Sceptique ou catholique : tout le reste se décompose avec le temps.
Aimer, c'est tourner sans trêve autour de l'impénétrabilité d'un être.
La phrase doit avoir la dureté de la pierre et le frémissement de la feuille.
La cité disparaît, tandis que le monde entier s'urbanise. La cité occidentale était une personne. Aujourd'hui, l'hypertrophie urbaine et le centralisme étatique la désintègrent en un simple entassement de gîtes sans âme.
La religion n'est pas un ensemble de solutions à des problèmes connus, mais une nouvelle dimension de l'univers. L'homme religieux vit parmi des réalités que le profane ignore, mais il ne possède pas la clef de l'énigme. La paix religieuse n'est pas la paix du problème résolu, mais celle de l'amour accepté.
La religion n'est pas née d'un besoin urgent d'assurer la solidarité sociale, pas plus que les cathédrales n'ont été construites dans le dessein de favoriser le tourisme.
Après avoir discrédité la vertu, ce siècle a réussi à discréditer les vices. Les perversions sont devenues des parcs d'attractions que fréquentent en famille les foules du dimanche.
Les concessions sont les marches vers l'échafaud.
La loyauté à une idée culmine en catastrophe ou dégénère en acrobatie sémantique. Nous ne devons jurer une loyauté sans limites qu'à des personnes.
Les vérités ne se trouvent pas à la circonférence d'un cercle dont le centre serait l'homme. Les vérités se dressent dans un paysage tourmenté que l'homme parcourt en suivant les méandres d'un sentier sinueux qui les découvre, les cache, et finalement les expose en pleine vue ou les fait disparaître.