Quand on est jeune, l’amour, c’est ressentir quelque chose qu’on n’a jamais ressenti auparavant. Ça te donne le sourire. Ça fait chaud au cœur. On se sent jolie. Tendre. Protégée.
Il y a des gens qui sont doués en sport. Il y en a qui sont intelligents et collectionnent les meilleures notes en classe. Il y a des petits génies de l’informatique.
Et il y en a qui sont doués pour boire.
Ce qui était bon pour l’un ne valait pas un clou pour un autre. L’argent, la propriété, les costumes élégants et les coûteuses chaussures italiennes, ça c’était du concret, et des valeurs sûres par-dessus le marché.
Une peau tannée, c’est un potentiel et des possibilités illimitées. Que ce soit du cerf, de l’élan ou du bison, on peut en faire des blousons, des vestes, des chemises, des jambières, des chaussures, des gants, des sacs de voyage, des portefeuilles et des meubles. Tant qu’il y aura une demande pour ces articles-là, et elle existera toujours, la tannerie prospérera. Pareil pour les chasseurs et les cerfs. La peinture et le dessin, en revanche, mènent à une impasse. Ça n’offre pas d’ouvertures. Ça ne profite à personne et ne sert qu’à occuper de la place sur les murs.
Quand un homme se rendait à un entretien d’embauche vêtu d’un élégant costume-cravate, pendant qu’un autre y allait en jean, on engageait forcément celui qui présentait le mieux.
Bien que piètre consolation, se faire haïr par une femme était la forme ultime de la flatterie. Cela voulait dire qu’elle m’avait accordé sa confiance, ne serait-ce que pour un bref laps de temps, et qu’elle avait imaginé un avenir qu’elle savait être un miroir aux alouettes.
Le regard d’une femme qui t’aime bien, quand elle se penche sur ton âme, qu’elle voit tes rêves brisés, tes peurs et ne trouve rien à y redire, c’est un moment que tu n’oublieras jamais, surtout si tu traverses une mauvaise passe et que tu as l’impression d’avoir tout perdu.
L’école ne vous enseignait pas à gérer les choses du quotidien, à faire montre de retenue ou à vendre des aspirateurs. Les gens les plus intelligents qu’il connaissait avaient été éduqués par la vie, pas dans une salle de classe. En fait, plus on apprenait à l’école, plus on prenait conscience de ce qu’on n’avait pas et de ce qu’on ne serait jamais.
Le physique et l’argent étaient importants. Mon père ne le niait pas. En même temps, l’apparence n’était qu’illusion, un peu comme la magie. C’est important d’être bon dans ce qu’on fait, mais il est tout aussi important de paraître à son avantage au moment où on le fait. Je pouvais me sortir de n’importe quelle situation si je me garais le long du trottoir au volant d’un bolide.
Les célibataires étaient des êtres incomplets et donc à plaindre, car ils considéraient le sexe plus comme un buffet à volonté que comme un acte de procréation sans joie.