Vous avez aussi fini par vaguement enterrer votre haine irrationnelle des Juifs, des Italiens, des Polonais, des Asiatiques...
Mais les Noirs ? Rassurez-moi, mon vieux... ?
Vous considérez toujours les Noirs comme inférieurs au moins ?
Pour quelqu'un qui a fait le nègre toute sa vie, c'est cocasse tout de même... !
Vous êtes un sale type, Lovecraft.
Un type de votre époque, mais un sale type quand même.
Une belle ordure, en résumé.
A quoi bon ? Mes jours sont bientôt révolus... et ce qui m'a toujours intéressé dans la vie, c'est la façon d'y échapper... je suis prêt...
L'Homme lui-même est une espèce insignifiante, une poussière suspendue dans l'air le temps d'une seconde, une incohérence condamnée à disparaître.
Tes lecteurs seront bien souvent des demeurés, tes amis pilleront ton oeuvre pour en faire de la littérature de bazar...
Enfin Sonia... on ne dira plus jamais rien de moi et vous le savez.
Détrompez-vous. Vous n'aurez jamais droit à cet oubli auquel vous aspirez... on se rappellera votre détestation des étrangers, vos propos ignobles envers les juifs ou les noirs...
Alos ils cherchent à ouvrir la porte qui les delivrera de la torture quotidienne, de la banalité et d'une mort inéluctable. Quand soudain ils comprennent qu'ils sont la clé, ils sont la porte et le gardien de la porte...
Sans intérêt, il ne peut y avoir d’art.
« Personnellement, je n'aspire nullement à l'immortalité. Il n'y a rien de mieux que l'oubli, car dans l'oubli, il ne peut y avoir de désirs non réalisés. C'est l'état dans lequel nous nous trouvons avant de naître, et nous ne nous en plaignons pas. Alors, comme nous savons que nous allons retourner à cet état, pourquoi nous lamenter? C'est en tout cas pour moi un Élysée bien suffisant. » H.P.Lovecraft, In Defence of Dagon (1921)