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Critique de Saturne76


Il y a certaines belles pages, émouvantes, lyriques, où on se sent pénétré jusqu'à l'os… On fond alors de compassion pour ces êtres en souffrance, que ce soient les soldats au front dans les tranchées, les femmes restées à l'arrière ou même les bestiaux qui descendent à marche forcée de l'alpage parce que les bergers sont réquisitionnés et doivent rejoindre l'armée. Giono exprime admirablement la douleur, la misère, le désespoir. Les dialogues sont réduits à leur plus simple expression. Pauvreté de langage de ces gens simples, phrases esquissées et pas toujours finies parce qu'il est inutile de rajouter de la douleur avec les mots qu'on pourrait prononcer. Giono sait y faire.

Malheureusement, il m'a manqué des personnages marquants, des événements, même anecdotiques. A force d'esquisser tout sans jamais approfondir, Giono m'a laissé sur ma faim, parfois même agacé par des longues suites de phrases fumeuses d'une clarté bien sibylline : “la peau d'herbe est toute blessée”, “l'étang doucement s'en va, on le voit s'en aller dans les trous”, “un terrible éclair écarte la haie là-devant.”. C'est poétique ? Bon, admettons mais à la longue, ça finit par lasser. Il y a des chefs-d'oeuvre chez Giono, mais à mon avis, pas que !
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