« Quelques jours après l'enterrement, grand-père me dit :
"Eh bien, Alexis, tu n'est pas une médaille, tu ne peux pas toujours rester pendu à mon cou, va donc gagner ton pain..."
Et je partis gagner mon pain. »
Tel est le dernier petit chapitre de ce premier volume de la trilogie autobiographique de maxime Gorki… comme une invite à poursuivre avec le deuxième volume : «
En gagnant mon pain ».
C'est en exil, entre 1913 et 1920, que
Maxime Gorki (alias Alekseï Maksimovitch Pechkov) écrivit cette trilogie : «
Enfance », «
En gagnant mon pain », «
Mes universités »…
A la mort de son père et abandonné par sa mère, l'enfant est recueilli à Nijni-Novgorod par ses grands parents maternels. Il y fera l'apprentissage de la misère, de la haine, de la cupidité et de la cruauté, entouré qu'il est de son grand-père, véritable tyran à qui ses deux fils réclament leur part d'héritage : une vie qui ressemblera alors à « une chanson triste où il était question de maladies, d'incendies, de coups et de morts subites, d'adroites filouteries. ». On pense bien sûr Oliver Twist ou David Copperfield … avec cette dimension russe en plus qui fait l'originalité de l'oeuvre.
Qui n'a jamais entendu parler de « l'âme russe » ? Pour ma part je n'ai jamais très bien compris de quoi on parlait… mais ça c'était avant de lire de Gorki…
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