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Note moyenne 4.27 /5 (sur 65 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Rutherford (New Jersey) , le 17/09/1883
Mort(e) à : Rutherford (New Jersey) , le 04/03/1963
Biographie :

William Carlos Williams était un poète et romancier américain, grand représentant du modernisme et de l'imagisme.

Williams est né à Rutherford, un petit village proche de la ville de Paterson, dans le New Jersey. Son père était anglais, et sa mère était née à Porto Rico. Il va à l’école publique de Rutherford jusqu’en 1897, puis est envoyé au Château de Lancy près de Genève, puis au Lycée Condorcet à Paris, pendant deux ans, et à l’Horace Mann School à New York.

En 1902, il entre à l’Université de médecine de Pennsylvanie. Il est reçu docteur en médecine en 1906 et passe quatre ans en internat à New York, à voyager et à compléter ses études (notamment à l’Université de Leipzig où il étudie la pédiatrie). Il retourne à Rutherford en 1910 et s’y établit comme médecin jusqu’en 1951.

Bien qu’il se consacre principalement à son métier de médecin, Williams a une intense carrière littéraire. Ses travaux mêlent nouvelles, poèmes, essais critiques, une autobiographie, des traductions et sa correspondance.

Il s’implique dans le mouvement imagiste mais ses opinions divergent bientôt de celles de ses compagnons, Ezra Pound et T.S. Eliot. Plus tard, il fait des tournées aux États-Unis pour donner des lectures et des cours de poésie.

En 1963, il reçoit à titre posthume le prix Pulitzer pour Pictures from Brueghel and Other Poems (1962) et la médaille d’or de la poésie de l’Institut national des Arts et Lettres.

En 1984, le compositeur new-yorkais de musique contemporaine, Steve Reich, écrit une importante œuvre pour orchestre et chœur intitulée The Desert Music et basée sur le recueil éponyme de poèmes de Williams.


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Avec Marielle Macé, Clémence Azincourt, Jacques Bonnaffé, Léon Bonnaffé & le petit Paulo Et en duplex : Valérie Rouzeau, Régis Lefort & Béatrice Bonhomme « Ce qui se fait entendre est aussi la poésie de Valérie Rouzeau,, entre nos récepteurs et son espièglerie, à nous de l'attraper. C'est simple comme Carême (Maurice…), savant comme Roubaud et fouillé comme Desnos, sans fin sans fond comme qui vous voudrez. Par la mouvement les souffles, son ombre persistante. » » Jacques Bonnaffé Voilà près de trente ans que Valérie Rouzeau (née en 1967) a décidé de vivre en poésie, de ses révoltes et de sa plume. Elle a attiré l'attention des lecteurs après la publication en 1999 de Pas revoir, son recueil de deuil. Depuis, parallèlement à ses ouvrages de poésie, elle traduit notamment des poèmes de Sylvia Plath, de Ted Hughes et de William Carlos Williams. Lauréate du prix Apollinaire en 2012, elle compte parmi les voix contemporaines les plus attachantes. Le revue Nu(e) lui consacre un numéro complet à l'occasion de la sortie de Éphéméride aux éditions de la Table Ronde. À lire – Valérie Rouzeau, Éphéméride, La Table Ronde, 2020 – Revue NU(e), Valérie Rouzeau, n°70, coordonné par Régis Lefort, avec la collaboration de Béatrice Bonhomme et Danielle Pastor, 2020. Disponible en ligne sur Poezibao.

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Citations et extraits (119) Voir plus Ajouter une citation
Quel pouvoir a l'amour hors le pardon?
Ou si l'on veut
par son vouloir
ce qui fut lié
peut être défait.
A quoi bon autrement?
En vertu de quoi
par delà cette fragilité
qui est sienne
après les rigueurs de l'hiver
j'en appelle à la fleur
qui renaît
pour notre délectation.
L'asphodèle, croyaient les anciens,
dans le dépit de l'enfer
demeurait cette fleur.
De pâquerettes diapré
de violettes bleui,
voici, disons-nous, le printemps de l'année revenu!
Puisse-t-il en être de même
avec l'année du printemps de l'amour
si nous savons trouver
le mot secret
qui le transformera.
Quels airs ridicules
nous prenons
pour paraître profonds
tandis que nos cœurs
hoquètent d'agonie
par manque d'amour.
Par ton amour
je fus riche.
Croyant l'avoir perdu
je vis un calvaire
et ne connais de repos.
Je ne viens pas à toi
abjectement
pour confesser mes fautes,
je les ai toutes confessées.
Au nom de l'amour
je m'avance avec fierté
comme vers une égale
pour obtenir pardon.

( Extrait du Livre III )
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William Carlos Williams
This Is Just to Say

I have eaten
the plums
that were in
the icebox

and which
you were probably
saving
for breakfast

Forgive me
they were delicious
so sweet
and so cold
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LES PIVOINES VOLÉES

Ce que les femmes m'ont apporté
fut toujours difficile
à apprécier à part

toi Flossie
qui vécus avec moi
de nombreuses années rappelle-toi

cette année
quand nous eûmes de magnifiques
parterres de pivoines

et comme nous en
étions contents
lorsqu'une nuit

elles nous furent volées
nous partageâmes la peine de
cette perte ne pensant

à rien d'autre durant
toute une journée
rien d'autre n'aurait pu

nous rapprocher plus
dix ans que nous étions mariés
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Nous voulons atteindre à la rigueur de la beauté. Mais comment retrouver la beauté quand c’est l’esprit qui l’emprisonne, sans qu’elle puisse lui échapper ?
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William Carlos Williams
Le monde entier dans une image



je me souviens d'un tableau
japonais sans doute
et qui emplit mon regard
au terme d'une maladie


un tableau sans valeur
pourtant je ne perçus rien d'autre
le mur vivait pour moi à travers cette image
comme une mouche je m'y accrochai
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Qu'aujourd'hui (c'est à dire maintenant, à cet instant) ne soit plus coincé entre hier et demain, entre la mort passée et la mort à venir : avec de l'imagination l'homme peut trouver sa voie, que ça soit d'écrire un poème dada ou de labourer un morceau de terre : seule importe la victoire renouvelée de la vie sur la mort.
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LE MONDE ENTIER DANS UNE IMAGE

je me souviens d'un tableau
japonais sans doute
et qui emplit mon regard
au terme d'une maladie

un tableau sans valeur
pourtant je ne perçus rien d'autre
le mur vivait pour moi à travers cette image
comme une mouche je m'y accrochai
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Le monde est le lieu d'élection du poème.
Quand le soleil se lève, il se lève dans le poème
et quand il se couche l'obscurité descend
et le poème s'assombrit.
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Le monde est le lieu d'élection du poème.
Quand le soleil se lève, il se lève dans le poème
et quand il se couche l'obscurité descend
et le poème s'assombrit,

on allume les lampes, les chats rôdent et les hommes
lisent, lisent - ou marmonnent, contemplent
ce que révèlent les lumières minuscules ou ce
ce qu'elles cachent ou ce que leurs mains cherchent

dans le noir.

in LIVRE III - Bibliothèque, p. 110
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William Carlos Williams
The pure products of America
go crazy—
mountain folk from Kentucky

or the ribbed north end of
Jersey
with its isolate lakes and

valleys, its deaf-mutes, thieves
old names
and promiscuity between

devil-may-care men who have taken
to railroading
out of sheer lust of adventure—

and young slatterns, bathed
in filth
from Monday to Saturday

to be tricked out that night
with gauds
from imaginations which have no

peasant traditions to give them
character
but flutter and flaunt

sheer rags—succumbing without
emotion
save numbed terror

under some hedge of choke-cherry
or viburnum—
which they cannot express—

Unless it be that marriage
perhaps
with a dash of Indian blood

will throw up a girl so desolate
so hemmed round
with disease or murder

that she'll be rescued by an
agent—
reared by the state and

sent out at fifteen to work in
some hard-pressed
house in the suburbs—

some doctor's family, some Elsie—
voluptuous water
expressing with broken

brain the truth about us—
her great
ungainly hips and flopping breasts

addressed to cheap
jewelry
and rich young men with fine eyes

as if the earth under our feet
were
an excrement of some sky

and we degraded prisoners
destined
to hunger until we eat filth

while the imagination strains
after deer
going by fields of goldenrod in

the stifling heat of September
Somehow
it seems to destroy us

It is only in isolate flecks that
something
is given off

No one
to witness
and adjust, no one to drive the car

“To Elsie” from The Collected Poems of William Carlos Williams, Volume I, 1909-1939, edited by Christopher MacGowan.
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