"Et tel le mécréant qui instinctivement se découvre dans un temple où des consciences égarées sont venues chercher asile, je salue ce songeur qui, quoi que ou parce que détaché de toute religion dogmatique, est le plus religieux des hommes."
(Préface)
- Qui refuse l'or n'a qu'à travailler gratuitement, répondirent les Feux Follets.
- D'où viens-tu ? demanda-t-il.
- Des crevasses où réside l'or, répliqua la Couleuvre.
- Qu'y a-t-il de plus réconfortant que la lumière ? interrogea le roi.
- La parole ! lui fut-il répondu.
Il continua à se plaindre sans satisfaire d’aucune manière la curiosité de la Vieille, bien mois préoccupée de ses états d’âme que des conditions matérielles de son existence. Elle n’apprit ni le nom de son père, ni celui de son royaume.
- Quand me lèverai-je ?
- Bientôt.
- Avec qui dois-je m'allier ?
- Avec tes frères ainés.
- Que deviendra le plus jeune ?
- Il s’assiéra.
À l’artiste qui cherche le beau, le vrai peut venir par surcroît. N’hésitons pas à chercher dans le conte énigmatique de Gœthe la vérité profonde, inexprimée, qui hantait l’esprit du prodigieux poète dont la voyance fut du meilleur aloi.
(Introduction d'O. Wirth)
Sur son ordre, les servantes allèrent ensuite prendre dans la corbeille abandonnée par la Vieille le corps du gentil petit serin, qu'elles apportèrent, pour le placer, lui aussi, dans le cercle.
L'individu isolé reste impuissant ; mais le secours s'obtient par la réunion en nombre à l'heure favorable.
Nous nous trouvons à l’heure propice : que chacun accomplisse sa tâche, que chacun soit fidèle à son devoir, et les peines individuelles se fondront dans le bonheur général, tout comme une calamité universelle résorbe les joies particulières.
- Combien connais-tu de secrets ?
- Trois.
- Lequel est le plus important ? voulut savoir le roi d'argent.
- Celui qui est révélé.
- Nous en feras-tu part à notre tour ? demanda le roi d'airain.
- Dés que je saurai le quatrième secret, répondit le Vieux.