Ça ne devrait pas une fois, mais ça est comme ça : la tristesse domine à la lecture de cet album, le dernier du tandem
Uderzo Goscinny. La mort de Goscinny - le petit lapin de la dernière planche - met un terme à une collaboration à la tête de nombreux chefs-d'oeuvre de la bd franco-belge. Et la question posée après la citation de César pour savoir qui des belges ou des gaulois est le peuple le plus brave auquel il ait eu à faire semble un peu dérisoire...
Le scénario est malheureusement aussi mince que le graphisme est élaboré. de la couverture à la dernière planche
Uderzo a travaillé le graphisme comme jamais. Mais dessiner ne veut pas dire raconter. Il manque à cet album un découpage à la hauteur des précédents. Empiler caricatures et références comme Obélix les casques gaulois ne fait pas un récit. On se régalera aux citations, qu'elles soient verbales ou graphiques, de l'inusable
Pierre Tchernia au véloce
Eddy Merckx en passant par
Annie Cordy ou les Dupond/t. On sera ému par les clins d'oeil au patrimoine belge, de Bruegel aux moules frites en passant par la bière et le waterzoï. Mais, pour ma part, on restera très réservé sur une histoire qui ne démarre pas vraiment et nous conduit là où on l'attendait, sur une morne plaine.
Une grande émotion oui, mais pas un grand plaisir, non. Loin de là. Maintenant, on sait qu'
Uderzo lui-même s'interrogeait sur la fin de cet album... et que d'autres viendront après qu'on pourrait encore plus regretter.
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