Une des oeuvres majeures de la Beat Generation.
Publié en 1956, Howl est un cri de rage, une critique virulente du rêve américain, un manifeste à la fois esthétique, politique et social.
Il commence par cette phrase :
«J'ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,
se traînant à l'aube dans les rues négresses à la recherche d'une furieuse piqûre,
initiés à tête d'ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne. »
et se poursuit dans un premier temps par une de propositions lyriques et provocatrices, introduites dans le premier tiers par des pronoms relatifs, chantant les paradis artificiels, la critique politique ou la liberté sexuelle.
La deuxième partie fait le mieux passer le souffle contestataire du poème ; dénonce la déshumanisation de l'univers industriel.
Enfin, une troisième partie plus calme où l'auteur s'adresse à son ami Carl Solomon, dédicataire du poème, interné dans un hôpital psychiatrique dont
William Carlos Williams, poète lui-même et préfacier « Sur son chemin il a rencontré un homme nommé Carl Solomon, avec lequel il a partagé à travers les épreuves et les excréments de cette vie, quelque chose qui ne peut être décrit qu'avec les mots utilisés par lui pour le décrire.”
Ce cri n'a rien perdu aujourd'hui de sa fureur et de sa puissance verbale.
Ce recueil contient également des
poèmes de jeunesse ou des
poèmes écrits à Bekerley en 1955 qui, tout en évoquant les mêmes thèmes, sont parfois plus lumineux et empreints d'espoir :
« -- Nous ne sommes pas notre peau de crasse, nous ne sommes pas notre locomotive effrayante et lugubre sans image, nous sommes tous au-dedans de beaux tournesols dorés »
Allen Ginsberg lit "Howl", Big Table Chicago Reading, 1959
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http://www.youtube.com/watch..