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Critique de Flaubauski


Moi qui pensais lire avec Les âmes fortes un roman particulier de Jean Giono, je découvre avec Un roi sans divertissement que je me suis trompée sur toute la ligne. Les déconstructions narrative et stylistique, mimant à la perfection l'oralité des histoires racontées au coin du feu, nous mènent cette fois dans un village du Vercors, qui assiste, à partir de l'hiver 1843, à des disparitions hivernales. Disparitions qui trouveront leur explication avec l'arrivée de Langlois, capitaine de gendarmerie venu d'abord pour enquêter, qui deviendra ensuite, jusqu'à la fin, le personnage principal, que l'on suivra par l'intermédiaire de divers villageois.

Cette histoire, qui commence dans la noirceur d'une manière paradoxale, puisqu'elle décrit dans le même temps, avec une magnifique poésie, la beauté du silence et de la blancheur hivernaux, se termine aussi dans la noirceur, bien que les évènements, et Langlois, aient taché d'en sortir. Noirceur qui symbolise, avec beaucoup de force, le divertissement humain, ou plutôt le manque de divertissement humain, Pascal et ses pensées bien sûr en exergue de cette histoire, et de ce roman, qui nous décrit, au bout du compte, avec une incroyable lucidité, la banalité du Mal.

C'est une deuxième lecture réussie de Giono, romancier que j'aurai donc découvert sur le tard, et que j'aimerais avoir découvert plus tôt, finalement.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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