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Critique de Plumefil


 Après deux expériences peu satisfaisantes avec Karine Giebel, j'ai retenté ma chance pour une ultime lecture avant de déclarer forfait. Quelle surprise de me sentir emportée par les impressions de chacun des acteurs de ce drame, sans aucune difficulté. Ce n'était pas gagné d'avance !

 Tout est bien cadré, ficelé, décrit pour induire le ressenti qui convient. L'ambiance flippante monte crescendo, de dérangeante, elle devient obsédante puis angoissante. Elle déstabilise facilement le lecteur en l'amenant à penser qu'il faut peu de chose, pour que les scènes de fiction deviennent réalité.

 La plupart des relations humaines sont basées sur la confiance et l'honnêteté. Si un agité du bocal vient perturber l'équation sous l'habit chatoyant de qualités souvent recherchées, le charme, le charisme, la culture, l'attention portée aux autres, etc, tout peut basculer progressivement dans l'horreur. L'histoire de "Juste une ombre" est fictive, cependant la mise en place de la peur et de l'insécurité, sous le regard perplexe des proches, est bien réelle. le mécanisme de l'emprise est connu depuis longtemps par son schéma récurrent. Toutefois les manipulateurs de tous poils arrivent toujours à leurs fins, réduisant la capacité de révolte de leurs proies par la peur, la perte de confiance en eux et, finalement, l'isolement.

 Beaucoup de scènes sont des petits bijoux de réalisme. L'autrice n'accorde grâce à aucun de ses personnages, À un moment ou à un autre, ils sont tous suspects. Pas de pitié pour les innocents ! Comme dans la vie ; personne n'est tout blanc ou tout noir, nous avons tous nos points faibles et nos points forts, accompagnés de nos petites lâchetés que l'on planque habilement sous le tapis.

 Le psychopathe de l'histoire est particulièrement tordu avec suffisamment de crédibilité pour me donner envie de continuer à découvrir d'autres ouvrages de l'autrice que j'avais presque vouée aux gémonies de mes oubliettes. J'espère que ce sursis me donnera l'occasion d'apprécier d'autres raisons de frémir sous sa plume.
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