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Citations sur Journal des Goncourt, tome 1 (26)

Pour nous faire accepter la vie, Dieu a été forcé de nous en retirer la moitié. Sans le sommeil, qui est la mort temporaire du chagrin et de la souffrance, l'homme ne patienterait pas jusqu'à la mort.
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Je m'aperçois que la littérature, l'observation, au lieu d'émousser en nous la sensibilité, l'a étendue, raffinée, développée, mise à nu. Cette espèce de travail incessant qu'on fait sur soi, sur ses sensations, sur les mouvements de son cœur, cette autopsie perpétuelle et journalière de son être arrive à découvrir les fibres les plus délicates, à les faire jouer de la façon la plus fine. Mille ressources, mille secrets se découvrent en vous pour souffrir. On devient à force de s'étudier, au lieu de s'endurcir, une sorte d'écorché moral et sensitif, tressaillant à la moindre chose, sans défense, sans enveloppe, tout tressaillant et tout saignant. L'analyse a creusé le cœur.
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Nous avons causé de l’idéal, ce ver rongeur du cerveau - l'idéal, « ce tableau que nous peignons avec notre sang, » (Hoffmann). La résignation du : « C’est ma faute ! » lui est encore revenue : « Pourquoi nous éprendre de l’inréel, de l’insaisissable ? Pourquoi ne pas prendre but à portée de notre main ? Quelque désir satisfaisable, un dada qu'on puisse enfourcher ? Par exemple, être collectionneur, c'est un charmant dada de bonheur. Il y avait encore la religion jadis : oh! le magnifique dada! Mais c’est empaillé maintenant… mais il faut avoir une vocation pour tous ces dadas-là. Tenez! ces bourgeois qui viennent ici le dimanche et qui rient si fort, je les envie. Ou encore le dada de Corot : c'est un brave homme, qui cherche des tons fins et qui les trouve! Il est heureux. Ça lui suffit.
« Et pour l’amour, que nous exigeons de chose de la vie ! Nous demandons à nos maîtresses d’être honnêtes et coquines. Nous leur demandons d’avoir tous les vices et toutes les vertus! ... Nous sommes tous des fous. Des fleurs qui sentent, le plaisir qui est, la femme belle, nous ne les savourons pas. Nous avons une maladie dans la tête. Les bourgeois ont raison… mais être raisonnable, est-ce vivre?»
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Une mère à sa couturière : "Faites-moi toujours une robe noire, j'ai trois fils en Crimée."

(1857, p. 267).
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Rien ne lie deux personnes comme de dire du mal d'une troisième : c'est peut-être le plus grand lien de la société.
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L'art de plaire semble bien simple. Il consiste simplement en deux choses : ne point parler de soi aux autres et leur parler toujours d'eux-mêmes.
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A bien étudier la femme, c'est un animal plus raisonnable que l'homme, plus bourgeois, plus sensé, sacrifiant moins à l'imprévu, plus sur les gardes de ses sens, de son cœur, moins victime de l'occasion. - Cette femme me laisse un peu regarder dans son cœur tout nu; c'est une excellente nature, et cependant ses amours ont été plutôt un arrangement moral et financier de sa vie qu'un roman. C'est étonnant - les hommes semblent mettre cinquante ans à l'apprendre - comme les femmes regardent leur sexe comme un gagne-pain! Elles ont beau l'enguirlander de toutes les fleurs imaginables : pour les pauvres, pour les riches, pour celles qui sont élevées, pour celles qui ne le sont pas du tout, leur sexe est une carrière, traversée de quelques aventures, mais bien courtes.
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Les enfants sont comme la crème : les plus fouettés sont les meilleurs.
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L'esprit de certaines gens ressemble fort au dimanche : il est le rendez-vous de toutes les banalités
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Il faut se garder de se lier étroitement avec ses amis, si l'on veut les conserver.
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