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Critique de Squirelito


Un livre idéal pour une fin d'année, celui de rassembler histoire et religion dans un même essai et qui permet de deviner chaque personnalité dans le miroir de son âme.
Chaque chapitre est consacré à un homme ou une femme qui a fait l'histoire, en France et dans le monde, ces êtres devenant parfois mythiques et qui nous éblouissent, nous troublent, nous interpellent.

Charles de Gaulle ouvre le bal et Napoléon le clôt. On y retrouve Victor Hugo, François Mitterrand, Winston Churchill, Mohamed Ali, Mère Teresa, Albert Einstein et les deux portraits qui ont été les plus touchants parce que ce sont deux figures incontournables de l'humanité même si l'une est plus connue que l'autre : Nelson Mandela et Alexandra David-Néel.

D'une grande clarté, Christine Goguet égrène tour à tour ce qui a forgé le destin des uns et des autres et ce depuis l'enfance, à chaque fois la base de tout, qu'elle soit riche ou pauvre, heureuse ou malheureuse. Si le général De Gaulle semble celui qui a le moins douté de l'existence d'une force supérieure ; beaucoup se sont interrogés, ont douté voire abandonné leur foi, car le thème de l'athéisme est également abordé.

Mais l'auteure s'interroge elle-même, non sur la religion mais sur les contradictions des uns et des autres par rapport à la religion et de leurs actions politiques ou sociétales. Et c'est là, le grand intérêt de l'essai : essayez de comprendre, d'en savoir plus et de transposer ces questions de nos jours. Car il y a une grande modernité dans cette approche intime et notamment avec Napoléon « La chose la plus sacrée parmi les hommes, c'est la conscience : l'homme a une voix secrète qui lui crie que rien sur la terre ne peut l'obliger à croire ce qu'il ne croit pas. La plus horrible des toutes les tyrannies est celle qui oblige les 18/20° d'une nation à embrasser une religion contraire à leurs croyances, sous peine de ne pouvoir ni exercer les droits de citoyen, ni posséder aucun bien, ce qui est la même chose que de n'avoir plus de patrie sur terre ».

Car au-delà de la religion ou bien à côté, il y a ceux qui la font, qui la représentent et c'est dans le chapitre consacré à Victor Hugo que l'on se rend compte de toute cette dimension qui fait la différence entre pratique religieuse et agnosticisme.

Une lecture très spirituelle avec l'espoir que la journaliste continuera ces chemins biographiques, avec pourquoi pas un grand tableau livresque sur Théodore Monod.

Lien : https://squirelito.blogspot...
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