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Voici une critique bien difficile à écrire.
Je referme ce bouquin sans déplaisir, ni de l'avoir lu, ni de l'avoir terminé.
Il s'agit d'une sorte de saga familiale, assez décousue, sans trame, sans véritable histoire c'est-à-dire sans un fil rouge clair qui relierait les personnages entre eux. (A part leur lien de parenté, mais cela ne suffit pas à mes yeux).
Il est possible que ce fil rouge m'ait échappé ; je verrai si d'autres lecteurs m'apportent un nouvel éclairage...
Cela réduit un peu le roman à une galerie de portraits analysés à travers leur propre destin. Ces destins, influencés par les événements et le contexte de leur époque permettent à l'auteur d'offrir une description très intéressante de la France du début du XXème siècle (donc avec de sévères relents de XIXème).
Pour arriver à cela, Isabelle Giagnoni nous propose également d'excellentes descriptions de ses personnages, de leur psychologie et de leur personnalité.
Mais tout cela est également tellement terroir que l'on a l'impression d'avoir déjà lu certains passages dans des dizaines de livres. D'ailleurs, à l'époque où je lisais beaucoup de romans de terroirs, j'aurais surement attribué une étoile en plus.

C'est aussi à travers l'histoire de chacun un roman qui semble bien pessimiste (ou très réaliste...) Les couples se font dans l'allégresse s'usent dans le quotidien, se lassent avec amertume et se défont dans la tristesse, voire le malheur. Et l'histoire se répète.

Il faut cependant noter un très beau dernier chapitre (avant l'épilogue) qui montre que l'auteur sait développer certains aspects intéressants de son écriture. Ce chapitre occulte pratiquement tous les autres, qui en deviennent presque inutiles.
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Evocation du parcours des cinq enfants de Marthe et Louis entre 1883 et 1965, Les dimanches de Jeanne nous permettent de suivre Ambroise, Jeanne, Louis, Henri et Louise dans leurs choix ou leurs non-choix concernant leurs vies.

Certains restent attachés à la ferme de leurs parents, d'autres choisissent un métier qui les en éloigne.
Les filles doivent trouver un époux, elles veulent fonder une famille elles aussi. Elles n'envisagent pas qu'il puisse en être autrement.

Mais tous n'auront pas la possibilité d'avoir des enfants qu'ils verront grandir puis se marier à leur tour.

Que ce soit à Paris ou dans la montagne, il faut trouver son chemin, définir ce qu'on en attend ou se laisser porter tranquillement, selon les caractères.

Ils sont bien décrits et très humains, ces Ambroise, Jeanne, Louis, Henri et Louise, ils traversent pour certains de dures épreuves, ils ont pour d'autres une vie bien trop courte.

Je referme pourtant ce livre avec un sentiment mitigé.

L'écriture est belle, et les pages concernant la vie à la ferme, le rythme des saisons, respirent avec bonheur ces journées d'été où il y a tant à faire, ces journées d'hiver où l'on se blottit devant la cheminée.

L'impact de la Première Guerre mondiale, les familles amputées, les vies déchiquetées, sont évoqués avec finesse, bouleversant les chemins tout tracés, rebattant les cartes pour des joueurs qui n'y étaient pas préparés. Y a-t-il moyen d'être préparé à de telles conséquences, d'ailleurs ?

Mais j'ai trouvé leur destinée bien dure, tout de même, et je ne suis pas parvenue à entrer pleinement dans le récit. Trop âpres, ces vies dont nous ne voyons que des éclats épars, et un brin limitées.
Les bribes qui nous sont offertes ont été trop décousues pour moi, une fois passées les premières années et la belle histoire de Louis et Mélanie...

#netgalleyfrance #lesdimanchesdejeanne
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Les dimanches de jeanne isabelle Giagnoni Editions de la Rémanence
#LesDimanchesDeJeanne #NetGalleyFrance

1883 En haut de la colline au grand puits Marthe et Louis s'installent. Jeunes mariés ils sont secondés dans la ferme par Marguerite, la mère de Jeanne, habile pour aider les femmes à accoucher, bien au courant du secret des plantes.
5 enfants viendront , 2 filles 3 garçons.Bientôt 3 générations vivront sous un même toit mais la guerre , l'envie de quitter la montagne et de voir la ville, le mariage. 5 destins courts ou longs heureux ou le plus souvent malheureux, bref la vie dans toute l'acceptation du mot.
Isabelle Giagnoni nous offre ici un roman choral, celui de 5 frères et soeurs que la vie conduira vers des chemins choisis ou non, acceptés ou non.. Un roman de ces années du début du XXème siècle qui portent le nom d'années folles pour d'autres. Et dire qu'à peine un siècle nous sépare de ce mode de vie! J'ai beaucoup apprécié la teneur de ce texte , découvrir la vie de ces montagnards du Centre de la France, la vie à Clermond Ferrand, l'échappée vers Paris. Un bémol cependant la narration "kaléidoscope" adoptée par l'auteure. A force de papillonner de l'un à l'autre, il m'a semblé que le roman devenait récit, narration journalistique, j'ai donc au fur et à mesure pris du recul vis à vis des acteurs de ce roman jusqu'à m'en désintéresser un peu plus à chaque page.Quel dommage!
Un grand merci aux éditions de la Rémanence pour ce partage .

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Tour à tour, Isabelle Giagoni nous raconte la saga familiale de cinq enfants de 1883 à 1965 dans un milieu rural. Nous découvrons leurs joies, blessures, rencontres, passions, déceptions, etc.
Si l'écriture est maîtrisée, ciselée, j'ai trouvé en revanche le récit décousu et j'ai été déconcertée par l'absence de fil conducteur entre les différents personnages : on passe de l'un à l'autre sans aucune transition ou repère spatio-temporel. C'est un peu dommage car cette brochette de portraits est bien esquissée : l'auteur nous offre de fines descriptions psychologiques de ses personnages.
On passe d'une narration de la troisième à la première personne, et ce parti pris m'aurait sans doute moins dérangée si la narration n'avait pas été aussi saccadée dans sa structure. Une plume prometteuse mais je n'ai malheureusement pas été convaincue par ce roman. Je remercie Netgalley et les éditions la Rémanence pour la lecture de cet ouvrage.
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Un étonnant coup de coeur

Je reviens aujourd'hui pour vous parler d'un ouvrage qui, je crois, m'aura marquée au fer rouge. J'ai eu un gros coup de coeur.

J'ai refermé ce livre non sans une certaine résignation. Un arrière-goût d'amertume dans la bouche. Les dernières pages m'ont remuée. Les larmes me sont montées aux yeux. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, c'est ce que nos personnages vont apprendre à leurs dépens.

Je ne pensais pas tant aimer ce livre, je lis peu de romans historiques que je trouve trop lourds en règle générale, ce qui n'est pas du tout le cas ici. Pour vous situer, les intrigues se déroulent entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.

Ce roman est un récit de vies, pas d'une vie, mais de plusieurs, cinq enfants issus d'une même fratrie : Ambroise, Jeanne, Louis le fils, Henri, et Louise.
Leurs parents, Louis le père et Marthe, aiment leurs enfants et feront toute leur vie tout ce qui est possible à leur bonheur. Mais parfois ça ne suffit pas, la vie est intransigeante. Peut-être, ce qu'on aime appeler le destin...
C'est un roman qui pourrait s'apparenter à une saga familiale, mais bien loin des schémas habituels que nous connaissons, ici le ton est donné dès le résumé : du drame et du réalisme. Ça ne ressemble pas à un roman à proprement parler, il n'y a pas de véritable trame qui réunirait les différentes scènes, mais on prend plaisir à avancer et à découvrir ce que le destin réserve à ses personnages à qui on s'attache.

Mélancolie et tristesse au rendez-vous

Il s'agit d'un écrit empreint de mélancolie, de délicatesse, mais surtout de tristesse. Un livre idéal à lire en cette période automnale et hivernale.

Leurs histoires m'ont touchées, toutes à des degrés différents, certes, mais quand bien même, nous savons que nous n'avons pas tous la même sensibilité.
C'est Ambroise qui m'a le plus bouleversé, son histoire est si terrible, j'ai eu tant de peine pour lui. Rien que pour son vécu, et la psychologie poussée de ce personnage, je vous conseille de lire ce roman...
L'autre histoire qui ne m'a pas laissée indifférente, bien au contraire, est celle de Louise, cette pauvre Louise qui courra toute sa vie après un amour perdu, j'ai eu si mal au coeur pour elle, j'ai ressenti son désarroi. Toute sa vie n'aura été qu'une quête à l'amour.
Vous vous en douterez ou pas, c'est finalement Jeanne qui s'en sortira le mieux, mais à quel prix ?

Quand le lecteur referme son livre, il n'espère qu'une chose, que le destin soit plus clément avec lui qu'avec ces pauvres personnages qui auront lutté toute leur vie pour un peu de bonheur.

En résumé,

Un livre très émouvant que je vous recommande à condition de ne pas être déprimée au moment de la lecture !
Lien : http://www.lesperlesdekerry...
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« Les Dimanches de Jeanne » est le récit d'une épopée familiale entre 1883 et 1965 : celle d'une famille rurale et de sa bâtisse construite par les parents, Louis et Marthe, autour de terres en haut d'une colline, les terres d'un puits, marqué par la mort lors de sa conception.

« La ferme au grand puits ». Pas de majuscules ici, les vies qui naissent sont simples et terriennes, égrenées au fil des années. Cinq vies qui devraient s'écouler au rythme des saisons, des récoltes et des travaux des champs.

Mais chacune va prendre forme avec singularité, mue par des forces extérieures : l'amour, la passion, la guerre, la folie. Et l'on découvre à chaque chapitre les chemins tortueux que prennent ces enfants du grand puits, leurs rencontres, leurs blessures, leurs bonheurs, leurs univers parfois bien éloignés de celui de la colline familiale.

On est donc bien loin de l'austérité de la photo en noir et blanc de la couverture et de son titre, apaisé et emprunt de religion. Les destinées des enfants de Louis et Marthe sont bien plus proches des extrêmes montagneux que de la douce colline.

Finalement, les choix de narration, du point de vue quasi externe, au début du roman, à une narration à la première personne dans certains chapitres finaux, peuvent parfois déconcerter mais « Les Dimanches de Jeanne » est un roman auquel on s'attache, lentement.
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Ce livre est un album photo. Vous savez, de ceux que l'on trouve dans les brocantes par hasard, ces quelques photos en noir et blanc avec la bordure crantée, quelque fois une date derrière, un prénom, un lieu, et l'envie de leur imaginer une vie. Voilà où nous en sommes, cette photo de famille, qui commence au début du siècle, et qui va traverser la première guerre, la deuxième, se frotter au mariage de raison, aux relations d'amour, aux familles déchirées, et même aux évolutions vestimentaires. En suivant cette famille emblématique de cette époque, on traverse cette ère qui n'est pourtant pas si lointaine.
Je parle d'un album photo parce que contrairement à bien des livres, nous n'avons pas l'histoire de chaque instant, plutôt des instantanés, des photographie du moment, du ressenti, de l'histoire de chacun. Parce que les dimanches de Jeanne ne sont qu'un infime chapitre dans la vie de ces 5 frères et soeurs, de leurs parents, de leurs conjoints, de leurs enfants. Mais malgré tout, ces photographies nous disent tellement qu'on aurait presque l'impression de les avoir suivi à chaque instant pendant ces 40 années. Tout comme à l'époque on suivait les péripéties des vies de chacun via les cartes de voeux et les cartes postales, nous suivons leur vie par ces chapitres.
Je ne regrette que trois choses : le titre d'abord, qui me parait trop ciblé sur un personnage. Les autres n'ont pas vraiment moins d'importance, la famille compte.
La deuxième, j'ai dû me faire un petit arbre généalogique parce que je ne suis pas efficace quand il s'agit de se souvenir de qui est qui quand certains ont les mêmes prénoms (Marie, Louis etc., c'est d'époque mais ça m'aide pas! Rappelez moi de râler dans quelques années quand on n'aura plus que des Mathis et Enzo!)
Et la dernière? La fin est vraiment trop rapide. Je crois que j'étais presque à rester encore avec eux un long moment, peut être même jusqu'à aujourd'hui avec l'histoire de leur arrière petits enfants. On appellerait ça « la semaine de la famille de Jeanne », d'accord Madame Giagnoni?
Ah, vraiment, ces histoires de familles, c'est le truc pour que je passe un bon moment, avec leurs joies et leurs drames…
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Voici l'histoire de cinq enfants nés au début du XXe siècle : Louis le Fils, Henri, Ambroise, Jeanne et Louise.

Chapitre après chapitre, Isabelle Giagnoni nous raconte ainsi la vie de ces êtres, au gré des caprices de l'Histoire. Avec finesse, elle dépeint dans ce roman polyphonique leur quotidien, leurs désirs, mais aussi leurs déceptions et leurs épreuves. Elle scrute avec justesse l'immense palette des sentiments : amour filial, conjugal, paternel, adultère… jalousie, envie, orgueil, souffrance, culpabilité… À travers une écriture précise et concrète, elle met au jour un monde disparu peuplé de personnages familiers. En nous révélant avec talent ces destinées, presque toutes malheureuses, l'auteur nous offre un moment de lecture émouvant, empreint de tristesse et de mélancolie.
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Durant cette lecture, j'ai partagé la vie de toute cette famille. En effet j'ai eu la sensation de partager la vie de cette famille entre la fin du 19e siècle et la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs enfants avec plusieurs destinées... l'un auprès des trains, l'un à la guerre, l'une auprès d'une famille aimante, l'une auprès des bébés, toutes ces vies auxquelles on s'attache.
La narration alternée entre la première et la troisième personne du singulier permet une lecture rythmée.
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Je recommande cette saga familiale qui nous fait traverser les époques et la grande guerre au travers de nombreux personnages tous croqués avec finesse ! J'ai pris un grand plaisir à lire et découvrir cette auteure. J'attends avec impatience son prochain roman.
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