Quand souffle le vent du nord

Lui sort d'une rupture. Elle se dit épanouie dans sa vie d'épouse et de mère. Alors pourquoi vont-ils entretenir cette correspondance par mail pendant tous ces mois, échange épistolaire du 20e siècle commencé par hasard, par une lettre en trop dans une adresse mail ? Que vont-ils en retirer ? Pourquoi ce besoin de se provoquer, de s'épancher, de se jalouser, de se tester, de se séduire, de se rejeter ? Où cette histoire va-t-elle les mener ? Quel impact sur leur entourage ?

Je n'ai pas été réceptive à ce roman épistolaire. Emmi m'a agacée avec ses atermoiements, sa jalousie mal placée, ses contradictions, sa façon d'affirmer son bonheur tout en s'accrochant à l'image idéalisée qu'elle a de son correspondant. Elle m'apparaît stéréotypée, presque caricaturale. Elle ne parle que d'elle, ne s'intéresse qu'à l'image qu'il peut avoir d'elle, image physique plus que psychologique. Je n'ai pas pu m'empêcher de me rappeler que cette histoire est écrite par un homme. du coup il donne le beau rôle à Léo : plus intelligent, plus mature, plus stable, plus poète, plus réaliste. En deux mots : grand seigneur. La morale ne serait-elle pas que la routine tue l'amour, qu'il faut entretenir une forme de mystère pour maintenir la passion vivante ?

Bref, une déception qui ne me donne pas envie de lire la suite.

Malgré tout ravie de cette lecture commune avec @MaggyM dans le cadre du Challenge Sait Valentin / Coeur d'artichaut

Une simple lettre i de trop et le mail de désabonnement d'Emmi atterri dans la boîte de Léo. S'ouvrent alors devant eux de longues heures d'échanges épistolaires par internet interposé, des moments de confidences plus ou moins sincères, des verres de vin et de whiskey face à un écran…

Est-ce qu'une histoire d'amour peut démarrer sur un malentendu ? Est-ce qu'une relation entre deux personnes qui ne se sont jamais vues et qui ne se connaissent pas est possible ? Jusqu'à quel point ? Dans cette configuration, vit-on la vraie vie ou flirte-t-on avec le fantasme ? Peut-on avoir une vie intime en marge de la vie avec notre famille ? Est-ce que si ça reste écrit, avec un inconnu, c'est tromper ?

C'est à toutes ces questions, et plusieurs centaines d'autres certainement, que Daniel Glattauer tente de répondre à travers cette romance qui me laisse un petit goût d'amertume. Parce que finalement les questions resteront à l'état de questions.

Il est rare de lire des romances écrites par des hommes et pour chacune de ces expériences littéraires, pour le moment, je n'ai jamais été emportée. Ce fut encore le cas ici. En démarrant ma lecture, je n'imaginais pas comment tout cela allait se terminer, comme c'est pourtant le cas avec ce genre. Et c'est tant mieux finalement. le hic, c'est qu'au fur et à mesure, je ne savais pas comment je voulais que tout cela se termine… Parce que je n'ai pas trouvé les personnages sympathiques. Sans doute que le style épistolaire n'aide pas à bien comprendre ceux-ci sous toutes les coutures puisque nous ne connaissons d'eux que ce qu'ils dévoilent à l'autre. Et vu le type de relation, on se demande toujours quel est le niveau de sincérité dans les échanges.
Si je sais que certaines relations peuvent se limiter à ce type de correspondances, je n'ai pas aimé l'attitude versatile et indécise d'Emmi. Je dois avouer m'être dit quelques fois que Leo devrait tout arrêter avant de se faire du mal inutilement pour une femme que j'ai finalement trouvé assez garce car beaucoup trop égoïste à mon goût.

Néanmoins, le roman est réussi puisque j'aurais voulu par moment m'immiscer dans cette relation atypique pour y aller de mon avis et que ça ne m'aurait pas déplu de prendre possession de leur clavier pour y mettre mon grain de sel. L'auteur nous fait jouer le rôle de voyeur passif, ce qui peut mettre dans l'inconfort quand ça ne correspond pas à notre caractère. Parce que si je tombais sur ce type d'échanges de mails entre un ami et une inconnue… je pense que j'aurais vraiment beaucoup de mal à le cacher et à rester impassible.
Il est certain que je lirai la suite parce que je voudrais vraiment savoir comment tout cela va se terminer. Finalement, peut-être que je prends goût au rôle de voyeur… ?

Je me suis forcée à finir la lecture de ce livre parce qu'on me l'avait offert… Mais quelle niaiserie ! Ce texte est plat, sans histoire ni qualité littéraire.
A quel moment un échange de mails de piètre qualité digne d'un site de rencontres se transforme en un livre édité ?
Pour décrire ce que j'ai ressenti à cette lecture, l'auteur m'ôte les mots de la bouche face au néant de son contenu : « Peut-être n'avons-nous jamais rien eu à nous dire. » « Nous avons parlé comme des muets. Des mots vides. » « Aujourd'hui, nous avons échangé 28 mails, Leo. A quoi cela a-t-il servi ? A rien »
Bref, je suis très déçue par cette lecture creuse qui ne mérite pas d'y perdre son temps.
Tant mieux pour ceux qui y trouveront leur bonheur mais ce ne fût pas mon cas.

En voulant résilier son abonnement à un magazine, Emma Rothner se trompe d'adresse et envoie son mail à un inconnu, Leo Leike. Peu à peu, un dialogue s'engage entre eux et le ton devient vite intime. Oui mais Emma est mariée et Léo sort d'une histoire d'amour douloureuse. Malgré tout, l'attirance ainsi que la curiosité étant de plus en plus fortes, ils décident de se donner rendez-vous dans un café de la ville, à une condition : reconnaître l'autre, mais sans lui adresser la parole…

Roman épistolaire version 3.0, on s'attache à ces personnages. Entre romantisme, humour et aussi suspense, on est spectateur de cette relation naissante entre deux inconnus.

Et si jamais vous êtes frustrés par la fin, ne soyez pas inquiet, Daniel Glattauer a écrit la suite : La Septième vague.

Un roman original par sa forme épistolaire, qui nous raconte un lien qui se tisse entre un homme et une femme.
Il se lit facilement mais il n'a rien de transcendant. Les dialogues sont souvent trop bizarres pour être totalement crédibles. Ou bien ce sont les personnages qui ont des façons originales de s'exprimer. En tout cas ils ne m'ont pas emmenée et je ne me suis pas attachée à eux. Ça manque d'action et de rebondissements à mon goût.
Comme disait la chanson "paroles, paroles, paroles... paroles, paroles, paroles... et toujours des paroles, que tu sèmes au vent". Voilà, c'est ça, juste du vent qui ne mène à rien. Ça peut être rafraîchissant un moment mais ça devient vite ennuyeux.

Je vous adresse ce mail à la façon d'Emmi à propos de “Quand souffle le vent du nord” .
J'ai apprécié cette histoire car :
1-J'aurai aimé écrire un roman de ce type, construit à partir d'un échange de mails.
2-J'ai aimé cette relation qui se dévoile progressivement, révélant des sentiments, des mystères et son lot d'incompréhensions.
3-Je me suis retrouvé dans le personnage de Léo, car durant mes études de psychologie, j'aimais “l'analyse de contenu" qui est celle de documents incluant le langage des mails.

Merci de votre réponse en commentaire.

Cette relation suit une construction amusante, celle de la découverte progressive du plaisir où au début “nous n'habitons nulle part, où nous sommes sans âge, nous sommes sans visage…nous vivons hors du temps”.
La conversation se fait parfois en briefing/débriefing, avec quelques pensées fulgurantes : “Ecrire, c'est comme embrasser, mais sans les lèvres. Ecrire, c'est embrasser avec l'esprit”.
Cet échange se présente aussi parfois comme une taquinerie du “devine qui je suis”, avec des breaks, des jeux de cache-cache, plaçant souvent les deux personnages au bord de la coupure du fil. Emmi et Léo jouent avec le feu, tirant sur l'élastique au point de risquer de le rompre.

J'avais envie de lire une version moderne du roman épistolaire, je suis comblé par cette réussite.

Roman épistolaire de notre époque. Grande fan de l'épistolaire, j'affectionne tout particulièrement ce genre de roman. Un peu réticente au début car je préfère tout de même les échanges de lettres... parce que oui, selon moi, leur saveur est différente avec de la patience et de l'attente... la lecture des mots de son interlocuteur sont tout aussi délicieux que l'attente du facteur et l'imaginaire. Les échanges d'aujourd'hui se font plus instantanément... ce roman à été lu à l'école et est resté gravé dans ma mémoire pour toujours. A l'occasion, je remettrai sans faute mon nez dedans c'est sûr !
Un coup de coeur !

Qu'est-ce qu'Emmi la protagoniste a pu m'agacer ! Jalouse, indécise, orgueilleuse, stéréotypée. Malgré tout je comprends cette envie impérieuse, ce manque même, d'être juste "Emmi" et pas seulement "mariée et heureuse".
À travers cet échange de mails, les deux héros révèlent beaucoup d'humanité. Et c'est sans doute ce qui rend cette lecture addictive.

Mon état actuel, suite à la fin de ma lecture ressemble fortement à ma tête qui roulerait sur le clavier. La cause : j'ai pas les mots non plus...

J'ai lu ce livre suite aux conseils de ma maman qui l'avait adoré. J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire car ce n'est pas une situation à laquelle j'ai pu me représenter. Mais les derniers chapitres! J'ai eu du mal à ne pas rater mes arrêts dans les transports tellement je voulais savoir ce que disait "le prochain mail".



POTENTIELS SPOILS !!!


Sans spoiler, je peux facilement dire que je suis désemparée par la fin, même si j'aurais surement fait la même chose. J'ai aussi envie de secouer un des protagonistes pour lui dire d'ouvrir les yeux plus vite… (de peur que ça gâche le plaisir de certain, je vais m'arrêter là ^^')

Quand Emmi envoie un mail pour résilier son abonnement à un magazine, elle ne sait pas à quel point une erreur de destinataire peut remplir son quotidien. En effet avec Léo, elle va vivre les prémisses d'une histoire irrésistible, à mots comptés...

"Quand souffle le vent du nord" est une romance moderne dans laquelle on se jette éperdument. Elle reprend les codes du roman épistolaire, en accéléré.

Les échanges entre Léo et Emmi sont poétiques, drôles, contrastés. Une mécanique enthousiaste, rôdée s'installe entre eux, qui procure de la fantaisie, de l'inattendu à la routine du quotidien. Chacun joue un rôle, s'invite à la séduction dans une danse virevoltante et empruntée, se relançant la balle inlassablement. Emmi est passionnée, spontanée tandis que le discours de Léo est plus stratégique, distancié.

L'écriture est fluide, agréable, addictive. On aime se laisser emporter par le flot d'humeur et d'émotions. de ton léger, on passe petit à quelque chose de plus prégnant. L'intimité se dévoile, nous happe et nous subjugue. On s'attache à cette relation fantasmée, on la trouve encombrante, irréelle, inconvenante.

On a envie de plus ou bien que cela explose. L'auteur nous entraîne dans un conflit de mots, intense et irrépressible. Impossible de s'y soustraire avant cette fin figée, dont on ne se remet pas complètement.
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