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Citations sur Hokusaï (10)

De ces volumes sur l’architecture, sur les peignes et les pipes, on pourrait rapprocher le Shingata Komon-tchô, Album de petits dessins pour nouveautés, publié en 1824.

Une série de planches, où l’ingénieuse combinaison de l’enlacement, de l’entre-croisement, de l’enchevêtrement de carrés, de ronds, de losanges, fait le décor de robes, et qui devait être suivi d’un autre volume consacré aux broderies qui n’a pas paru.

En tête de ce volume, la préface de Tanéhiko dit : « Les artistes qui dessinent librement, sont d’ordinaire maladroits avec le compas et la règle, et ceux qui font des dessins géométriques ne savent pas dessiner librement. Hokousaï, lui, fait tout bien, et il arrive à faire avec sa règle et son compas, à faire non pas seulement des dessins artistiques, mais encore des dessins d’une invention infinie. »
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Les sourimonos, les impressions moelleuses, où la couleur et le dessin semblent tendrement bus par la soie du papier japonais, et qui sont ces images à la tonalité si joliment adoucie, si artistement perdue, si délavée, de colorations pareilles aux nuages à peine teintés, que fait le barbotage d’un pinceau, chargé de couleur, dans l’eau d’un verre, ces images qui, par le soyeux du papier, la qualité des couleurs, le soin du tirage, et des rehauts d’or et d’argent, et encore par ce complément du gaufrage — obtenu, le croirait-on, par l’appuiement du coude nu de l’ouvrier sur le papier — ces images n’ayant rien de similaire dans la gravure d’aucun peuple de la terre, font une grande partie de l’œuvre d’Hokousaï.
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Mais, mieux encore que ces kakémonos, que ces makimonos, que ces panneaux, des documents plus révélateurs, pour étudier Hokusaï, pour se rendre compte de ses procédés, pour pénétrer le secret de son art, se trouvent dans trois ou quatre albums, appartenant à Hayashi et renfermant les projets, les croquis, les esquisses de ses dessins terminés - de tout cela, que le XVIIIème français appelait les premières pensées d'un peintre.
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Albums d’amateurs.

Il existe nombre d’albums faits par des amateurs, avec des estampes, ou des sourimonos parus par série, tels que les Poètes, les Attributs du Cheval, les Scènes des rônins, les Tôkaïdo, les 36 Vues de Fouzi-yama, les Ponts célèbres, les 8 Vues de Liou-Kiou, les cent Poésies expliquées par la nourrice, les Fleurs, les Fleurs et Oiseaux, les Caricatures, etc.

Ces dessins n’ayant pas été édités en albums, ils entrent dans la classification des estampes et des sourimonos.

Les noms arbitrairement donnés à ces albums, ne sont pas acceptés par nous.
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Dans les deux hémisphères, c’est donc la même injustice pour tout talent indépendant du passé ! Voici le peintre, qui a victorieusement enlevé la peinture de son pays aux influences persanes et chinoises, et qui, par une étude, pour ainsi dire, religieuse de la nature, l’a rajeunie, l’a renouvelée, l’a faite vraiment toute japonaise ; voici le peintre universel qui, avec le dessin le plus vivant, a reproduit l’homme, la femme, l’oiseau, le poisson, l’arbre, la fleur, le brin d’herbe ; voici le peintre, qui aurait exécuté 30 000 dessins ou peintures ; voici le peintre, qui est le vrai créateur de l’Oukiyô yé, le fondateur de l’École vulgaire, c’est-à-dire l’homme qui ne se contentant pas, à l’imitation des peintres académiques de l’école de Tosa, de représenter, dans une convention précieuse, les fastes de la cour, la vie officielle des hauts dignitaires, l’artificiel pompeux des existences aristocratiques, a fait entrer, en son œuvre, l’humanité entière de son pays, dans une réalité échappant aux exigences nobles de la peinture de là-bas ; voici enfin le passionné, l’affolé de son art, qui signe ses productions : fou de dessin... Eh bien, ce peintre — en dehors du culte que lui avaient voué ses élèves — a été considéré par ses contemporains, comme un amuseur de la canaille, un bas artiste, aux productions indignes d’être regardées par les sérieux hommes de goût de l’Empire du Lever du Soleil. Et ce mépris, dont m’entretenait encore hier, le peintre américain La Farge, à la suite des conversations qu’il avait eues autrefois au Japon avec les peintres idéalistes du pays, a continué jusqu’à ces derniers jours, où nous les Européens, mais les Français en première ligne, nous avons révélé à la patrie d’Hokousaï, le grand artiste qu’elle a perdu, il y a un demi-siècle.
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Le plus grand honneur que cet artiste obtint, durant sa vie, fut que sa célébrité parvint jusqu’à la cour de Tohougawa, et (qu'il put étaler son talent sans rival, devant le grand prince. Une fois, pendant que le shogoun faisait sa promenade dans la ville de Yédo, Hokousaï fut invité par le prince à peindre devant lui. Et sur une immense feuille de papier, avec une brosse à colle, il commença d'abord à tracer des pattes de coq, puis transformant soudainement le dessin, par une couleur d'indigo mis sur les pattes , il en faisait un paysage du fleuve Tatsouta, qu’il présentait au prince étonné.
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Durant les années de l'ère Témpô (1830-1843). Hokousaï publia, en nombre immense, des nishikiyé, impressions en couleur, et des dessins d'amour ou images obscènes, dites shungwa, d'une coloration admirable, qu'il signait toujours du pseudonyme de Goummatei.
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Il fut encore très habile dans la peinture dite Kiokou yé, peinture de fantaisie, faite avec des objets ou des services de table trempés dans l'encre de Chine, tels qu'une boîte servant de mesure de capacité, des oeufs, des bouteilles.
Il peignait encore admirablement bien avec sa main gauche, ou bien de bas en haut. Et sa peinture faite au moyen des ongles et de ses doigts était tout à fait étonnante et, quant à ce fait particulier, il fallait être témoin soi-même du travail de l'artiste, sans quoi on eût pris ses peintures à l'ongle pour des peintures faites aux pinceaux.
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A partir de ce temps, il signa ses impressions Sakino Hokousaï, Taïto (ancien Hokousaï Taïto). Il changea encore une fois son nom propre et s'appela Tamé Kazou ou I-itsou.
N'ayant pas eu assez de temps pour donner les modèles de la peinture à ses élèves, il en fit graver des volumes qui, plus tard, obtinrent beaucoup de succès.
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Pour comprendre l’art d’un peuple lointain, très particulier, il ne suffit pas d’apprendre, plus ou moins bien, sa langue, il faut avoir pénétré son âme, son goût, il faut s’être fait l’écolier docile de cette âme et de ce goût. Celui-ci est, avant tout, fondé sur l’amour, l’extase profonde que ressentirent les artistes à exprimer leur pays. – Léon Hénnique (avant-propos)
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