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Critique de Tostaky0


La grande prêtresse du thriller a encore frappé.
Une gifle dans le vaste empire du genre.
Je suis marqué, j'ai la joue rouge.
Pourtant, j'étais prévenu.
Karine Giebel m'avait infligé mes premières tortures livresques il y a quelques années avec son Purgatoire des innocents, je lui avais dit, d'ailleurs lors d'une rencontre mémorable aux Quais du polar.
Bon, là, ce sont les Éditions Plon qui m'ont obligé à replonger dans sa littérature.
J'ai hésité.
J'ai même envisagé toutes les possibilités pour échapper à une lecture que je devinais difficile pour le lecteur sensible que je suis.
Les anxiolytiques, une consommation excessive d'alcool, quelques lignes de produits stupéfiants m'aideraient-ils à tenir le coup ?
Et puis non, j'ai pris mon courage à deux yeux et j'ai lu...
Bien sûr, j'ai été secoué, ému aux larmes parfois, poussé dans mes retranchements.
Bien sûr, j'ai douté, j'ai hésité à poursuivre.
Mais je me suis accroché et au final, j'en ai pris plein la gueule, mais que c'est jouissif...
Je suis maso pensez-vous ?
Peut-être.
Mais ce Glen Affric, c'est de la bombe.
L'histoire de Léo le triso, Léonard le bâtard, est bouleversante, dès les premières pages.
Il y a Jorge aussi et Angélique..
Ne croyez pas que vous allez vous reposer en passant de l'un à l'autre.
Vous êtes chez Giebel, pas chez Disney.
Ici, c'est boule au ventre et nausées à chaque chapitre.
Karine vous étouffe, pas le droit de respirer, sac plastique sur la tête.
Bien sûr, il y a des gentils, des personnages attendrissants, qu'on ne demande qu'à aider, mais chez cette romancière, c'est les méchants qui ont le beau rôle, c'est à eux que l'on veut échapper mais ce sont eux qui mènent le bal.
Noir c'est noir.
Thriller is thriller.
Et comme pour Léo, l'objectif c'est... Glen Affric.
Même le lecteur veut y croire.
Il y avait longtemps qu'un livre de ce genre n'avait pas provoqué, chez moi, de telles émotions et une fois tournée la dernière page de ce pavé, je sais que Léo et Jorge feront partie de ses personnages qui hanteront ma mémoire bibliophile.
Deux personnages qui ne sont pas sans en rappeler ceux d'un roman que j'ai relu récemment,  Des souris et des hommes de Steinbeck.
J'avais peur de cette lecture, j'avais raison, mais au final, je m'incline.
Ça s'appelle le talent...
Chapeau bas Madame Giebel.




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