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Citations sur Angélique, tome 11.1 : Angélique à Québec (7)

... - Sébastien d'Orgeval s'était efforcé d'intéresser le Roi à l'énorme réservoir de guerriers au service de la France que représentaient les Sauvages.
Il écrivait.
"... Les Abénakis sont ennemis des Anglais pour des questions de religion. Rien n'est plus édifiant que leur piété lorsqu'ils marchent à l'ennemi...Nous n'en ferons jamais des chrétiens. Même chez les baptisés, le sentiment religieux continue à s'entrelacer avec leurs superstitions grossières et les laissent aux mains de leurs sorciers.
"...J'ai donc prêché que le salut éternel ne pouvait être obtenu que par la destruction des hérétiques et voilà un exercice de piété qui leur paraît clair et facile à exécuter. Ils se sont ralliés par milliers autour de mon étendard sur lequel j'ai fait broder cinq croix entourées de quatre arcs et flèches..."
La lettre de Colbert, Ministre du Commerce et de la Marine, que l'Evêque avait également dans son dossier notait l'appréciation du Roi.
"... Prêtre de mérite, le R.P. d'Orgeval nous a paru remarquable car seul excellant à rallumer la guerre contre les Anglais avec lesquels Nous avons signé la paix, ce qui Nous empêche de continuer à les affaiblir et à rabattre leur superbe ouvertement. mais transposer la lutte dans les forêts du Nouveau-Monde n'est poins malhabile. Le Père d'Orgeval doit continuer d'empêcher toute entente possible avec les Anglais... Il ne marchandera pas son aide..."
A quoi le ministre avait répondu en soulignant qu'il avait bien compris les intentions de son souverain.
"Vous m'avez recommandé particulièrement de réveiller l'hostilité des Sauvages pour les Anglais, d'harasser les colons anglais et, si possible, de les pousser à abandonner le pays ainsi qu'à renoncer à venir le peupler..."
Le Roi n'avait pas manqué d'entendre un langage qui lui convenait si bien.
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Les temps ont changé. Le cardinal Mazarin qui veilla sur la jeunesse du Roi et lui permit de sortir victorieux des désordres de la Fronde fut le dernier des premiers ministres. Aujourd'hui le Roi règne seul. Nul ne conteste son pouvoir. Et l'on voit graviter autour de lui, à Versailles, comblés de bienfaits et de charges, beaucoup de ceux qui, jadis ont porté les armes contre lui. Car le Roi oublie ce qu'il veut bien oublier et parfois bien au-delà de ce que l'on était en droit d'attendre.
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Mourir dans les tourments les plus atroces par les mains de l'ennemi le plus haï et le plus courageux était le rêve de tout guerrier.
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incipit :
Ce fut la robe d'azur qu'elle choisit. C'était une robe d'un lourd satin presque blanc, mais lorsque les plis se cassaient ou bien s'ordonnaient en retombées brillantes, des reflets d'un bleu pur y jouaient, accompagnant chaque mouvement de leur éclat somptueux et l'on y voyait frémir un rose imperceptible comme celui d'une aurore.
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On reconnaissait facilement les nouveaux immigrants, débarqués du jour même, à leur maigreur, leurs paupières bordées de rouge, leur teint terreux, à leur expression d'effarement et à l'on ne sait quoi de pitoyable, d'humble ou d'emprunté qu'ils apportaient avec eux de l'Ancien-Monde. Cela leur passerait lorsqu'ils se trouveraient à la tête de vingt arpents de terre à défricher entre fleuve et bois, ou quand ils se seraient enfoncés sous les ramures de la forêt pour aller aux Pays-Hauts chasser la fourrure.
Pour eux, la cérémonie d'arrivée après un cruel voyage était à la fois un achèvement et un commencement.
(...)
Pour les nouveaux arrivants venus chercher au Canada la possibilité d'une vie meilleure, le vieux royaume s'éloignait comme un lourd navire chargé d'anathèmes et de rancunes, d'oripeaux sanglants et poussiéreux afin de disparaître loin à l'horizon des esprits et l'on pouvait espérer que tout ce qui s'édifierait ici le serait dans l'harmonie, guéri d'inutiles servitudes.
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La potée militaire répandait une odeur savoureuse. A cette heure, les plus appétissants effluves se mêlaient aux relents des feux de bois. Les rôtisseries annonçaient volailles et gibier, tourtes et pâtisseries. Les parfums des soupes et des ragoûts variés se glissaient par les interstices des portes et fenêtres lorsqu'on passait au long des rues devant les habitations bien closes, mais à l'intérieur desquelles résonnait un bruit actif de cuillères d'étain contre les écuelles.
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