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Critique de Chouchane


Mémoires romanesques, Jean le Bleu apparaît comme une compilation de souvenirs plus ou moins savoureux, la fameuse «femme du boulanger » y figure sans se détacher réellement des autres récits. On retrouve un Giono en blouse grise prêt à aller à l'école. La maison paternelle et l'admiration du fils pour un père prêt à héberger des fuyards, à ouvrir sa table à sans poser de questions. On peine à distinguer ce qui réellement autobiographique de ce qui ne l'est pas mais au fond ce n'est pas très important. Giono y présente une enfance modeste, pleine de vent et de soleil ou la nature omniprésente est un personnage à part entière comme dans presque tous ses romans. On y croise des artistes fauchés, des jeunes filles mourantes, des peaux de renards qui sèchent dans le vent, une arrière-cour pleine de mouton, des incendies, les saisons… La Provence magnifique de Giono est peuplée de gens simples et rudes. Cela reste un ouvrage surprenant qui ressemble à un patchwork pleins de petits chapitres «sensualité/Maillefer-patience/Brasiers/l'espérance pour ceux de bonne foi/ Antonin le Mexique et l'odeur de la morue, etc… » . Ce n'est pas très captivant mais pour qui aime Giono c'est toujours une façon de l'approcher. le livre se termine sur son départ à la guerre avec cette phrase qui résume son écriture si simple et si vraie « Il me fut facile de partir à la guerre sans grand émoi, tout simplement parce que j'étais jeune et que, sur tous les jeunes hommes, on faisait souffler un vent qui sentait la voile de mer et le pirate ».
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