaient à les aider. Saint Augustin et Victor Hugo auraient-ils raison : les morts seraient-ils « des invisibles, mais pas des absents » ?
10. Le voile noir
Anny Duperey
3.93★ (2485)

nny Duperey a huit ans lorsque ses parents disparaissent dans un tragique accident domestique. Des années durant, elle tire "un voile noir" sur son passé et abandonne dans un coin sombre, sans même les regarder, les photos laissées par son père, le photographe Lucien Legras. Ce n'est que trente-cinq ans plus tard qu'elle les exhume enfin de leur "tiroir-sarcophage", et pose sur ce drame intime des mots d'une justesse bouleversante.
11. Ceux qui s'aiment se laissent partir
Lisa Balavoine
3.93★ (540)

"Est-ce qu'on peut éviter les peines, la mélancolie, ce qui se répète, tous ces chagrins qu'on se trimballe et qu'ensuite on se transmet, est-ce qu'on peut les remiser, sous des pulls trop grands, dans les bras d'un amour de passage ou dans les mots qu'on écrit, est-ce qu'on peut seulement faire comme si cela n'existait pas ?"Dans ce roman intime et fragmentaire, Lisa Balavoine raconte sa mère, cette femme insaisissable avec qui elle a grandi en huis clos. Une femme séparée, qui rêve d'amour fou, écoute en boucle des chansons tristes et déménage sans cesse, entraînant sa fille dans une vie tourmentée. Entre fascination et angoisse, l'enfant se débat auprès de cette figure parentale attachante, instable, qui s'abîme dans le chagrin, laissant ceux qui l'aiment impuissants. En choisissant de s'éloigner, la fille devenue mère ne cessera d'être rattrapée par les fantômes de son passé. Jusqu'à quand ?Histoire d'un amour filial empêché, Ceux qui s'aiment se laissent partir est un récit à fleur de peau sur le poids de l'héritage, mais aussi un livre de réconciliation où l'autrice adresse à sa mère les mots lumineux que celle-ci n'a jamais pu entendre de son vivant.
12. Avec toutes mes sympathies
Olivia de Lamberterie
3.99★ (1897)

Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux. Moi, je ne voulais pas me taire. Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste. Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants. »
13. Furtiva lagrima
Céline Guarneri
4.11★ (61)

Quelle est cette larme furtive qui coule depuis des années dans le cœur de chacun des membres de la famille Maurand ? Lorsqu’Hadrien apprend que son père, Louis, critique d’art renommé, est plongé dans le coma, il décide de se confronter à son destin balafré. Il part à Lyon retrouver sa famille qu’il a fuie depuis 10 ans. Mais pourquoi Louis Maurand a-t-il adressé la veille de son accident un courrier à sa femme et a chacun de ses enfants ? Avait-il compris que « la vérité a peu d’amis » ? Qui est cette femme sans ombre, réfugiée sur une île dans la baie de Naples et qui fredonne inlassablement le même opéra ? Autant de questions qui conduiront les personnages de ce roman poétique à trinquer tous ensemble à leurs ombres et aux humains qui s’y réfugient.
14. Les Amants du Lutetia
Emilie Frèche
3.90★ (519)

«Qu’il vous reste de nous notre amour infini de la vie, de sa beauté et de sa légèreté, et que du fin fond de notre sommeil éternel, vous nous entendiez rire encore. Rire, chanter, danser et célébrer la vie. Nous l’avons tant aimée.» Un matin, un garçon d’étage de l’hôtel Lutetia, découvre un couple d’octogénaires, main dans la main, endormis pour l’éternité. Ce geste ultime et romantique, cette liberté qu’ils n’ont pas hésité à s’offrir a certes du panache, mais Ezra et Maud ont-ils pensé à leur fille Eléonore qu’ils laissent en proie à l’incompréhension et au chagrin ? Ont-ils seulement pensé à elle en planifiant leur mort spectaculaire, leur funérailles extravagantes, le legs compliqué de leur maison des Bulles ? Ultime coup d’éclat d’un couple de publicitaires, vendeurs de rêves, incarnations vibrantes des dernières décennies euphoriques du XXe siècle ou témoignage d’amour maladroit, absurde, tapageur mais d’amour malgré tout ? C’est drôle, c’est perturbant, c’est bouleversant, et Emilie Frèche signe ici son meilleur roman.
15. Inconsolable
Adèle Van Reeth
3.71★ (431)

Le chagrin conduit le cœur vers la littérature et la philosophie dans l’espoir d’y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n’est-ce pas constater notre condition d’êtres résolument inconsolables ? Qu’est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l’ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourtant le monde n’est plus le même. Il faut s’habituer à vivre dans un monde sans lui. La vie continue, les matins se succèdent, les enfants grandissent, un nouveau chat rejoint la maison, et après la grande tristesse c’est la peur de l’oubli qui survient. Et si tout redevenait comme avant ? La vie, même dans l’impossible face-à-face avec la mort, se trouve dans cette alternative : quand le temps s’étire, on s’ennuie ; quand le temps s’arrête, on gémit. Le drame n’est-il qu’une suspension provisoire de nos soucis ? Mais alors, nous autres, êtres inconsolables, avons-nous la possibilité de jouir de l’existence en connaissance de cause ?
16. Rompre
Yann Moix
3.58★ (239)

Avec ce roman, Yann Moix revient à son thème de prédilection : l’amour (et ses dépendances : la jalousie, la haine, la rivalité, la séduction, l’addiction, etc…) Et son livre prend la forme d’un dialogue imaginaire (à la manière du Neveu de Rameau de Diderot, ou de L’idée fixe de Paul Valéry) où Yann Moix bavarde, à la terrasse d’un café, avec un ami qui tente de le consoler à la suite de sa dernière déconvenue amoureuse…
17. Tu m'as laissée en vie
Camille Beaurain
3.86★ (74)

Camille rencontre Augustin, son tout premier amour, à 15 ans. Elle qui n’est pas issue du milieu agricole s’installe avec lui à la ferme, où il élève des porcs. Trois ans plus tard, ils se marient. Mais la vie au sein de l’exploitation familiale s’avère tout sauf paisible. Pris entre le travail aux champs, les soins quotidiens apportés aux bêtes, les imprévus sanitaires ou mécaniques, un contexte économique difficile, le couple est étranglé. Très vite, il croule sous les dettes. Après une première tentative, Augustin, âgé de 31 ans, se donne la mort. La fin abrupte d’un quotidien qui devenait insupportable. Comment cet agriculteur, passionné, investi et aimant, a-t-il pu en arriver là ? Y a-t-il des coupables qui l’ont poussé au suicide ? Camille, veuve à 24 ans, témoigne ici avec sincérité de cette misère qui s’est emparée des campagnes au point d’en tuer ses fils.
18. Olivier
Jérôme Garcin
3.82★ (373)

A la veille de ses six ans, Olivier fut fauché par une voiture. Il ne survécut pas à l’accident. II était le frère jumeau de Jérôme Garcin. Olivier a grandi en lui, en même temps que lui. Une présence fantomatique qui lui a donné très tôt le goût du repli, et un étrange rapport à l’existence. Dans ce récit, Jérôme Garcin remonte le fil de ses souvenirs, met en regard les grands textes littéraires ainsi que les écrits scientifiques consacrés à la gémellité. et retrouve à chaque fois un peu de ce frère perdu. Un jeu de miroir et de mémoire pour tenter de dire ce drame qui a déterminé sa vie. Olivier prolonge La chute de cheval et Théâtre intime, deux récits antobiographiques parus aux Editions Gallimard.
19. La douleur porte un costume de plumes
Max Porter
3.25★ (292)

Une mère meurt. Elle laisse derrière elle deux petits garçons et leur père terrassés par le chagrin. Un soir, on frappe à la porte de leur appartement londonien. Surgit alors un étrange personnage : un corbeau, doué non seulement de parole mais d’une verve enfiévrée, d’un aplomb surprenant et d’un sens de l’humour ravageur. Qu’il soit chimère ou bien réel, cet oiseau de malheur s’est donné une mission auprès des trois âmes en péril. Il sera leur confident, baby-sitter, analyste, compagnon de jeu et d’écriture, l’ange gardien et le pitre de service — et il les accompagnera jusqu’à ce que la blessure de la perte, à défaut de se refermer, guérisse assez pour que la soif de vivre reprenne le dessus.
20. La délicatesse
David Foenkinos
3.74★ (34739)

Nathalie et François sont heureux, ils s’aiment et semblent avoir la vie devant eux… Mais, un jour, la belle mécanique s’enraye. François décède brutalement. Veuve éplorée, le cœur de Nathalie devient une forteresse où même les plus grands séducteurs vont se heurter. Sauf un : Markus, un collègue terne et maladroit, sans séduction apparente. Sur un malentendu, il obtient de la belle un baiser volé. Pour cet outsider de l’amour, c’est un signe du destin : il se lance à sa conquête… tout en délicatesse.
21. La veillée
Virginie Carton
3.85★ (128)

« C’était si étrange, si inattendu, de se retrouver soudain tous les deux seuls après des années d’éloignement, sans conjoints, sans enfants. Juste une maison vide et un mort à veiller. » La mort d’un père qui n’a pas livré tous ses secrets. Deux amis d’enfance pour le veiller. Marie et Sébastien ont une nuit pour découvrir la vérité. Et peut-être, enfin, se la dire. Entre rires et larmes, un roman plein de tendresse et d’aveux Un roman d’amitié.
22. Manifesto
Léonor de Recondo
3.73★ (459)

Pendant la nuit du 24 au 25 mars 2015, Félix de Récondo a cheminé vers la mort. Trois ans plus tard, sa fille Léonor transforme le huis clos de la chambre d’hôpital en un vibrant manifeste, manifesto, témoignant de la liberté et de la force de création que ce père artiste garda inlassablement intactes. Deux narrations s’entrelacent, qui signent le portrait d’un homme dont la jeunesse fut marquée par la guerre civile espagnole et l’exil : celle de Léonor, envahie par les souvenirs et les émotions de la longue veille aux côtés de sa mère, Cécile ; et celle de Félix, dont l’esprit s’est échappé vers les contrées du passé.
23. Vivre vite
Brigitte Giraud
3.55★ (4585)

J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence.Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l'accident."En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux.Brigitte Giraud mène l'enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
24. In waves
AJ Dungo
4.27★ (2068)

La perte d’un être cher et la façon dont on traverse le deuil, en surfant comme on peut la crête d’une grosse vague. Tantôt au-dessus de l’écume, tantôt envahi et fracassé par le poids de l’eau. Avec beaucoup de finesse et de pudeur, AJ Dungo, immortalise les instants de grâce de sa relation avec Kristen. La légèreté et l’émotion des premières rencontres, la violence du combat contre la maladie, la noblesse de la jeune femme qui se bat avec calme. Il évoque en parallèle leur passion commune pour le surf, l’océan. Et évite très justement l’écueil du pathos en intercalant dans son récit personnel, un petit précis d’histoire du surf.
25. Le petit frère
Jean Louis Tripp
4.58★ (699)

Un soir d'août 1976. JeanLouis a 18 ans. C'est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l’insouciance... Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de JeanLouis, est fauché par une voiture. Transporté à l'hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour JeanLouis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence... 45 ans plus tard, l'auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l'accident, luttant pour dessiner la perte tragique d'un petit frère de 11 ans qui continue d'exister dans l'histoire familiale...
26. Le Livre de Liane
Agathe Lemaitre
4.27★ (296)

« Je l’affirme haut et fort : les mots peuvent tuer. » Louise a quitté Toulouse pour une carrière loin des siens, à Singapour. En 2018, le jour de son anniversaire, alors qu’elle guette l’arrivée du premier texto, les mots de son père rompent la quiétude de la nuit. Liane, sa petite sœur, celle avec laquelle elle rêvait de parcourir le monde, a été retrouvée suicidée dans son studio. Passé la déflagration de l’annonce, Louise n’a qu’une obsession : retracer les derniers mois de la vie de Liane pour comprendre ce qui l’a menée à ce geste définitif. Ce qu’elle va découvrir, jamais elle n’aurait pu l’imaginer. Ce roman est inspiré d’une histoire vraie. À partir d’archives policières et du journal intime de sa sœur, Louise a remonté le fil de la tragédie. Cette tragédie porte un nom : harcèlement scolaire. Liane rêvait de devenir criminologue et écrivaine. Ce livre lumineux écrit à quatre mains, c’est le sien, Le Livre de Liane, pour dire la souffrance, les silences, la solitude. Célébrer aussi : la dignité et le sens du combat des victimes qu’on entend ici à travers sa voix.
27. Antoine, mon fils
Alexandra Lestang
4.23★ (106)

« Quand on perd un enfant, le coeur ne rétrécit pas, il se casse. » Alexandra a un mari formidable, trois filles adorables, et Antoine, le petit dernier, qui ne rate aucune bêtise mais fait craquer toute la famille du haut de ses deux ans et demi. Un soir de juin, alors que le calme règne enfin dans la maison, Alexandra peut vaquer à ses occupations. Ça sonne à la porte. C’est le gardien. ll demande si le bébé dort. Elle confirme. Il reprend : « Parce qu’un enfant est tombé dans la cour, il est mort… » Ce témoignage bouleversant sur le deuil est incroyablement sincère dans l’expression de la complexité et réussit le tour de force d’être écrit avec humour.
28. Tu vivras toujours
Arnaud Genon
4.28★ (20)

J’ai depuis longtemps ce livre en moi. Il relate la disparition de ma mère, alors que j’étais encore un enfant. C’est un court roman, plus précisément une autofiction, c’est-à-dire une autobiographie consciente de son impossibilité : je ne suis jamais que la fiction de mes souvenirs, de ma mémoire. C’est un livre sur l’enfance et l’innocence, sur l’aveuglement et la perte. Sur l’écriture, aussi. Un livre du « je » que j’aimerais croire universel : un enfant, sa maman, la mort.
29. Consolation
Anne-Dauphine Julliand
4.17★ (436)

L'autrice de Deux petits pas sur le sable mouillé livre un récit lumineux qui aide à vivre avec la douleur. Le récit tisse avec grâce des scènes vécues et des réflexions qui touchent toujours juste. Anne-Dauphine Julliand évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard, son fils aîné, et enfin Arthur, le petit dernier. Elle rend hommage à tous les consolants : une sœur qui vous rend dans les bras, une infirmière qui s'assoit sur le bord du lit et prend juste le temps" d'être là ". Elle a le don de ces scènes courtes qu'elle rend inoubliables. Anne-Dauphine Julliand refuse l'idée selon laquelle la douleur doit s'effacer une fois " le travail du deuil " accompli. Pour elle, les pages ne se tournent pas, elles s'ajoutent. La vie se complique, et tout s'entremêle. Elle ne juge pas, donne des clés, apprend à être avec la douleur, la sienne et celle des autres. " Ne me secouez pas, je suis plein de larmes ", écrivait Henri Calet. " Si on ne me touche pas, je meurs ", lui répond Anne-Dauphine Julliand. Plus jamais les lecteurs de ce livre hésiteront à serrer dans leurs bras celui ou celle qui souffre. C'est une déclaration pour le droit de pleurer.
30. Les signes de ta présence
Sandra Giessinger
5.00★ (15)

Le témoignage bouleversant d'une mère en lien avec sa fille dans l'au-delà À tout juste 20 ans, Axelle Giessinger perd la vie dans un grave accident de voiture. Cette perte soudaine frappe violemment tous ses proches, y compris sa mère Sandra qui puise alors dans cette souffrance infinie, la puissance de ce témoignage. Au fil des pages, Sandra rend hommage à sa fille et révèle comment elle apprend à vivre en décelant dans son quotidien les signes de la présence d'Axelle. Elles communiquent ensemble notamment par le biais de la radio et de l'écriture. À chaque page, Axelle est présente et baigne de son énergie divine la vie de sa mère. Grâce à la spiritualité qui anime Sandra, une nouvelle voie s'offre à elle dans la pénombre du deuil : celle du partage avec d'autres parents endeuillés, de l'entraide, de la magie de l'écriture et de la lumière grâce au contact avec une vie plus grande que nous.
31. La mélancolie du kangourou
Laure Manel
4.31★ (4715)

Alors qu’il s’apprête à vivre le plus beau moment de sa vie avec la naissance de sa fille, Antoine est confronté au plus horrible des drames : la mort de sa femme durant l’accouchement. Anéanti par la perte de celle qu’il aimait plus que tout, Antoine a du mal à créer du lien avec son bébé jusqu’à ce qu’il embauche Rose, une pétillante jeune femme à l’irrésistible joie de vivre, pour s’occuper du nourrisson. Parviendra-t-elle à aider Antoine à se révéler comme père et à se reconstruire ? IL N’EST JAMAIS TROP TARD POUR (RÉ)APPRENDRE A AIMER
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