« Peut-être pourrions-nous commencer par là ? Utiliser des références familières parce qu’elles nous parlent, mais ne pas s’approprier ce que nous ne connaissons pas intimement. Il est nécessaire de repenser les mots dont nous usons, en français, nous demander pourquoi nous en usons et ce qu’ils disent de nos rapports à l’autre. » (p. 54)
« Avertissement : ce livre est en écriture inclusive. À ce propos, je trouve tout de même assez audacieux de la considérer comme un péril mortel, alors que les hommes se sentent obligés d’appeler un chignon ‘man bun’ » (p. 5)
« Tant qu’à penser inclusif, autant essayer de ne laisser personne de côté. Histoire qu’on puisse tous joyeusement picoler. » (p. 59)
« On devrait peut-être cesser tout court de faire intervenir les organes reproductifs dans les commentaires de dégustation ? Tant qu’on en est là, cassons le mythe : le vin féminin n’est pas macéré aux ovaires, et le vin masculin n’est pas non plus infusé à l’essence de bite. » (p. 41)
« Le monde du vin est hétérosexuel par défaut, comme l’ensemble de la société. Le lesbianisme est fétichisé, l’homosexualité masculine est moquée ou attaquée puisqu’elle ne semble pas se fondre dans le monde de la ‘virilité’ ». (p. 40)
« Les mots du vin, véhiculés de bouche en bouche sans être vraiment remis en question depuis presque toujours, reflètent une pensée dominante, celle de l’homme blanc, bourgeois, valide et hétérosexuel. » (p. 6)