Ces prières que je fais dans le noir

Pourtant, je ne dis rien de plus, et on continue à s'observer comme des étrangers, comme si nos émotions étaient décrites dans des langues qu'on a un jour apprises et qu'on a fini par oublier.

-Quand avez vous vu votre père pour la dernière fois? [...]

-Avant de partir à la fac, en aout, il y a trois mois

- Et quand lui avez vous parlé pour la dernière fois?

- Avant de partir à la fac, en août, il y a trois mois

- T’as pas idée à quel point j’étais perdu sans toi.

- Merde, June… Est-ce que c’est si difficile de m’aimer ?

En fait, je voudrais pouvoir moi-même oublier ma propre existence. Je m’en fiche d’être heureux. Je veux seulement du répit.

Elle me laisse pleurer contre elle en caressant ma nuque avec tendresse, et ce simple geste me renvoie à tous ces moments où j’ai remercié Dieu d’avoir mis Juniper Sullivan sur mon chemin.
Et ce doit être la seule chose qu’il ait faite de bien pour moi. 

Le nombre de notifications ne fait qu'augmenter sur toutes mes applications et, chaque fois qu'un nouveau message se rajoute aux autres, ça m'asphyxie un peu d'avantage.

Elle essaie de me rassurer, mais le cœur n'y est pas. Et pour cause : June déteste la solitude, ça la rend malade. Je ne suis pas sûr qu'elle s'y habituera un jour.

June- Aujourd'hui, à 01h29

Je sais que tu me détestes et j'aimerai
te détester moi aussi, mais c'est trop dur.
Ce qu'on avait me manque. Je n'ai plus
personne à qui me confier, du mous
personne à qui confier ces choses que
je n'aurais racontées qu'à toi.
En ce moment...

June est comme un pansement sur des blessures qui ne se voient pas.