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" Cher ami, vous n'êtes pas sans savoir que Dieu, dans sa grande bonté, nous propose de partager le pin...
Et nous, dans notre grande sagesse, nous nous contentons de son ombre.." Augustin, Radical-Socialo, p37

♫ Fait-on pousser du blé en faisant des discours ?
Faut-il un uniforme pour détester la guerre ?
Faut-il pour être un homme ne plus chanter l'amour ?
Faut-il mendier son pain, et ne plus être fier ?
Da-da-da-da-dam
Da-da-da-da-dam
Faut-il pour être libre, avoir les cheveux longs ? ♫
Idées courtes et Cheveux longs - 1966 - Johnny Hallyday

Refermées, les portes du pénitencier
Il a été maté au bagne
Aout 1936, Collioure, Soleil, la Mer
Cool il est devenu Mat et Eau
Front Populaire , Flonflons et bal en plein air
Congés payés, ballade en vélo, clémente météo
Augustin, Paulin, Amélie mélo
les amis de Mattéo
Et sa Jolie Juliette mattée au balcon
parenthèse avant crise Espagnole
Maté au gnole
allongés sur la plage, cartes postales
Témoin attentif des mutations sociales
un tableau digne de Hopper
autre Tub de notre grand Rocker
Jean Pierre Gibrat pour ce bon humour, merci
Rien qu'un Au revoir à notre Johnny....
Noir c'est noir telle sera Mattéo rit ...
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1936, en France. Nous retrouvons notre héros, Mattéo. Nous l'avions laissé en partance pour le bagne en 1918. Il a été libéré, mais surtout il semble libre. Il est en congés. En congés payés. 1936, le Front populaire est au pouvoir, Léon Blum en tête, et « tout sembl[e] possible, même le meilleur... » (p. 10). Mais, le Front populaire n'a pas éradiqué le pire : un fascisme rampant, celui des ligues nationalistes comme la Cagoule est en train de proliférer sous couvert de mépris de la bourgeoisie face à ces vacanciers envahisseurs... Mais, le pire ne concerne pas que le territoire français : en Espagne, un coup d'état a eu lieu, et le refus de Léon Blum d'aider la République espagnole a du mal a passer parmi les amis internationalistes de Mattéo. « Ils vont les laisser crever ! » (page 20). Entouré de Paulin, son fidèle ami aveugle des suites d'une blessure pendant la Grande Guerre, Amélie et son compagnon socialiste mais pas trop, et bien sûr la toujours aussi belle Juliette... Écrasé par les années de bagne, Mattéo retrouvera-t-il foi en l'avenir et surtout en ses idéaux de justice sociale et d'amour de la vie... ?

C'est un second cycle qui commence avec ce nouveau magnifique tome signé Jean-Pierre Gibrat. C'est sublime ! Que dire de plus ? le scénario est plus introspectif, mais embrasse toujours à merveille la petite et la grande histoire. Quant au dessin et aux couleurs... Un chef d'oeuvre !

Lu en décembre 2017.
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Mattéo tome 3.
On retrouve avec un grand plaisir, Mattéo, Paulin, Amélie et Augustin son petit ami du côté de Collioure, ou ils viennent passer les premiers congés payés. L'occasion pour Mattéo de retrouver sa mère et quelques vieilles connaissances. Et tandis que les sombres dictateurs s'agitent en coulisses pour leurs monstrueux desseins, l'insouciance est de mise. Mais voilà la fibre républicaine coule à flot dans les veines de nos vacanciers, leur esprit sérieusement échauffés et pas que par le soleil.
Alors là les amis, le J.P. Gibrat place la barre très haute.
Comme qui dirait estomaqué ! Car cette année 1936, est en tout point remarquable. Tant sur le plan scénaristique que par les sublimes dessins de Gibrat, tout confère à viser les étoiles. Et pour ma part ça sera 5 évidemment. Plongez vous dans l'univers de Gibrat, c'est absolument génial.
Alors Mate Hé Ho, c'est du top niveau.
Un seul regret, il va falloir attendre la suite.

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Quel bonheur de retrouver Mattéo !
1936. Il a toujours le même charme ombrageux... Après plusieurs années passées au bagne, il part avec des amis prendre quelques jours de vacances à Collioure, ce sont les premiers congés payés obtenus grâce au front populaire. Il règne une certaine insouciance, mais les journaux étalent à la une les agissements d'Hitler et de Mussolini en Allemagne et en Italie tandis que la guerre civile espagnole se prépare…
Mattéo est profondément marqué par ses années d'emprisonnement, il semble à l'écart de tout mais il reste fidèle à ses amis, Amélie, sa confidente, Paulin et Augustin. Et puis ses vacances seront aussi l'occasion de retrouver Juliette… Peut-on reprendre après si longtemps une histoire d'amour entachée de secrets ?
Jean-Pierre Gibrat mêle admirablement l'histoire intime de Mattéo et les soubresauts politiques qui agitent l'Europe et rattrapent les personnages de ce troisième tome tout aussi réussi que les premiers. Les personnages secondaires sont fouillés et les débats idéologiques animés entre ses amis donnent bien le ton du trouble de cette période. le scénario et les dialogues sonnent juste et les dessins de Jean-Pierre Gibrat sont toujours aussi superbes, avec de sublimes couleurs et des cadrages parfaits.
Vite, la suite ! A l'ombre de son père, l'histoire de Mattéo se dévore avec un grand plaisir. Restera-t-il un simple tailleur de pierre ?






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De retour du Bagne (voir tome 2), Mattéo revient en France , nous sommes en 1936, le Front populaire est en place et Mattéo et ses amis profitent des premiers congés payés. Si en France, le climat semble apaisé, ce n'est pas le cas en Espagne, Léon Blum refuse toutefois d'intervenir ce qui va inévitablement déplaire aux amis de Mattéo. On se demande pendant un temps ce qu'en pense réellement Mattéo, il faut attendre la fin de cet album pour le savoir.
Je suis toujours aussi séduite par Mattéo, les dialogues et les dessins. L'ensemble me plait beaucoup . J'ai maintenant hâte de lire le 4ème !
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A la fin du précédent album, nous avions laissé Mattéo, le déserteur de la guerre de 14, s'embarquer pour le bagne, condamné pour vingt ans après qu'il se soit volontairement rendu à la gendarmerie.

Nous le retrouvons dix-huit ans plus tard, dans cet album de transition à la tonalité très différente : nous sommes en août 1936, en plein Front Populaire. Les condamnés de 1918 ayant été amnistiés en 1929, Mattéo est désormais libre. Jean-Pierre Gibrat nous fait grâce d'un épisode sur Mattéo le bagnard, sans doute peu propice à la mise en place d'une intrigue compatible avec la volonté de décrire dans cette saga les grands conflits du XXe siècle. La période de bagne aura cependant laissé des traces profondes dans le caractère de Mattéo, devenu plus taciturne et plus cynique, plus indifférent également aux idées engagées de ses camarades.

Pour l'heure, l'ambiance est estivale et festive, le gouvernement de Léon Blum vient de promulguer les premiers congés payés (15 jours de repos légal !) ; c'est l'occasion pour Mattéo et ses amis, Paulin, Amélie, et Augustin, l'ami d'Amélie, de passer des vacances à Collioure, dans ce cadre idyllique qui servit de décor aux précédents albums et où Mattéo pourra retrouver sa mère et, peut-être aussi, la belle Juliette.

Cette parenthèse du Front Populaire, où « tout semblait possible » donne à l'album une tonalité résolument différente, aux couleurs ensoleillées et chatoyantes, une ambiance de détente et de liberté. Au programme : plage, balades en tandem, pique-niques, accordéons et bals musettes (le « sea, sex and sun » des années 30). On est donc bien loin de la noirceur des deux précédents albums, loin des obus qui pleuvent dans les tranchées et des balles perdues des révolutionnaires russes. Et si dans cet album les conflits ne sont pas résolument armés et meurtriers, ils vont se déchaîner dans les coeurs et les débats sur les engagements politiques du petit groupe d'amis.

Le son des canons se devine pourtant, en sourdine, de l'autre côté des Pyrénées. Les rebelles putschistes du général Franco viennent de prendre les armes et la guerre d'Espagne a commencé.

Que ce soit pour fuir un amour impossible et un bonheur factice, ou pour renouer avec un passé de militant et une tradition familiale assumée, la petite embarcation qui avait déjà servi à Mattéo pour prendre la fuite et passer la frontière va donc pouvoir resservir.

On l'a compris, cet opus marque une pause dans le parcours de Mattéo, entre les guerres du passé et celles encore à venir. Pour autant, quelques révélations sur va vie privée (assez faciles à deviner) et une ou deux scènes de bravoure relancent le récit au bon moment pour éviter au lecteur de se laisser gagner par la torpeur estivale.

Que dire de plus ? La magie de Gibrat opère encore dans cet album, et la recette du maître est désormais connue : un scénario bien écrit, capable d'alterner subitement la romance et le drame, des personnages attachants et sensibles, des sentiments à fleur de peau, des dialogues aux répliques ciselées, et, bien sûr, le dessin reconnaissable entre tous, exécuté à l'aquarelle, visant la perfection, que ce soit pour représenter la gestuelle des personnages, les paysages méditerranéens, les trognes des simples figurants, les éclairages de jour et de nuit, la transparence de l'eau et des robes légères (page 15).

Les esprits chagrins pourront relever un seul petit défaut au style Gibrat : ses personnages féminins, certes d'une beauté ravageuse, ont des visages parfois interchangeables et ne vieillissent pas. Les années passent, les femmes de Gibrat restent jeunes, belles, et ne prennent aucune ride. Sûrement parce qu'il les aime comme ça. Mais après tout, faudrait-il s'en plaindre ?

Après le Sursis et le Vol du corbeau, la série Mattéo confirme l'immense talent de Gibrat, tout à la fois scénariste, dessinateur et coloriste-aquarelliste, avec lui la bande dessinée devient incontestablement une véritable oeuvre d'art.
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Matteo, troisième époque. ..la tuerie infernale de la guerre de 14, le chaos sanglant de la révolution russe sont loin..Matteo, revenu du bagne où il a purgé sa peine pour désertion - on ne lui a pas pardonné de quitter un carnage pour un autre, librement consenti- traîne son désenchantement sur les plages ensoleillées de son Collioure natal...

Les copains de toujours sont là: Paulin, aveugle mais clairvoyant,  Amélie, joyeuse  et réservée  ..Il fait chaud, et le front populaire de Léon Blum  vient d'inventer les cong'pay'!

Une échappée  nonchalante et désillusionnée,  au seuil d'un nouveau conflit pourtant tout proche ( la république espagnole menacée par le coup d'État des phalangistes)?

Ou seulement une parenthèse ensoleillée ?

Bières,  danses , baignades, retrouvailles douces-amères avec Juliette,  mère d'un bien antipathique jeune homme ..rien ne semble devoir sortir Matteo de son indifférence fatiguée: il semble tout entier réfugié dans un hédonisme immédiat..

 L'engagement? Fini, tout ça, pour lui..

 Et pourtant...ce n'est pas parce que tout le monde, enfin, à droit aux vacances, que ça plaît à. .tout le monde! Manquerait plus que les pauvres, eux aussi, aient droit au farniente! Les classes sociales sont plus herissées que jamais les unes contre les autres...

Derrière la léthargie de la canicule, les nuages s'amoncellent...

Matteo va-t-il se réveiller ?  Qu'est-ce qui le jettera à nouveau dans la gueule béante des combats désespérés ?

La palette magique, les jeux de la lumière,  joliment tamisée par les oliviers, le clapotis des vagues, tout est  rendu perceptible par le talent incroyable de Gibrat, et il a plus que jamais l'art de faire monter,  comme dans le Sursis, la tension dans le calme, l'angoisse sous les doux plaisirs...

Comme l'anisette sous un parasol : à  déguster par petites gorgées, pour faire durer le plaisir..
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Dernier volet de cette série Mattéo, il en aura connu des combats ce cher MAttéo. Après la grande guerre, la révolution russe et le bagne, le voilà de retour dans son village natal pour les fameux premiers congés payés de 1936. Les couleurs sont en adéquation avec cet saison, j'ai beaucoup aimé cette BD pour cette beauté ensoleillée, ça réchauffe au coeur de l'hiver.
LEs années ont passé mais pas cette envie de révolte, notre cher Mattéo, retour au combat, de l'autre côté des Pyrénées. Il retrouve également son amour de jeunesse mais chut ne dévoilons pas tout.
Globalement, une très jolie série, qui nous conte l'histoire avec un H, mais aussi, l'amitié, la solidarité etc...
Je suis réellement contente d'avoir découvert cette série et je me suis régalée du graphisme, de ces personnages haut en couleur, vivants, chaleureux.
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J'attendais avec impatience ce troisième tome, et quel plaisir de retrouver nos héros. La première guerre mondiale est terminée et personne n'en est sorti indemne. Et malheureusement la vie ne va pas être de tout repos car la guerre en Espagne se prépare.... Affaire à suivre !
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Avec "Le sursis" Gibrat a créé la surprise, nous a mis en haleine, en attente.. et même enfermés dans une mansarde, planqués comme des déserteurs, on était à l'affût...

Avec "Le vol du corbeau", on s'est échappé, évadé au dessus des toits d'un Paris sous l'Occupation, gavé de nonchalance, d'audace et de dérision, pour finir tapis mais heureux au fin fond d'une péniche.

Avec "Mattéo", nous voilà en bord de mer, prêts à s'aventurer sur une barque bien branlante, peinte d'un rouge révolutionnaire éclatant, prêts à voguer au gré des remous des guerres et des révoltes socialistes. Une nouvelle fois prêts à suivre Gibrat. Là où il veut !

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