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Citations sur Libera me (9)

L'homme qui dit oui renonce au même instant à une part de liberté. Il perd un droit, il s'oblige, et accepte les liens qu'on lui a présentés sous un jour forcément trompeur. Un peu esclave, un peu prisonnier, il ne lui reste plus que la révolte ou le parjure, la honte et le remords.
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Du fait de la diarrhée législative et réglementaire dont les Français sont accablés depuis quelques décennies, la règle "nul n'est censé ignorer la loi" n'a plus de sens puisque les professionnels eux-mêmes, magistrats et avocats compris, s'y perdent.
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La liberté absolue, c'est l'enfer, la loi du plus fort, celle de la jungle, le droit d'injurier, de diffamer, de tromper, de mentir et de mentir encore, celui d'inciter au crime, de calomnier, de dénoncer des innocents et de pratiquer la délation aussi naturellement que l'on boit son café le matin.
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Dans l'ancien temps, les puissants commandaient aux misérables, les forts aux faibles, les riches aux pauvres. Aujourd'hui, le piéton a toujours raison contre l'automobiliste, l'ouvrier contre son patron, l'enfant contre ses parents et contre ses maîtres. Il n'y a que l'Etat pour avoir conservé ses pouvoirs et les avoir même renforcés.
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Les hommes ont changé, pourris par les machines de leur invention et par leurs principes égalitaires, législatifs, moraux, mais le lion mange toujours la gazelle, le gros poisson le petit et le renard la poule.
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Le prisonnier qui ne songe pas à s'évader n'est pas un homme. C'est comme le malade qui ne voudrait pas guérir, le boiteux marcher droit, le pauvre devenir riche.
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L'enlèvement de la vie, d'un être cher, d'un organe malade, d'une fonction ou d'une liberté, est une dépossession par la force qui vous prive de faire la même chose librement.
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Beaucoup passent leur vie dans la crainte. Celle de l'enfer, de la maladie, de la prison, du "qu'en-dira-t-on", de la mort, du déshonneur, de la déconfiture, trouille castratrice, cancer permanent des gens trop bien élevés qui n'apprécient que l'eau tiède, les propos feutrés, qui ne vont jamais que dans le sens du poil et comme on leur a appris à l'école républicaine. A force de craindre, l'homme s'affadit, se rétracte, dit toujours oui, ferme les yeux, s'enterre.
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"J'ai connu Marcel Aymé chez lui, où m'avait emmené Lucette Almansor. Sa femme nous a ouvert la porte de leur minuscule appartement sur la butte Montmartre., en face de Moulin de la Galette, de la maison et de l'atelier de Gen Paul et de l'immeuble de la rue Girardon où Céline et Lucette avaient habité jusqu'en juin 1944, quand, à l'annonce du débarquement, ils se sont enfuis en Allemagne avec Bébert. Mme Marcel Aymé nous ouvrit donc la porte et veilla à ce que nous utilisons les patins. Pas question d'entrer dans la baraque sans patin, le parquet était un miroir et il fallait qu'il le reste. pas un papier sur le bureau du maître de maison, pas un journal, pas un mégot dans un cendrier. Un Céline par Gen Paul au mur, pas grand chose d'autre. Marcel Aymé vivait dans un lieu parfaitement aseptisé, une sorte de clinique, privé de poussière et de crottes de mouches, ce dont il ne paraissait pas souffrir. Quand je lui ai demandé de me montrer les lettres qu'il avait reçues de Céline, il m'a dit qu'il les avait détruites après y avoir répondu et, comme Céline faisait de même, il n'y avait aucune chance que leur correspondance soit un jour publiée. Pour échapper à cet enfer domestique, Marcel Aymé descendait prendre son petit déjeuner dans un café où il passait toute la matinée des Français parler. Lui, ne parlait pas souvent, avait besoin d'entendre pour écrire, ce qu'il faisait quotidiennement, après être rentré chez lui pour le déjeuner qui se prenait à heure fixe."
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