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Un coup de coeur pour ce livre tout simplement :
-parce qu'il est touchant
-parce qu'il m'a parfois fait sourire (malgré le sujet difficile)
-parce que c'est bien écrit
-parce que l'auteur a su nous parler de sa relation avec sa fille avec pudeur
Pour conclure, un livre à découvrir pour comprendre plus facilement ce qu'est le quotidien avec une personne autiste.
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Voici un recueil de moments de vie décris par un papa, sur sa relation et la vie de sa fille Gabrielle, autiste.
J'adore la plume de @MaximeGillio et je le suis tout naturellement sur la page facebook "Asperger mon amour".

Comment décrire ce livre...c'est très compliqué.
Il s'agit d'anecdotes, du regard attendri et tellement réaliste d'un papa sur sa fille, autiste (et adolescente!).
Beaucoup d'humour dans la façon d'écrire, surement pour dédramatiser les situations ou pour aider à avancer, à continuer...
Ce livre ne se décrit donc pas, il se lit tout simplement, avec humilité.
Il s'agit d'un hommage, ou plutôt d'un témoignage d'un père, avec pleins de tendresse pour sa fille.
Il y a des livres qui vous touchent, et bien là, c'est le cas...
Juste "Merci" de m'avoir autant bouleversée!
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Ce texte plein d'amour et de vérité m'a donné la larme à l'oeil. Parce que c'est vrai, parce que c'est difficile et parce que "c'est comme ça".

"En ce sens, c'est le système qui est fautif, de ne pas préparer ses enseignants à une problématique de plus en plus prégnante."

Ce livre est plein d'humour et aide à dédramatiser la situation de la vie avec un enfant handicapé, sans en diminuer les difficultés.

"J'ai peur de te laisser partir, mais j'ai peur que tu ne partes jamais."

Ce récit est une découverte de l'amour et de la tristesse d'un père pour sa fille, différente, oui, mais pas moins facile à aimer.
Je termine ces pages avec les larmes aux yeux. Larmes de tendresse pour ce père et tout ce qu'il a fait, ce qu'il fait et ce qu'il prévoit de faire pour toi, Gabrielle, sa fille, différente, mais non moins exceptionnelle.

Non, je me trompais, je n'étais pas encore tout à fait aux dernières pages... Une petite nouvelle avec comme narratrice l'enfant autiste clôture ce livre. Un autre point de vue, beaucoup moins organisé, beaucoup plus chaotique, et plus proche de la subjectivité de l'autisme.
Un livre qui vous prend au coeur, et qui même une fois fini, continue de tourner dans la tête.
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La dédicace de ce cher Maxime me disait "Livré avec Kleenex" et j'étais loin de me douter à quel point il aurait raison .....
Je pense que je vais écrire à Kleenex pour leur demander de faire des boîtes plus grandes .....

Je suis toute retournée, bouleversée, émue, chamboulée .... bref je n'arrive même pas à décrire ce que je ressens exactement à la fin de ce roman que j'ai dévorée en quelques heures seulement.
J'étais dans l'impossibilité de le refermer tant il m'a touchée.

Quel magnifique témoignage d'amour d'un père à sa fille. Que cette fille soit autiste ou non, je pense que toute fille rêverait que son père lui fasse une telle déclaration d'amour car c'est pour moi ce qu'est ce roman au final......

Je découvre ici une facette totalement cachée de Maxime Gillio que j'ai découvert il y a quelques temps déjà dans un tout autre registre.

Ce roman totalement personnel nous démontre, s'il en était besoin que la plume de Maxime est pleine d'humour même lorsqu'il parle de la maladie de sa fille aînée. On devine entre les mots tant la fierté que le désarroi de ce papa pour sa princesse.

Que vous soyez concerné par l'autisme ou pas du tout, n'hésitez pas à vous procurer ce roman, vous en ressortirez différent et vous ne verrez plus jamais cette maladie de la même façon.
Lien : https://katiaeray.blogspot.f..
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"Je n'écris pas un livre sur l'autisme, encore moins un guide ou un mode d'emploi, j'offre les souvenirs que je nous ai volés."

C'est cette phrase qui m'a donnée envie de lire ce roman. Souvent les ouvrages sur le sujet de l'autisme ont pour but de donner des pistes pour faire face à l'autisme mais parfois, pour comprendre, il est important de passer par l'émotion. Maxime Gillio partage ses anecdotes de parent avec une grande maîtrise des mots mais avec un total dénuement de fioritures pour parler directement à notre coeur.
J'ai souris à la lecture de certains passages et les yeux larmoyants, j'ai aussi eu mal. J'ai eu besoin de souffler. Difficile de rester indifférent, alors nous sommes submergés et chaque souvenir remue. Clairement, cette lecture fut dure pour moi mais en même temps, cette sincérité a su mettre un baume sur mes sentiments ambigus. Maxime Gillio a réussi mettre des phrases simplement tournées sur des émotions violentes, fortes et parfois ravageuses. Grâce à sa plume, il parvient à apaiser la douleur pour juste accepter ce que nous ressentons et garder en tête comme quoi, être parent d'un enfant n'est jamais de tout repos - qu'il soit autiste ou non.
Un livre que l'on referme avec un sentiment de gratitude envers l'auteur...

Thandie
Lien : http://place-to-be.net/index..
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Quand « Asperger mon amour » devient « Gillio en quête d'amour filial »
« Tout ce que je sais avec certitude, c'est que sa souffrance est croissante, et qu'avec son mal-être se manifestant avec toujours plus de violence, ce sont des années de souvenirs enfouis qui me submergent, de peurs refoulées, de frustrations tues pendant trop longtemps, de témoignages d'amour que nous n'avons pu échanger, de choses qui n'ont jamais été et ne seront jamais. » p.11

Aujourd'hui, je n'ai pas envie d'écrire une chronique comme je le ferai en temps normal. J'ai plutôt envie de t'écrire, Maxime, de te dire ce qui m'a plu (alors là il y a matière à réflexions, la chronique risque d'être longue…), ce qui m'a déplu (pas grand chose en fait, punaise c'était trop court !), les émotions engendrées avec ces mots arrachés à ton coeur de père, bref te dire ce que j'ai pensé de ton « récit ».

On l'a bien compris sous ta grande taille et ton humour caustique se cache un grand coeur, et plus encore un père qui aime profondément sa fille, un père en quête éternelle des signes de l'amour de cette petite fille insouciante devenue adolescente… de toi, je ne connaissais qu'Orcus Morigan, une de tes identités (face ?) cachées avec laquelle tu as écrit Manhattan Carnage, on y retrouvait indéniablement ton humour noir, ton cynisme et ton côté loufoque et un peu fou. Il faut dire aussi que j'entends beaucoup parler de toi, entre Louve des Victimes de Louve et un K à part, ces deux là ne cessent de nous casser les oreilles avec leur Gillio par ci, leur Gillio par là. Je leur fais totalement confiance pour penser qu'ils ont probablement raison de le faire, c'est d'ailleurs pour ça que « Les disparus de l'A16 » a rejoint ma PAL. Bref, Maxime, tu sembles être un auteur issu du roman noir et qui pourtant se révèle peu à peu dans bien d'autres genres, je pense, entre autre et avec un certain étonnement à tes collaborations avec Sophie Jomain, ce n'est certainement pas là que je t'aurai attendu… Alors forcément, avec ce titre-ci, je t'y attendais encore moins, vraiment, je ne connaissais pas cette parcelle d'intimité que tu as généreusement partagé pour notre plus grand plaisir.
« Ce qui nous fait le plus mal, les moments où notre coeur se serre à nous étouffer, c'est quand tu nous demandes quand tu ne sera plus autiste. » p.15

Enfin, revenons à nos moutons (aux tiens du moins…). Dans « Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres », tu te livres, un véritable récit autobiographique fait d'expériences, de ressentis, d'émotions personnels. Un ensemble de mots écrits à la volée, à l'instinct, sur une page Facebook pour tenter de communiquer davantage avec cette petite fille, Gabrielle qui, « coincée » dans sa bulle d'autiste, s'est érigée une armure inviolable qui semble pourtant disparaître, s'atténuer du moins, sur les réseaux sociaux. Tu doutes de ce procédé semble t-il un peu impudique, oui ça l'est évidemment, mais pourquoi douter de quelque chose qui peut te permettre de dire tout ce que tu souhaites à cette petite fille devenue grande et presque inaccessible ? Pourquoi te jetterions – nous la pierre d'avoir voulu par tous les moyens l'atteindre pour lui dire les choses avec honnêteté, humour et parfois même avec crudité et franc parler ?
« En ouvrant à tous le livre de notre vie, j'avais conscience – j'espérais – que ma fille trouverait ces billets, les lirait et qu'elle comprendrait à quel point sa soeur, son frère et elle sont tout pour moi. Ma base, mon essence, mes fondations. » p.12

Tu nous offres surtout un témoignage poignant, déstabilisant, sensible, drôle, et très humain surtout, mais jamais larmoyant, jamais tu ne sombres dans le pathos, jamais tu ne te plains, jamais tu n'enjolives la chose, jamais tu ne joues la carte du drame, bien au contraire, c'est généreux, et ça sonne simple et juste suffisamment pour résonner en nous de manière subtile et délicate. Une bien belle façon de lui transmettre ton amour et de nous informer avec tendresse sur ce handicap si peu connu. Même si on devine bien sûr que c'est loin d'être simple de vivre chaque jour auprès d'une autiste, ça on l'a bien compris, un véritable défi quotidien, épuisant, démoralisant, difficile, parfois empreint de solitude.
« Oui tu es autiste ET allergique. Tu ne serais pas un peu chiante, des fois ? » p.14

Normalité, différence, évidemment que ton autiste ne rentre pas dans le moule, c'est « chiant » comme tu dis, je comprends. En même temps, n'est-ce pas la société qui n'est pas adaptée à eux plutôt qu'eux adaptés à elle. La question se pose. Même s'il y a des réactions inconcevables, des colères ingérables, des phobies indomptables (punaise, le coup des ventilateurs ou de la Polo blanche, je n'y aurais jamais pensé…), ça fait beaucoup de choses « chiantes ». Tu parles avec une certaine rancoeur des déconvenues face un système loin d'être préparé à l'accueil de cette pathologie psychologique (?) qui compte quand même 650000 cas en France, tu es en droit d'attendre de l'aide, merde depuis quand être différent signifie être parqué, cloisonné, pestiféré ? Pire encore quand tu nous racontes une expérience d'une ancienne élève face à un professionnel :
« Une ancienne élève à moi a eu un garçon, diagnostiqué autiste. le pédopsychiatre qu'ils ont consulté à eu l'obscénité de lui dire que si son fils était handicapé, c'était certainement parce qu'elle était française, alors que le père de l'enfant était d'origine marocaine. Cherchez l'erreur. » p.38

Quand la connerie humaine (désolée pour la grossièreté) vient vous (et nous) achever, comment oser avoir (penser) de tels propos. J'imagine la colère, le sang qui bouillonne sous la peau, les envies de meurtre qui font surface, j'imagine que ça n'a pas dû te surprendre tant que ça et peut-être même as-tu eu des expériences similaires… C'est navrant et cela m'a littéralement estomaqué ! Il ne faut pas s'étonner que tu en deviennes cynique (et qu'est ce que ça doit fait du bien de rabattre le caquet à ces gourdes et gourdots qui ont souvent les bons mots pour plaire).
« (…) une convive me demande si j'ai des enfants. Quand je lui réponds que j'en ai trois, elle me taquine :
– C'est bien pour les impôts ça fait quatre parts.
– Non, avec l'handicapé ça fait quatre parts et demie.
J'ai vu avec délectation son sourire se figer, et n'ai rien fait pour dissiper sa gêne. » p.94

Tu parles aussi des bonnes choses, parce qu'il y en a évidemment ! Quand ta fille a une attitude qui rentre dans une certaine « normalité », tout est plus exacerbé, tes sentiments, tes émotions et on le ressent assez vivement, on se le prend en pleine figure d'ailleurs, un grand gaillard comme toi qui paraît être pince-sans-rire, à priori, ému aux larmes pour un sourire, un « tu me manques », c'est beau, très beau d'assumer ce trop-plein d'émotions, cet excès lacrymal qui vient titiller tes yeux, ce coeur qui pulse plus que de raison.
« Quand une étincelle somme toute anodine fait exploser la cocotte-minute que je peux être, crois-moi je suis loin d'être le meilleur papa du monde. » p.99

Tu es un père et c'est ça qui compte, un père n'est pas que compatissant, un père n'est pas que sourire, un père c'est un être humain qui s'exprime, l'humanité n'est jamais plus belle que dans ces émotions exacerbées, l'amour, la colère, évidemment que tu n'es pas le meilleur papa du monde, personne ne l'est sauf peut-être pour son propre enfant… Quand le paon parade de fierté d'avoir pu être le papa de sa fille, un protecteur, l'être le plus fort de la Terre entière, ce n'en est que plus touchant. C'est bien que tu précises « un peu » car point de honte à avoir, je comprends cette réaction, elle est humaine, elle est saine, elle est normale.
« J'ai un peu honte dix ans après, mais ce souvenir n'est pas que douloureux. Si mon coeur de père saigne toujours devant tes larmes et ta solitude, à ce moment précis, j'ai été ton sauveur, ton chevalier, ton papa pourfendeur de cauchemars et de vilains monstre au volant de polos blanches. J'ai botté les fesses à tes angoisses, et c'est contre moi et moi seul que tu t'es réfugiée, que tu t'es abandonnée, mon petit bout de gonzesse potelée, ma petite princesse péteuse. » p.26

Quant à ton style Maxime, c'est un vrai plaisir à la lecture. Tu écris tellement bien les choses, que j'ai customisé mon livre de post-it colorés, mon roman n'en est plus vraiment un, on dirait presque un sapin de Noël ! Je voulais relever ces phrases voire ces paragraphes qui me parlaient et agrémenter cette « chronique » de citations (si je m'étais écoutée, j'aurai copié-collé ton récit dans son intégralité ou presque). Avec toi, on ne peut pas dire que l'on s'ennuie non vraiment, mais toi non plus tu ne dois pas t'ennuyer avec Gaby. C'est bien de prendre les choses avec humour et dérision, tu l'assumes et j'admire cet aspect de ta personnalité, tu le maîtrises sans aucun problème, en revanche c'est nettement plus difficile de mettre des « mots sur des maux » (petit clin d'oeil à ta nouvelle au passage) et tu le fais parfaitement. Et là, c'est vraiment génial parce qu'on gobe, on s'imprègne, on apprend aussi beaucoup.
« Vous connaissez les adolescents, aviez – vous entendu parles des autistes ? Bienvenue dans l'univers angoissant des adotistes, un monde qui ne laisse pas les parents indemnes… » p.88

Quand on te dit « autiste », tout comme tu le dis si bien au début du roman, on pense au personnage interprété par Dustin Hoffman dans Rain Man, on a donc cette image d'être humain très intelligent dans l'esprit et un peu plus gauche dans son corps, finalement être autiste c'est surtout être dans une bulle peu accessible aux autres, une problématique dans les interactions sociales. le monde tourne autrement pour eux alors les actes, les mots ont donc des significations tout autre aussi. Voilà ce que j'ai compris, tes écrits sont à la fois tendre et pédagogique pour nous, tiers, intrus, un peu voyeur dans cette relation qui n'appartient qu'à vous deux, mais quelle relation ! Tu transpires l'amour pour ta fille et rien que pour cela je salue ton courage du partage, ton courage dans chaque journée qui passe, ta détermination à faire en sorte que Gaby ait une vie la plus « normale » possible. C'est fascinant et difficile à la fois. A travers tes mots, Gaby prend une dimension tout autre, Gabrielle, un bien joli prénom pour une petite fille différente.

Tu nous parles d'elle, de ses réactions honteuses pour toi, de sa solitude, sa douleur face au rejet des autres, ta douleur de ne pas savoir comment l'aider, le regard des autres chaque fois qu'elle aura des réactions, des paroles, des gestes inappropriés. Ces émotions à elles sont complexes, difficiles à cerner, comme tu dis elle rejette vos sollicitudes, vos bras ouverts pour l'aider. Finalement dans cette histoire, ce sont deux êtres qui souffrent, une petite fille incomprise, un père qui ne demande qu'à comprendre… D'ailleurs, Maxime en parlant de ta petite pissouze (surnom affectif chez moi ! ), tu es sûre que ta fille est autiste ou bien elle s'est simplement métamorphisée en cobra ? Franchement, comme tes amis, j'ai ri à ce passage, comment ne pas faire autrement, j'imagine ta consternation, ta honte mais quand même avoue que c'est drôle avec le recul !
« L'attaque sera foudroyante. D'une précision chirurgicale. le prédateur qui ne laissera aucune chance à sa malheureuse proie. » p.56

Tu nous dis tout ou peut-être pas, en tous cas ça va loin, un défi chaque jour, des inquiétudes perpétuelles puissance dix, déjà qu'en tant que parent on signe pour être inquiet à vie, alors là, je n'imagine même pas l'angoisse croissante, les interrogations qui doivent te submerger toi et ta femme concernant l'avenir de Gabrielle. Je ne peux que vous souhaitez de continuer d'avoir le courage, la force de relever la tête et d'ouvrir vos épaules après chaque moment difficile, chaque fois que le désespoir pointe le bout de son nez, elle en a besoin la petite Gaby, et vous certainement encore plus qu'elle.
» Fasse que tu aies encore besoin de moi Gabrielle, parce que moi, j'ai besoin de toi, depuis que tu es arrivée, depuis le premier jour, depuis que tu m'as fait père ».

Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions Pygmalion pour cet envoi et surtout merci à l'auteur Maxime Gillio et à Gabrielle pour ce partage très éloquent et très humain avant tout.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Voilà un livre qu'il me tardait de lire. Depuis l'annonce de sa sortie, j'attendais le bon moment pour me le procurer et le bon moment pour le lire. Je tenais absolument à rencontrer Maxime Gillio pour lui dire combien j'avais envie de découvrir son récit. Je savais que l'occasion ne se présenterait que le 4 juin à Sailly Labourse pour le salon « Envie de Livres ». Mais tant pis j'ai pris mon mal en patience… Et vous savez quoi ? J'ai eu la chance de le remporter à l'un des concours organisé par Onirik.

Bon sang que cette chronique va être dure à écrire… Déjà lors de ma lecture, j'ai dû à plusieurs reprises poser mon livre pour reprendre mes esprits et laisser passer la boule qui me serrait la gorge. Et même là, j'ai encore les larmes aux yeux tant ce témoignage m'a profondément touchée.

Je vous rassure de suite ! Non, ce livre n'a pas été écrit pour faire pleurer dans les chaumières et faire apitoyer le lecteur sur ce que vivent l'auteur, sa famille et surtout sa grande fille, Gabrielle (tout comme les « quelques » 650 000 cas d'autisme recensés en France). Et non, tout n'est pas dégoulinant de mièvreries.
Maxime Gillio nous expose tout simplement les anecdotes d'une vie pas comme les autres. Un quotidien rempli de questionnements, de doutes, de souffrance mais surtout de lutte, de courage, de tendresse, d'Amour, et la (presque) inébranlable volonté d'aller de l'avant avec et pour Gabrielle.

Certains événements prennent aux tripes le lecteur, lui mettent la rage au ventre ou le font carrément marrer (à l'image de celui qui a donné son titre au livre). Pour le coup, j'en ai encore des larmes de rire !! J'ai beaucoup moins ri en revanche en constatant à quel point l'intégration scolaire (quel que soit le handicap d'ailleurs) pouvait être difficile encore aujourd'hui. On entend beaucoup parler de harcèlement scolaire mais combien d'enfants ne peuvent tout simplement pas accéder à une scolarité. Surtout juste parce que l'éducation nationale est complètement inadaptée en la matière et ne se donne pas les moyens de faire un effort dans le bon sens. Je ne peux que comprendre le sentiment de trahison ressenti par l'auteur à certains moments !

Mais ce que le lecteur peut retenir entre les lignes de cet ouvrage c'est comment accepter la différence. Enfin, il n'apporte pas de réponse concrète mais donne à réfléchir. Cela peut aussi peut faire ouvrir les yeux à ceux qui se voilent la face et qui font comme si le problème n'existait pas. J'en viens presque à me demander qui est réellement le plus handicapé dans l'histoire : celui qui lutte quotidiennement pour s'intégrer ou celui qui passe à côté sans tendre une main pour aider.

Avec le ton employé, le franc parlé bien connu de Maxime Gillio et son humour un brin cynique, ce qui m'a le plus interpeler c'est que ce récit est une longue et magnifique déclaration d'amour d'un père à sa fille. Si certains passages m'ont forcés à poser quelques instants ma lecture, c'est parce que j'avais l'impression d'entendre mon père me dire toutes ces choses qu'il n'a pu exprimer avant de partir.

Depuis que je l'ai rencontré au festival de l'imaginaire Les Halliennales en 2015, j'admire l'homme qu'est Maxime Gillio… et à l'époque je ne savais pas encore à quel point j'avais raison... C'est indescriptible mais j'ai de suite était à l'aise en sa présence, même si en même temps il m'intimide... Bref, là n'est pas le sujet… C'est un homme plein d'esprit (oui, oui, ça existe ça !) et vous ne pourrez que le constater par vous-même en lisant Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres.
Je le recommande à tous, y compris aux plus jeunes car c'est eux l'avenir et j'ose espérer qu'ils pourront faire bouger les choses.

Ma note : 10/10 ❤


PS : Une partie des bénéfices des ventes est reversée à Autilink, une association qui oeuvre pour l'insertion professionnelle des autistes. Alors n'hésitez plus et foncez chez votre libraire préféré ;)

Lien : http://emilivres.blogspot.fr..
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Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez autres c'est un témoignage d'amour de l'auteur à sa fille, une preuve de l'amour inconditionnel d'un père pour son enfant. Ce récit, basé sur des anecdotes réelles est bouleversant, poignant, émouvant. Il met en exergue les difficultés du quotidien quand on a un enfant différent, un enfant handicapé, un enfant autiste.
Ce texte est empreint de sincérité, de désespoir, parfois de coups de gueule et souvent de petits bonheurs. Mais il fait surtout ressortir l'amour qu'un parent a pour son enfant. Il plonge le lecteur dans la dure réalité des familles d'enfants handicapés, leurs combats permanents face à l'imbécilité humaine, à l'injustice, aux inégalités.
Rien à dire de plus, ce livre se suffit à lui-même. Il est juste magnifique !
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Il y a des livres qui vous touchent profondément, celui-ci en fait partie.
Un jour, une amie a aimé le post d'une page Facebook "Asperger mon amour"; j'ai parcouru ce post, d'un père qui parle de sa fille autiste, et j'ai terminé ma lecture les larmes aux yeux. Je n'ai donc pas hésité, lors de la dernière opération Masse Critique de Babelio, à candidater pour ce récit de Maxime GILLIO (accessoirement auteur de ladite page Facebook) et j'ai eu la change d'être sélectionnée.
Le récit n'est pourtant pas un style que j'affectionne, je n'ai dû lire que très peu de récits dans ma vie (il va peut être falloir y remédier)...
La lecture du post Facebook m'avait émue à l'époque, et ce sentiment s'est confirmé à la lecture de l'ouvrage. On passe du rire aux larmes (un certain passage m'a même fait pleurer de rire lorsque je l'ai relu à mon mari) et on est pris aux tripes par les mots de l'auteur, la mise à nu de ses sentiments.
En tant que parent, on ne peut qu'être touché par ce désir de voir son enfant heureux, révolté par la prise en charge désastreuse, de l'éducation nationale notamment, bouleversé par le sentiment d'impuissance ressenti par ce père qui se bat pour et contre sa fille. Un parent s'inquiète en permanence pour son enfant, souffre de le voir malheureux et espère de tout son coeur qu'il aura une belle vie. Maxime GILLIO ne déroge pas à la règle, même si ces inquiétudes sont décuplées du fait de l'autisme de sa fille; il sait trouver les mots justes pour exprimer toute une palette de sentiments, tout en traitant son sujet avec une touche d'humour.
En tant que « sans enfant », je pense que l'on est également bousculé par ce livre ; j'attends d'ailleurs impatiemment l'avis de mes deux meilleures amies qui se sont aussi laissé entrainer par Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres.
Une très très belle lecture, qui se termine sur une note dramatique avec la nouvelle Asperger mon amour en annexe, faisant également ressortir la méchanceté des enfants entre eux et la bêtise de certains parents; mais comme le dit Maxime, on ne réagit pas toujours de la meilleure des façons face à ce que l'on ne connaît pas et qui nous fait peur.
On ne peut qu'espérer, que Gabrielle saura apprécier les mots de son papa, et surtout qu'elle pourra réaliser ses rêves.
N'hésitez surtout pas à franchir le pas !
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Qu'est-ce que l'autisme? Qui n'a jamais entendu parler du syndrome d'Asperger? Et en même temps, lequel d'entre nous serait capable d'en donner les symptômes? de définir ce qu'est la vie de l'entourage des personnes atteintes de ce mal?
Maxime Gillio nous parle ici à coeur ouvert de sa fille aînée, Gabrielle, chez qui on a découvert ce syndrome. Un parcours du combattant pour ses parents... de l'équipe médicale au suivi scolaire rien n'est jamais simple, rien n'est jamais clair.
Ce récit est poignant du début à la fin mais sans jamais tomber dans le pathos ou la sensiblerie. Il est jalonné d'anecdotes marquantes: préparez-vous à rire et à pleurer, parfois les 2 à la fois. Elever un enfant c'est déjà en soi compliqué mais un enfant Asperger....! Et ne parlons pas de l'adolescence...!!
Maxime Gillio se rappelle avec nostalgie, parfois tristesse, et certaines fois avec humour et autodérision de certaines scènes vécues avec Gabrielle: on notera bien évidemment celle qui a donné son titre au livre. Je voulais aussi souligner le style d'écriture de cet auteur, je ne connais pas ses autres ouvrages mais ici, on a vraiment l'impression d'être là, d'assister à ces morceaux de vie, de vibrer avec lui.
Grâce à ce livre, j'ai découvert cette maladie peu connue du grand public et je remercie de tout coeur Maxime Gillio pour nous avoir offert ce témoignage poignant.

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