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EAN : 9791033917526
752 pages
Harper Collins (27/03/2024)
  Existe en édition audio
4.51/5   2012 notes
Résumé :
" Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n’ai pas de cervelle"
Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu’il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
"Léo le triso. Léonard le bâtard."

Léo n’est pas comme les autres et il a compris que le monde n’aime pas ceux qui sont différents.
Alors ce qu’il aimerait lui, parfois, c’est disparaître.
Être ailleurs. Loin d’ici. À Gle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (406) Voir plus Ajouter une critique
4,51

sur 2012 notes
De Karine Giebel , je n'avais , à ce jour lu qu'un roman , " Toutes blessent , la dernière tue " , un roman que j'avais , du reste , fort apprécié. Pour le reste , je savais que l'autrice fédérait autour de ses romans nombre de lecteurs pris " dans ses filets " sans espoir d'évasion....Bon , moi , je lis , j'aime , j'aime pas , quant à m'attacher , " il faudrait beau voir " , et " la Karine " moi , elle ne m'aura pas , j'aime trop butiner , changer , découvrir des univers différents, bref je ne rejoindrai pas cette horde presque " sauvage " , attachée à ses basques , l'adulant comme il n'est pas possible .....
Bon , me direz - vous , on a compris , " la Karine " , c'est pas votre genre ? .
Ben ...j'avoue qu'un livre lu , je ne peux tout de même pas me prétendre " spécialiste " , il faut , en tout , savoir raison garder , non ?
Alors , quand " Glen Affric " est arrivé dans ma boite aux lettres , je l'ai reçu avec beaucoup d'égards, comme chacun des livres qui me sont adressés si aimablement par l'équipe de Babelio , sans toutefois avoir déployé les oriflammes ni déroulé le tapis rouge .
Quand je l'ai tourné et retourné , technique récurrente chez moi pour déstresser un nouvel arrivant ( si , si , ca marche ) , je l'ai trouvé " beau " , certes , mais un peu , comment dire , gros ...Pourvu qu'il me plaise ...Non , parceque quand vous avez un " gros livre qui ne vous plait pas " , c'est un ca)lvaire , non ? Enfin , là , j'ai été rassuré : écriture aérée, nombreux dialogues .Bon , cette première inspection terminée , la lecture commence....
Et là , premier enchantement , l'écriture est bien plus qu'aérée , elle est fluide , maîtrisée, efficace , on surfe sur une mer de mots joliment accordés.
Franchement , le " ver " qui se trémousse au bout de l'hameçon va bientôt vous " avoir " les amies et amis ...Oh ! Vous n'êtes plus là ? Ça ne m'étonne pas et j'ai le regret de vous informer que , pour vous , c'est cuit , vous êtes en route pour 750 pages de ....De quoi , au fait ? Ben , de Karine Giebel , tiens....
Bienvenue. Oui , là aussi , bienvenue , c'est plutôt " second degré " chez Karine Giebel , non ? En tout cas , c'est ce qu'on m'a dit ....
Bon , je vais rien vous dire de l'intrigue , vous avez toutes vos facultés pour analyser vous - même les événements et vous savez que , pour moi , c'est plutôt ce " qui transpire , ce qui est caché " qui est important .
Là , on peut mettre en avant un extraordinaire trio de personnages liés par un indéfectible amour . Mona, la mère , Léonard , parce que trouvé " dans un fossé le 6 novembre et adopté par Mo ), ce jour de la Saint Léonard, " un idiot , un imbécile un crétin, " je " n'ai pas de cervelle ..." et enfin Jorge , fils de Mona qui vit , au loin , là- bas , dans un endroit idyllique. Suivre ce trio , c'est accéder à toutes les richesses de l'amour familial.
D'autres personnages vont " graviter " autour, pour le meilleur ou ...pour le pire . Oui , c'est du " Giebel " quand même et on m'a dit qu'avec Karine...le ciel était rarement bleu...
Léonard, Lennie , ca fait penser à du Steinbeck , tout ça. Et ça avance et les pages tournent ...presque toutes seules . Vous ? Piégés , enfermés , comme emprisonnés . Pas d' échappatoire possible . Ce roman...Imaginez .Trois personnages extraordinaires pour vous ( mais si , mais si , vous ne pourrez pas les apprécier autrement ...) englués dans des sables mouvants et , au - dessus de leur tête, une liane sur laquelle s'inscrit le mot " bonheur " qui passe , les frôle mais se dérobe toujours et les fait s'enfoncer davantage à chaque fois , lentement , mais inéluctablement , inexorablement . Il y en a beaucoup de " belles scènes " qui mènent à l'amour et à la paix ...mais Karine Giebel garde en elle cette botte secrète qui , chaque fois....au moment où le bonheur frappe doucement à la porte....
Dureté du monde, milieu carcéral , amitié, haine , survie , l'être humain avant et après la prison , les préjugés, l'atroce Marchand , utopie de bonheur , vaine quête du " Graal " c'est un roman qui vous prend aux tripes , ouvre vos yeux , vous ferait presque crier " pitié " ...alors que seul le mot " encore " surgit entre vos lèvres lorsque la dernière page....
Oui , il était un peu " gras " le gaillard , au début...Oui , mais faut me pardonner , je savais pas ce qu'il y avait dedans, hein ....Ceux qui ont lu tous les livres de Karine Giebel ? J'ai laissé entendre que ...Mais non , c'était pour rire ....du second degré...D'ailleurs , pour vous prouver ma bonne foi , je risque d'en lire d'autres de ses romans .
Je ne saurais dire si c'est son meilleur ou non , bien entendu mais si ce n'est pas le meilleur , franchement , il faut me conseiller . Lu rapidement pour les raisons que j'ai mentionnées, ce roman est l'une de mes meilleures lectures de l'année, incontestablement .
Puisque , justement , la fin de l'année approche , je voudrais adresser aux éditions Plon des remerciements chaleureux . Avoir eu le privilège de découvrir toutes les nouveautés polar de 2021restera pour moi un très beau souvenir . Tous les ouvrages présentés sont d'une qualité irréprochable et d'un intérêt remarquable , il est vrai que les auteurs sont de tout premier plan . Terminer la lecture de ces sorties 2021 avec " Glen Affric " c'est avoir assisté à un magnifique feu d'artifice ponctué d'un superbe bouquet final .
Merci PLON et merci les amis et amies de l'équipe de Babelio .Puissent mes modestes critiques avoir traduit ma sincérité .
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Glen Affric de Karine Giebel m'a embarquée dans des émotions plus qu'intenses, émotions que j'ai rarement ressenties à ce degré lors de mes lectures.
Une présentation est faite de trois personnages, trois innocents à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. Léonard est un jeune garçon de 16 ans doté d'un physique impressionnant que son amie Victoria décrit ainsi : un sourire d'enfant, un regard d'innocent et un coeur de géant. Il n'est pas comme les autres. Il a été trouvé dans un fossé alors qu'il avait 5 ans traumatisé par de multiples sévices d'où ses difficultés de compréhension et a été recueilli par Mona. Et même si celle-ci « a beau affirmer qu'il est mieux que les autres, Léonard a du mal à la croire. Ses camarades de classe disent qu'il lui manque des cases, qu'il n'est pas fini ». Pour lui, le lundi matin est synonyme d'« une nouvelle semaine en enfer ». Harcelé, rançonné, il subit, encaisse, supporte. Son physique lui permettrait d'écraser aisément ses ennemis, mais il a promis à Mona de ne jamais utiliser sa force physique pour blesser quelqu'un.
Son bien le plus précieux qui lui permet de s'endormir le soir est une carte postale jaunie par le temps, envoyée d'Écosse, de Glen Affric par son frère Jorge, qu'il ne connaît pas et qu'il attend... Mais lorsque la bande à Jules s'en prend à son chat, Léonard voit rouge et se rebiffe !
Jorge, quant à lui, Mona n'a pas osé en parler à Léonard, tant celui-ci est fragile et sensible, il est écroué depuis seize ans pour un viol et deux assassinats qu'il a toujours nié avoir commis, et va être remis en liberté conditionnelle. Ironie du sort : le jour de sa levée d'écrou, Léonard est incarcéré. Il faudra attendre un peu pour que Jorge et son frère adoptif fassent enfin connaissance.
Et il y a également cette jeune femme Angélique qui ne parle plus et qui est séquestrée et abusée par son oncle qui l'a recueillie lors du décès accidentel de ses parents.
Trois histoires, donc, qui vont s'entrecroiser.
Karine Giebel passe d'un personnage à l'autre sans nous laisser de temps de répit et je dois dire que j'ai souffert atrocement en découvrant la cruauté dont peuvent être capables les êtres humains, du moins certains. Que ce soient ces gamins sans pitié qui n'hésitent pas à s'en prendre aux plus faibles d'entre eux comme à Hadrien, le surdoué ou à Léonard, « le triso, le bâtard », « différents des autres, des proies forcément », que ce soient les gens du village qui condamnent sans preuves, qui colportent les rumeurs, tiennent des propos vexants et haineux, surtout lorsqu'ils se retrouvent à plusieurs ou que ce soit encore des gendarmes ou des surveillants corrompus qui s'acharnent sur ces innocents ou ces faibles devenus leur proie.
Quant à l'univers carcéral, Karine Giebel le décrit de façon magistrale, sans faux-semblant, démontrant comment il détruit les individus, disant fort à propos, comme on peut le constater dans la vie « que les innocents qui entrent en prison en ressortent coupables et que ceux qui le sont déjà en ressortent plus violents qu'ils ne l'étaient auparavant. »
La bienveillance, l'amitié, l'amour, la compréhension, la solidarité et l'espoir sont néanmoins bien présents, terriblement bien incarnés et rendent d'autant plus abjects les comportements précédents.
Les sentiments familiaux avec cet amour maternel si chaud et si important incarné par Mona et cet amour « fraternel » entre ces deux garçons Jorge et Léonard atteignent quelque chose de sublime.
Léonard est sans aucun doute le personnage que l'on pourrait qualifier d'innocent le plus pur. En lui faisant faire référence à maintes reprises, soit à l'histoire de sa découverte dans le fossé, soit à sa phrase fétiche « C'est con la vie, hein John ? », ou encore à ce rêve de voir Glen Affric, Karine Giebel rend le récit absolument émouvant et bouleversant.
Les erreurs judiciaires et les errances de la justice sont développées de façon extrêmement pertinente.
C'est une histoire pétrie d'humanité, de tolérance, d'amour, de soif de liberté mais de tellement de douleur.
Je dois avouer que les larmes ont accompagné la presque totalité de ma lecture tant il m'a été impossible de ne pas être attendrie, touchée et secouée par les répliques si désarmantes de Lennie, ce garçon qui a compris que le monde n'aime pas ceux qui sont différents et qui rêve parfois et de plus en plus souvent de disparaître. Impossible également de ne pas être touchée par la beauté des sentiments exprimés par ces deux frères et au contraire, totalement révulsée par la bêtise et la cruauté humaines, l'horreur atteignant des sommets avec la séquestration d'Angélique.
Quant au dénouement, bien des surprises nous attendent, nous laissant cependant un goût amer et un sentiment d'amertume face à toutes ces vies gâchées. le suspense est superbement bien entretenu et les deux frères resteront gravés dans ma mémoire pour longtemps.
Karine Giebel a un talent incontestable pour être parvenue à un thriller psychologique aussi abouti, où le plus beau côtoie le pire. J'avais beaucoup apprécié « Toutes blessent, la dernière tue », mais j'ai trouvé Glen Affric encore plus convaincant.
Un énorme coup de coeur, donc, pour Glen Affric que j'ai eu l'immense plaisir de lire grâce à Babelio et aux éditions Plon, dans le cadre des Experts Polar de ces mêmes éditions, que je remercie très sincèrement.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Pour son douzième roman, Karine GiebelToutes blessent, la dernière tue », « Juste une ombre ») vous invite à prendre trois innocents par la main et à affronter les vagues d'injustice qui vont s'abattre sur eux.

Il y a tout d'abord Léonard, le triso, véritable souffre-douleur de ses « copains » de classe, qui se laisse racketter sans jamais riposter malgré sa force herculéenne. Il y a ensuite J. Mathieu, condamné à vingt-deux ans de prison pour des crimes qu'il n'a pas commis. Puis il y a Angélique, une femme séquestrée par son oncle depuis le décès de ses parents…

Et Glen Affric, me direz-vous ? Glen Affric est une vallée écossaise située dans les Highland, à l'ouest de Loch Ness. Un endroit qui permet à l'autrice d'insuffler une part de rêve au sein d'un thriller psychologique particulièrement sombre, un endroit idyllique où les personnages pourraient vivre heureux et en paix… mais c'est loin d'être le cas !

« Glen Affric » ce sont donc trois histoires qui s'entrecroisent, toutes plus sombres les unes que les autres, vous gardant bien loin de l'Ecosse, au coeur d'un récit mêlant harcèlement scolaire, univers carcéral, séquestration, différence, bêtise humaine, injustice, haine, violence, inceste, cruauté, mais heureusement également une bonne dose d'humanité, d'amitié et d'amour maternel et fraternel.

« Glen Affric » ce sont des personnages foncièrement attachants que l'on oublie pas et que l'on quitte avec grand regret. le personnage de Léonard, en particulier, laissera une trace indélébile dans vos coeur, mais les personnages secondaires ne sont pas en reste : de Nanosh, dit le Gitan, au lieutenant Meyers, en passant par Mona, Vicky, Lola, Sacha, Achour et bien d'autres, aucun ne vous laissera indifférent !

« Glen Affric » c'est également une bonne dose de suspense servie par une plume experte, qui ne vous laisse aucun moment de répit. Cela faisait d'ailleurs longtemps que je n'avais plus dévoré une brique de près de 800 pages à une telle vitesse !

Gros coup de coeur et très vivement conseillé si vous avez aimé « Les Monstres » de Maud Mayeras ou « le démon de la colline aux loups » de Dimitri Rouchon-Borie !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Il me faut trouver les mots, retrouver mon esprit, quasi 800 pages qui m'ont plongée plusieurs jours au coeur de cette famille maudite. Écorchée, marquée, triste, en colère. J'ai mal.

Mona, la mère courage qui a vu son unique fils Jorge emprisonné à tort. Puis il y a ce jour où il pleuvait mais il ne faisait pas froid, elle a raté son bus et c'est là qu'elle l'a aperçu. Dans le fossé, cet enfant sauvage, sale, muet qui ressemblait à un petit animal blessé. Léonard.

Léonard, différent, marqué par les sévices soupçonnées de ses débuts de vie. Mais bon, terriblement bon. Avec tous. Une taille de géant, une force herculéenne et tremblant comme une feuille devant la bande qui lui mène la vie dure à l'école.

Je n'ai jamais été trop fan des livres de Karine Giebel, souvent trop trash. Mais ce Glen Affric est une pépite. Pas un thriller nauséabond mais un drame social psychologique d'un réalisme qui m'a cloué sur place.

J'étais immergée dans ce milieu pénitencier où règnent violence, déshumanisation, injustice. J'ai vu un grand gaillard de seize ans (Léonard) simple d'esprit mais bon, juste. J'ai eu peur, mal avec lui quand la nuit, la lumière s'éteint.

« C'est con la vie hein John. »

Tout n'est pas que noir dans ces 800 pages, comme la vie, même si souvent elle nous gifle mille fois, elle nous met sur la route de petites lumières pour qu'on s'accroche. Mais mais mais, c'est con la vie. Les lumières ça part, ça vient alors Jorge et Léonard, ils devront bien puiser en eux la force de continuer. Et dans cette bible de malheurs et malédictions, il y aura aussi et surtout toute la force et la beauté qui claquent au visage de la vie sale.

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Lorsque je referme Glen Affric, le roman, le thriller superbement mené par Karine Giebel, des frissons parcourent tout mon corps. Tout au long de ma lecture de ce pavé impressionnant, j'ai tremblé, été effrayé, horrifié aussi, savourant tout de même les rares moments de bonheur ou de paix vécus par Jorge et Léonard.
Léonard est un enfant trouvé par Mona, dans un fossé, couvert de boue, en haillons, alors qu'il n'a que 5 ans. Il a ensuite découvert Joseph, le mari de Mona, pendu dans le garage. de plus, Léonard croit que Jorge, le fils de Mona, est à Glen Affric, en Écosse.
Léonard a été catalogué attardé mental. Avec Mona, il habite à l'écart de Granviller, un village où il travaille, chaque samedi, dans l'atelier de Sacha, un ébéniste vraiment sympathique. À 15 ans, Léonard est un colosse, mesure près de 1,90 m et il est d'une force extraordinaire. Il a promis à Mona qu'il appelle Mo, de ne pas utiliser cette force.
De son côté, Jorge Mathieu n'est pas du tout à Glen Affric, même s'il y a vécu un an. Il est en prison, condamné à seize ans d'enfermement pour deux meurtres qu'il n'a pas commis. Sans cesse, il crie son innocence mais le capitaine de gendarmerie, Solers, a réussi à prouver sa culpabilité par des moyens pas du tout corrects et, une fois de plus, l'institution judiciaire a condamné un innocent, salissant pour toujours sa personne comme le prouve la suite de l'histoire.
Débute alors une terrible partie consacrée à la vie carcérale. Karine Giebel décrit avec justesse et précision toutes les souffrances infligées aux condamnés, innocents ou non. C'est d'ailleurs entre eux que les personnes détenues se font le plus de mal sous l'oeil indifférent, la plupart du temps, des surveillants.
Dans cet univers carcéral inhumain, Jorge se fait un ami précieux, Cisco, qui lui explique comment éviter les mauvais coups, les traquenards. Hélas, Cisco est transféré en centrale.
De son côté, Léonard (16 ans) se retrouve en classe avec des élèves ayant quatre ans de moins que lui. de plus, il ne comprend rien aux cours de français. C'est seulement en EPS qu'il est le plus fort. le plus terrible, c'est l'attitude d'un petit groupe qui suit un certain Jules et traite Léonard de triso, le rackette, menace de tuer Arsène, son chat.
Ainsi, le décor est planté. Mais Léonard est poussé à bout, passé à tabac par cette horrible bande composée entre autres du fils du médecin, du fils du pharmacien… À partir de là, Léonard n'est plus un enfant et décide de montrer à ces petits merdeux qu'il en a assez et leur prouve qu'il est le plus fort. Hélas, c'est lui qui se retrouve menotté, en garde à vue, et finalement en prison pour mineurs.
Au même moment, Jorge, son frère, obtient la liberté conditionnelle. Ainsi, Mona perd un fils tout en retrouvant l'autre. C'est donc au tour de Léonard de découvrir les horreurs du monde carcéral, le bruit, les cris, les menaces, la peur omniprésente. Heureusement, Achour et Nanosh, le gitan, le soutiennent, ce qui n'évite pas bagarres et règlements de compte. Léonard ne tient le coup qu'en pensant sans cesse à Mona et en rêvant à Glen Affric qui se trouve dans le nord de l'Écosse, tout près du Loch Ness.
Karine Giebel m'emmène aussi chez un certain Maréchal qui a recueilli sa nièce, Angélique. Hélas, cet oncle est un pervers, un tortionnaire qui fait subir d'horribles sévices à la jeune femme.
Voilà Jorge, dans Granviller, en butte aux sarcasmes, aux ragots, aux menaces avant de retrouver enfin Léonard qui a connu la terrible épreuve du mitard, un lieu immonde où seul Nanosh, dans la cellule voisine, lui permet de tenir le coup.
En trois grandes parties, Karine Giebel me tient en haleine avec son thriller très addictif, un livre que j'ai eu beaucoup de mal à refermer lorsqu'il se faisait tard.
Les renversements de situation, les coups de théâtre ne manquent pas alors que Glen Affric reste une obsession pour le jeune Léonard qui lie une forte amitié avec Vicky, plus jeune que lui mais très mature.
Jusqu'au bout, je redoute le pire, j'espère que Jorge et Léonard (Lennie) vont enfin connaître le bonheur. Avec ça, le rôle de la gendarmerie, l'attitude scandaleuse du capitaine Solers est révoltante alors que le lieutenant Meyers fait montre d'une humanité admirable.
Glen Affric est donc un terrible récit, une plongée dans ce qu'il y a de plus trouble et de pervers chez certains humains qui ne méritent pas d'être ainsi qualifiés.
Ce thriller restera longtemps dans ma mémoire grâce au talent de Karine Giebel déjà appréciée dans Toutes blessent, la dernière tue.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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critiques presse (2)
LaPresse
03 mai 2022
Ça ne va vraiment pas bien dans la vie de Léonard, un adolescent qui souffre d’un retard intellectuel et qui se fait intimider sans relâche à l’école. Il n’a qu’un espoir, aller retrouver son frère aîné à Glen Affric, en Écosse.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LePoint
10 janvier 2022
Glen Affric, là où ils iront, est une aspiration, un Shangri-La – un lieu imaginaire –, comme le grand projet de George et Lennie dans Des souris et des hommes, de John Steinbeck. Ce n’est pas l’Amérique de la Grande Dépression, mais la France rurale, de nos jours, où règne une pareille misère et solitude humaine. Dans ce thriller psychologique à vous arracher des larmes – un remake qui ne se cache pas –, Giebel, qui a déjà vendu plus de 2 millions d’exemplaires de ses 11 précédents romans, nous fait espérer jusqu’au bout que le duo Jorge-George et Léonard-Lennie s’en sortira et que la justice l’emportera.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (178) Voir plus Ajouter une citation
Entièrement nu face au miroir de l’armoire, Léonard se regarde. Il observe ce grand corps mutilé, ce tas de muscles inutile. Cette bouche qui ne sait pas parler, ces yeux qui ne savent pas lire, ces mains qui ne savent pas écrire.
Chacune de ses innombrables cicatrices est douloureuse. Chacune raconte une histoire, de la plus ancienne à la plus récente.
[…]
Elles sont là pour dire qu’il a toujours été malmené, torturé, rejeté.
Il y a celles de la prison, qui disent le désespoir.
Celles qui ont suivi l’enterrement de Mona, qui disent son impossible deuil.
Il se souvient de ce qu’il a ressenti quand il a entaillé profondément sa peau. Le soulagement de la lame qui pénètre sa chair. Il se souvient combien la douleur physique l’a aidé à supporter celle qui explosait dans son crâne.
Difficile de se vider la tête.
Facile de se vider les veines.
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- Tu veux vraiment le récupérer ton lardon ?
Il avait lâché l’enfant, qui s’était écrasé sur le sol. Son petit crâne avait violemment heurté le carrelage et il s’était mis à hurler.
- Puisque tu veux le garder, t’as qu’à le ramasser et t’en occuper, avait balancé Maréchal avec un ignoble sourire. Et s’il continue à gueuler, je le ferai taire, compris ?
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Cisco aimait à dire que les innocents qui entrent en prison, ressortent coupables. Que ce qui le sont déjà ressortent plus violents qu’il ne l’était auparavant.
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C'est con la vie, hein John ?
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Avant le petit déjeuner, il a aussi passé une demi-heure à chercher Arsène qui n'est pas rentré de la nuit. Peut-être que la vaille au soir la présence d'Hadrien l'a dérangé?
Ce n'est pas la première fois qu'il disparaît, mais Léonard s'inquiète à chacune de ses escapades.
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Videos de Karine Giebel (54) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karine Giebel
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