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Critique de Denis3


Une très bonne introduction, quasi contemporaine, à la philosophie des sciences (PS) - surtout des sciences de la nature. le style est conversationnel , le language quasi dénué de jargon, les chapitres ciblés et courts ( une vingtaine de pages ou moins). Un excellent glossaire à la fin. C'est un ouvrage didactique, sans doute déstiné à des étudiants en candi de philo ou de physique.

L'auteur commennce par un tour d'hoizon de la PS du vingtième siècle : les logico-positivistes et leurs schémas abstraits, Popper et ses réfutations, Kuhn et la science " à deux modes" , les programmes de recherches de Lakatos , les traditions de Laudan, pour finir avec la joyeuse anarchie de Paul Feyerabend. La sociologie des sciences ( en particulier Latour) et l'épistémologie féministe forment des chapitres plus compacts.

La seconde partie du livre offre des discussions des options naturalistes et réalistes en sciences, puis entreprend une élaboration de la notion d'explication. Une petite excursion vers la statistique bayesienne et ses rapports avec la la confirmation d'hypothèses, puis un dernier chapitre offre une synthèse.

Peter peint ainsi le tableau d'une philosophie des sciences - surtout naturelles - ou diverses conceptions ( paradigmes, programmes ou traditions de recherche) ont leur domaine d'application et où diverses disciplines choisissent , à des époques différentes, des options diverses quant à ce qui peut constituer une théorie valable, ses appuis empiriques et l'appréciation que l'on peut porter sur ses conclusions. Il est loin, le temps des théories générales normatives !

Il s'agit, bien entendu, d'une introduction. Et je suis, en la matière, autodidacte. Mais je reste quand même un peu sur ma faim quant aux concepts centraux traités par Peter : naturalisme , réalisme et empirisme. Il rend tout à fait plausible l'idée que ce que les sciences nous donnent est une image "acceptable" et " relativement perfectible" de la réalité. Mais quelle est, justement, la relation entre une théorie et la réalité qu'elle décrit ? Il n'y a pas de réponse qui soit à la fois générale et plausible. Un autre point : les PS naturalistes trouvent leur données de base (concernant le monde) dans les sciences mêmes qu'elles étudient. Or ces sciences incorporent, implicitement, des positions philosophiques antérieures ... La PS étudie les rapports entre réalité et science, mais étudie t-on les rapports entre philosophie et science ? Toutefois, les scientifiques sont assez sceptiques quant à la philosophie, l'on se souvient de Feynman disant que " les scientifiques ont autant besoin des philosophes que les oiseaux ont besoin d' ornithologues." Qu'en est-il ?

Si vous avez quelque conseil à me donner, n'hésitez pas .
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