Comment devenir une bonne mère pour un enfant qui risque de se comporter plus tard comme toi avec autrui ?
« En réalité, nous sommes les éternelles victimes de notre membre, de la verge, de la quéquette. L’organe autonome qui commandait mon esprit, déterminait mes actes, maîtrisait ma raison et prenait la direction des opérations. Ce que j’ai pu détester abandonner ma vie à ces pulsions incontrôlables ! Et comme j’en ai joui ! »
"Tu n'auras la paix que quand tu maîtriseras ton horrible machine. Je te conseille la castration. Rivka."
Il faut que je me débrouille pour échapper aux mains salvatrices des infirmières et des médecins qui pensent que le calice de la vie doit se boire jusqu'à la lie.
Quand Mizie, à moitié rassurée, demande à l'homme en blanc pourquoi le moindre attouchement me rend complètement fou, il répond, tout en ôtant les gants visqueux qui lui ont évité d'être infecté par mes humeurs vitales, qu'elle ne doit pas trop s'en préoccuper. Les personnes âgées sont sans doute hypersensibles mais il ne faut surtout pas confondre cet excès de sensibilité et la douleur physique. C'est un peu comme les cris stridents d'un petit enfant contraint d'avaler une bouchée dont il n'a aucune envie. Oh ! Comme je souhaite à cet abonné à "Médecine et Automobile" de moisir longtemps sur son lit de mort, qu'il ait le temps de réaliser que même les gériatres, forts d'interminables années de formation, peuvent se fourrer le doigt dans l'œil ! Un spécialiste n'est rien de plus qu'un type qui a payé le droit de prolonger son séjour à l'université. Ce titre ne garantit pas la sagesse de l'andouille qui le porte.
La Dauphine avait écrit un mot sur le faire-part :
"Judas Iscariote, tu le comprendras, nous ne tenons pas à ce que tu assistes aux obsèques. C'est toi qui lui as brisé le cœur."
Il est stupéfiant de voir comme les êtres humains sont prêts à se soumettre. Rares sont les personnes qui aient la force de refuser la tyrannie et de préserver leur indépendance.
La délicieuse licence tomba bientôt dans la nasse bien-pensante des petits-bourgeois des années cinquante.
Rafaël secouait la tête pour montrer son scepticisme. "Violée et fichue à la porte de chez ses parents ? Comment ça ?"
Je lui expliquai que, dans la région, il était admis d'ordinaire que la victime d'un viol devait avoir au moins provoqué l'auteur du forfait et qu'une fille qui avait perdu sa virginité déshonorait toute la famille.
Elle disait volontiers : "Dans ce décor qui sacrifie à l'apparence, la sincérité devient dégueulasse." C'était un peu son cheval de bataille. "Je tiens à mon impudeur, je ne voudrais pas qu'elle soit gâtée par une atmosphère, par des gens qui voient dans l'argent le signe d'une supériorité. Bon Dieu, Motke, toi qui n'as pas de morale, comment peux-tu vivre dans ce monde de pacotille ?"