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Citations sur L'Arbre, le temps (8)

EXTRAIT DÉCRIRE LE PAYSAGE


J'habite un paysage inhabité
Dans la légende de l'été.

Et la neige, immobile, se penche
Sur mes lèvres, devenues blanches.

Elle interroge cette absence
Venue d'elle.

Elle oublie jusqu'au ciel.

Et peut-être les mots sont-ils de pures apparences
Entre le ciel et mon visage...

Il neige,
Hors du spectre.
Et mes yeux n'osent plus respirer.

L'âme perd toute connaissance,
Et la mesure de ce pays.

Et je me désunis.

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EXTRAIT DÉCRIRE LE PAYSAGE


La couleur de la mer est semblable au matin.
Le ciel est plein d'oiseaux que le vent a laissés.
Des navires sont là, des bateaux et des barques.
Et les fruits, calmes,
Attendent que l'été leur donne la lumière.

Et nous allons, par l'invisible porte.
Et dans les grandes vallées bleues du cœur
Où la mémoire n'atteint pas
Une voile s'approche, entre les apparences,
Et fait signe de taire le nom du paysage.

Et les arbres s'éloignent dans l'automne
Et recouvrent nos pas de leurs vagues mourantes.
Une ombre va, dans les collines,
Et puis, que reste-t-il de ce pays, qu'un peu de neige
Qui tombe, dans le creux de la main ?

L'impossible silence accomplit son espace,
Et voici, lentement, mon image détruite.
Mes yeux perdent le souvenir,
Et mon visage meurt, de miroir, d'absence,
Comme, au bord de la branche, un songe dans sa fleur.
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Extrait DÉCRIRE LE PAYSAGE


Visage aveugle de se taire...

Quelle vitre pourtant ne se briserait
D'être si lente aux lèvres !

ô l'idée de la source, un chant
Qui se refuse en elle,

               cette beauté
Qu'elle n'espère plus...

p.257

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EXTRAIT DÉCRIRE LE PAYSAGE


L'automne vient,
Comme si je n'existais pas.
Et je ne sais s'il se souvient...

Et ma parole n'a d'espace
Que cette ligne imaginaire
Où mon visage l'emprisonne.

Et j'ai beau me pencher sur les eaux du poème,
Je ne vois qu'un oiseau, qui s'éloigne de moi
Vers un songe d'hiver.
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Visage de nul bruit ; la mouette, le bouleau,
Les convoitises dans le ciel er, plus haut,
Entre les arbres et la musique,
De grands lacs bleus d'incertitude.
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Ayant pris possession de ses ombres,
le poète occupe un espace démesuré :
la transparence.

Cela fourmille dans l'opaque,
s'étamine à la pointe du Transparent...

Quel est ce lieu qui ne me parle pas,
Dont je ne sais rien dire
Sinon que je pressens à la place du coeur
Un gouffre, qui me fuit ?

Et quelle est cette voix, qui parle, au fond de moi,
Dans le sommeil et la chaleur d'une plus haute
Et plus profonde voix qui parle
Et que je n'entends pas ?

Qui d'autre que ma voix peut dire si je vis,
Si je rêve, ou si je doute avec elle ?
Parler n'est vivre,
Et vivre hors de ma voix m'est une double mort.
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Toute œuvre est étrangère, toute parole absente,
Et le poème rit et me défie de vivre
Ce désir d'un espace où le temps serait nul
Et c'est don du néant, ce pouvoir de nommer.
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Et vivre hors de ma voix m'est une double mort
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