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Critique de florigny


Pas facile de déboulonner un auteur qui rencontre un tel succès auprès d'un lectorat aussi enthousiaste. Pourquoi suis-je dans l'incapacité d'apprécier Karine Giebel, tellement encensée ? En tout cas, c'est sûr Meurtres pour rédemption est mon dernier Giebel, croix de bois, croix de fer, si je mens...


Pourtant, je l'ai découverte dès ses débuts, et ses premiers romans, bien qu'à mon sens souvent inaboutis, bâclés, me laissaient cependant espérer que l'expérience venant, elle finirait par approfondir ses sujets et fignoler son écriture. J'ai persévéré avec obstination, bravant avec bienveillance les situations irréalistes, les impasses et incohérences dans les scénarios, la psychologie ultra-light des personnages, le style très perfectible. A chaque fois, je me disais que le prochain opus serait le bon, sûre que j'étais que cette fille en avait sous le capot et qu'il suffisait qu'elle trouve sa voie pour lâcher toute sa puissance.


Avec Meurtres pour rédemption, je découvre tardivement que Karine Giebel a choisi son camp, celui de l'ultra-violence, de la description inutile d'actes de tortures, voire de barbarie, avec un luxe de détails ébouriffants. Voilà ce que j'appelle un roman démagogique, complaisant, voyeur, dans l'air du temps, qui flatte ce qu'il peut y avoir de malsain en chacun d'entre nous, particulièrement sous la ceinture. Que sait-on de l'héroïne ? L'histoire de sa vie tient en deux lignes, ses parents sont morts. Par contre, ce qui lui arrive en prison est décrit avec une précision chirurgicale. L'histoire d'amour ? Quelle histoire d'amour ? Pas crédible pour un rond, je n'ai éprouvé aucune sympathie pour ces deux là, autant tordus l'un que l'autre.


Je n'en pouvais plus, à me demander quand tout cela allait enfin s'arrêter. J'ai sauté allègrement des dizaines de pages quand la nausée devenait trop forte. La répétition serinante de la vie de l'héroïne en prison où il ne se passe pas une seule journée sans meurtre, sans passage à tabac, sans au moins un viol a été éprouvante, insupportable.


Tout m'a déçue dans ce livre. Je reste convaincue qu'une grande auteure est passée à côté de son destin en ayant choisi la facilité de commettre ce qui n'est pour moi qu'un catalogue de toutes les violences imaginables. Catalogue non exhaustif bien sûr puisqu'à chaque nouvelle parution elle est obligée d'en rajouter une couche pour faire honneur à sa réputation et tenir ses admirateurs en haleine. Désolée Karine, j'en resterai là. J'ai mon compte. KO technique.
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