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Critique de veroherion


Jean Giono, je ne connaissais pour ainsi dire que de nom.
Quelle écriture ! Quel écrivain !
J'avais lu Regain quand j'étais adolescente. J'avais aimé, mais trop néophyte dans la lecture pour pouvoir apprécier cette écriture à sa juste valeur.
Du coup, je gardais un bon petit souvenir assez vague.
J'achète Un roi sans divertissement, un peu au hasard...
Je m'attendais à un livre un peu classique à la limite du désuet, mais avec un charme un peu sauvage.
Détrompez-vous, mon zami ! Une écriture que l'on dirait de ce matin.
Cela démarre un peu comme un polar rural, un narrateur raconte des événements que l'on a voulu effacer de la mémoire collective locale. Une série de disparitions, de meurtres... Des détails s'amoncellent... Un arbre, un homme accroupi dans la neige, des gouttes de sang, le vide.
Un témoignage recueilli par ci, des rumeurs par là, un souvenir flou, un sentiment de menace dans ces longs hivers où la neige recouvre tout.
Mais le roman prend rapidement une autre tournure, plus contemplative, plus subtile.
Ceux qui s'attendent à des rebondissements et des détails sordides en seront pour leur frais.
Le gendarme qui a mené l'enquête devient le centre de tous les récits, qui s'orientent petit à petit vers ce gaillard apprécié et insaisissable.
Chacun raconte, répète, dit son ressenti : une image de l'homme se dessine à la façon des impressionnistes.
L'incompréhension des villageois, à travers leurs souvenirs est de plus en plus palpable et cette sensation gagne doucement le lecteur.
On referme le livre, aussi perplexe que tous ces témoins, comme si on nous avait joué un mauvais tour.
J'ai donc lu d'autres critiques de ce roman et je vous conseille vivement de lire celle de Woland qui explique merveilleusement bien l'aspect philosophique du roman.
Un livre énigmatique et d'une subtilité incroyable, qui laisse une impression de désarroi étrange.






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