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Critique de Melopee


Hannes rencontre Judith dans un supermarché alors qu'il lui a marché sur le pied. On est au rayon fruits et Judith est loin de se douter qu'Hannes fera bien plus qu'un passage dans sa vie. Une histoire d'amour s'engage entre le quarantenaire architecte et la patronne d'un magasin de lampes.
Alors qu'elle était plutôt bien établie dans sa vie de célibataire, entourée par une famille aimante et des amis très fiables, voilà que débarque le fameux Hannes, chronophage et dépendant qui, tout de suite, la couvre de cadeaux et la place sur un piédestal. Au départ la relation est euphorisante car, après un long moment de solitude, c'est toujours gratifiant d'être placée telle une déesse sur le devant de la scène. Sauf que le déséquilibre se fait grandissant et qu'Hannes n'a pas l'air de réaliser qu'il en fait beaucoup trop, que la cadence s'accélère et qu'à force de tout donner son empressement fait peur.

Pourtant l'entourage de Judith est sous le charme de ce bel homme si plein de gouaille, si attentif aux uns et aux autres. Il s'invite aux réunions de famille, fait des cadeaux, discute, recolle les verres cassés et peut même s'avérer recruteur d'employés. Alors que d'un même mouvement famille et amis de Judith se pressent du côté masculin, elle fait machine arrière, dans l'incompréhension générale.
Judith passe donc de l'autre côté de la barrière, du côté des femmes toujours insatisfaites, toujours à rejeter "l'homme parfait". Et le plus dur n'est plus seulement de repousser l'amant éconduit, qui revient à la charge, mais de se faire entendre de tous ces gens qui croient vous connaître et qui finalement vous tournent le dos, vous la fille gâtée qui ne sait pas ce qu'elle veut.
J'ai aimé le ton que prend l'histoire car au début tout laisse à penser que c'est juste un couple qui a du mal s'accorder. Au fil de temps on cerne chez l'homme une curieuse personnalité, un don de soi si total qu'on peut être amené à douter sur le but poursuivi. Quant au dénouement, il est juste grandiose et je ne l'ai pas même évoqué.

J'avais beaucoup aimé Daniel Glattauer dans Quand souffle le vent du nord. Ici, il a su se renouveler même si la problématique du couple reste au centre du récit. le huis-clos tourne ici au vinaigre car les sentiments sont exacerbés et les deux parties en lice ne sont pas prêtes de céder. C'est très prenant et je gage que, si vous vous y engagez, vous ne le lâcherez plus jusqu'à la dernière page.
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