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Critique de domreader


Publié en 1907, La Mère de Maxime Gorki est, à travers le portrait d'une mère courage, un roman sur la condition des classes populaires de la Russie tsariste et sur la naissance d'un socialisme révolutionnaire. Gorki qui avait participé au mouvement révolutionnaire de 1905 avait lui-même été arrêté puis libéré avant d'être à nouveau poursuivi en 1909 pour agitation révolutionnaire à cause de ses écrits.

Dans ce roman il décrit le quotidien de Pavel Vlassov et de sa mère. Pavel est un jeune homme instruit, qui travaille à l'usine et qui répand en secret des idées de justice sociale au sein de la fabrique. Chaque soir, ses camarades se réunissent chez lui pour décider des actions à venir. La mère, Pélagie, maintenant veuve, ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe chez elle, elle est illettrée, extrêmement pieuse et a toujours vécu soumise dans la terreur d'un mari violent et alcoolique. Petit à petit, elle se prend de sympathie, puis d'affection pour tous ces jeunes gens. Leur discours finit par faire écho en elle, elle réalise qu'elle a eu une vie misérable et sans espoir jusque-là, comme tous les gens qui l'entourent. Lorsque son fils est arrêté elle reprend le flambeau et s'occupe à son tour de diffuser les tracts et les journaux séditieux jusqu'à devenir une des figures de la résistance populaire.

Dans ce livre, il est question d'injustice, d'inégalité, d'idéalisme socialiste et révolutionnaire, de lutte organisée contre un pouvoir qui prend tout et qui gère tout par la répression aux côtés des nantis. Ce n'est pas un roman politique en tant que tel, car on n'y décrit pas de débats politiques. C'est plutôt la description des conditions de vie de toute une société soumise et d'un idéal soutenu par des gens convaincus et dévoués à l'avènement d'un monde plus juste. C'est aussi un portrait de femme fort et émouvant.
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