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Critique de Nathv


J'avais découvert Valentine Goby, lors de la rentrée littéraire de 2013, avec Kinderzimmer (magnifique roman où elle évoque le sort des femmes enceintes et de leurs bébés dans les camps de concentration durant la seconde guerre mondiale).
"Qui touche à mon corps je le tue", datant de 2008, est, récemment, tombé dans mon caddie lors d'un passage à Tournai (La Bourse aux Livres, véritable caverne d'Ali Baba) et je ne regrette pas, absolument pas mon achat.
Valentine Goby y aborde, à nouveau durant la seconde guerre mondiale, vingt-quatre heures de la vie de trois personnages: Lucie L. qui, dans des conditions clandestines, vient de subir un avortement - Marie G. la faiseuse d'anges dénoncée qui entame ses dernières vingt-quatre heures dans le couloir de la mort et, enfin, Henri D. le bourreau qui, dès l'aube, devra exécuter la condamnée.
Ce récit est noir et brutal. La plume de Valentine Goby est, tout comme dans Kinderzimmer, très particulière; chaque phrase est une logorrhée tentant d'illustrer au mieux les pensées de chaque personnage, telle une transe.
S'il fallait trouver un "défaut" au livre, je dirais que, parfois, l'auteur nous perd dans les souvenirs des personnages et qu'il faut faire preuve de gymnastique intellectuelle pour recomposer le puzzle... mais c'est vraiment minime.
La beauté de ce roman réside, surtout, selon moi, dans le choix des deux thèmes majeurs du livre:
- présenter de manière factuelle le sort d'une avortée et de la faiseuse d'anges, dans une France n'ayant pas encore autorisé l'IVG (la loi autorisant celle-ci date de 1975),
- et présenter de manière tout aussi factuelle (mais véritablement glaçante), le sort (peu envieux) du bourreau qui avait la tâche de faire tomber le couperet de la guillotine sur la tête des condamnés (pour rappel, en France, la peine de mort - et donc la guillotine - a été abolie en 1981 - le dernier guillotiné l'a été en 1977).
J'en ressors conquise... et pensive!

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