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Critique de Sharon


Sharon
23 septembre 2011
Il est des critiques que j'aimerai rédiger rapidement, en disant simplement : Au bout de la nuit est un excellent thriller, lisez-le, il répondra à vos attentes. Puis, je me dis que c'est tout de même un peu court, et j'essaie de développer.
Tess Gerritsen relève parfaitement le défi de faire évoluer ses personnages au fil de ses romans. Et quelle évolution ! Jane Rizzoli, dont les qualités professionnelles et la témérité ne sont plus à démontrer, s'apprête à être maman. Nous sommes en droit de nous demander comment la policière émérite évoluera. Nous pourrions imaginer qu'elle trouvera, comme tant de livres et de "spécialistes" nous le promettent, l'épanouissement dans la maternité, et qu'elle rangera sa panoplie de flic au placard. le fait qu'elle arrête un criminel en plein tribunal enceinte de neuf mois dépassé, puis est prise en otage par une forcenée alors que le travail a commencé ne semblent pas orienter le récit dans cette direction. Et pour vous donner un avant-goût de la maternité vue par Jane, voilà ce qu'elle en dit :
"Elle était peut-être capable d'élucider des homicides ou de traquer des monstres, mais calmer cette boule de nerfs qui hurlait entre ses bras était pour elle aussi compliqué que de désamorcer une bombe atomique"
Va pour Jane, donc. Maura Isles, la reine des morts, est un peu en retrait dans cette enquête. Elle reste pourtant parfaitement professionnelle, précise, ne s'encombrant ni de gestes, ni de considérations inutiles. L'enquête qui les réunit s'annonce particulièrement sombre, et ne concerne pas moins le trafic de femmes en provenance d'Europe de l'Est. Un thème d'actualité, dira-t-on mais extrêmement bien développé parce qu'à l'intérieur du récit principal sont insérées les paroles d'une de ses jeunes femmes qui a cru au rêve américain. Elle est la voix de celles qui se sont tues à jamais. Elle est l'unique témoin des crimes commis.
Tess Gerritsen décrit de manière très noire les puissants de ce monde mais aussi ceux qui sont chargés de lutter contre la corruption. Servir et protéger deviennent parfois des combats solitaires. Quant aux journalistes, ils en prennent pour leur grade, cherchant le sensationnel ou leur propre confort.
Très bien construit, Au bout de la nuit est un roman que vous n'aurez pas envie de lâcher avant de l'avoir terminé.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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