Les idées de bonheur et de mariage n’étaient plus jamais les mêmes après ça, et l’amour, c’était un peu comme être pris au piège dans un bâtiment en flammes plutôt que les rêves dont l’enfance était faite. L’instinct leur disait encore de rester et de garder leur innocence, mais elles savaient qu’elles mourraient ou seraient handicapées à vie si elles ne prenaient pas leurs jambes à leur cou.
Pleinement conscientes de leur statut de quantité négligeable, ces femmes-là se mettaient en quatre pour vous faire plaisir et étaient prêtes à tout pour rendre un homme heureux. Qu’elles soient carrément laides n’avait pas d’importance. Il serait bête de rater une pareille occasion, et je pourrais toujours trouver une partie du corps suffisamment intéressante pour me distraire.
Le sexe avec la femme qui est faite pour toi est le plus grand plaisir qu’un homme puisse éprouver. Qui plus est, le sexe avec la femme qui n’est pas faite pour toi, c’est tout aussi bon.
Chaque garçon était une graine de star de foot, chaque fille, une reine de beauté.
Les femmes, même s’il leur arrivait d’être tristes, trouvaient des raisons d’être heureuses. Elles pouvaient aller se coucher le cœur lourd, mais après avoir rêvé de tartines à la jelly et au beurre de cacahuète, de réunions de parents d’élèves et de goûters d’enfants, elles se réveillaient avec le sourire…
L’abnégation et la révérence ne relevaient pas que de la foi. Elles étaient le résultat final d’un processus simple : à force de persister, on apprend à apprécier la moindre nuance, le moindre trait qu’on n’avait pas décelé au début d’une relation.
Le parfum d’homme sur son oreiller l’excitait, lui rappelait le temps de sa jeunesse où elle s’était bercée de dizaines d’autres illusions du même genre.
La tristesse et le malheur, la futilité de l’existence lui devinrent aussi familiers que le bonheur et ses gratifications lui étaient étrangers.