S'il le publie d'abord anonymement en 1911 avant d'en revendiquer la paternité en 1924,
Gide cite dans son
journalCorydon comme son livre “de plus grande utilité, de plus grand service pour le progrès de l'humanité”. Suivi en 1925 et 1926 par
Les Faux Monnayeurs et
Si le grain ne meurt, deux autres textes essentiels qui finissent de lever le voile sur l'homosexualité de l'auteur - déjà évoquée à mots plus couverts dans des romans antérieurs -,
Corydon est un texte fondamental dans l'histoire des représentations de l'homosexualité. Certains aspects du discours de
Gide paraîtront aujourd'hui dépassés, notamment lorsqu'il distingue des “types” d'homosexuels. Mais le propos central de
Corydon, qui vise à démontrer, en allant aussi bien sur le terrain des sciences naturelles que de la psychanalyse, que l'homosexualité n'est en rien contre-nature et à revendiquer une place dans la société pour les homosexuels, reste aujourd'hui encore pertinent. Et continue d'impressionner tant la prise de position apparaît, pour l'époque, courageuse.
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