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Critique de ghislainemota


Dans les années 1970, la France était coupée en deux.
L'abolition de la peine de mort représentait un sujet explosif qui divisait l'opinion publique.
J'étais d'ailleurs au lycée. En cours de français nous avons dû soumettre notre opinion: le débat était houleux.
Mais le 30 septembre 1981, notre pays a tranché. L'abolition de la peine de mort est adopté. L'avocat et garde des sceaux
Robert Badinter sort vainqueur de cette lutte de trente six ans. Combat acharné pour cet homme qui possède la conviction inébranlable que les exécutions sont des actes barbares. Tout avocat doit défendre son client et trouver une part d'humanité dans le monstre.
Ce sont les divers procès menés par Badinter qui permettront une avancée notable dans les consciences. Fini les têtes coupées sous la guillotine, la réclusion à perpétuité devient la sentence la plus sévère.
La voie s'ouvrira avec la présidence de François Mitterrand favorable à l'abolition.
Mais une terrible épreuve personnelle risque d'ébranler les convictions de Badinter. En tant qu'homme au coeur noble, Badinter ne plie pas durant le procès Barbie "le boucher de Lyon". Aucune dérogation même pour ce monstre. Maître Vergès doit défendre son client, c'est son devoir d'avocat. Badinter ne vacille pas d'un pouce; son "voeu incandescent " doit triompher.

On assiste dans cette bd à de vrais feuilletons qui m'ont happés. J'ai retrouvé cette crise que traversait la France où la société demandait la loi du talion pour les monstres.
Je regrette seulement le manque de ressemblance des portraits surtout pour les lecteurs qui ne connaissent pas les hommes politiques de cette époque.
Les choix de couleurs froides apportent cette atmosphère rigoureuse qui sied à la justice.

Ce récit éclairant donne la parole à un homme admirable, intègre et tenace. Dans la lignée de Gisèle Halimi et de Simone Veil.
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