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Citations sur Un roman naturel (5)

Si tu peux supporter l'odeur de ta petite amie en train de chier devant toi sans que ça te dégoûte, si tu l'acceptes comme ta propre odeur, parce qu'on n'est pas dégoûté par son odeur, ça veut dire : tu restes avec cette femme. Vous comprenez ? On peut appeler ça le grand amour, son unique moitié, la Femme avec un grand F, avec laquelle on pourra tenir au moins plusieurs années, etc. C'est ça. Ces choses-là, ça ne se produit pas si fréquemment. Seulement une fois. Et c'est ça le test.
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[Mon père] lisait régulièrement un vieux manuel pour fleuriste amateur, que j'utilise moi aussi. De ces livres qui vous disent que le lotus est la fleur préférée des Égyptiens et que la patrie de la tulipe est l'Asie. En fait, c'était justement ce genre de faits qui l'intéressaient : « Le poireau fait partie de l'emblème du pays de Galles », lisait mon père, et c'était comme si le pays de Galles lui-même fleurissait dans son jardin. Et lorsqu'il mettait du poireau sur la table, c'était un symbole, un signe héraldique. Dans les écailles amères et chevelues se cachaient des histoires, c'était l'Histoire elle-même qui y dormait. Rien n'était uniquement ce qu'il paraissait être. C'est ainsi qu'il maintenait l'équilibre du monde par sa relation au poireau. Il savait que quiconque ne se comporte pas avec respect à table à l'égard du poireau attente à l'honneur du pays de Galles. Et voilà un prétexte pour que le pays de Galles proteste, de manière tout à fait justifiée d'ailleurs, et qu'on en arrive à un conflit. Aussi mon père bénissait-il toujours le pays de Galles lorsqu'à sa table apparaissaient des tiges de poireaux. Avec tact et diplomatie, il demandait des excuses de la part de tous ceux qui, par incompétence et ignorance, ne savaient pas ce qu'ils mâchaient réellement. C'était sa mission. Et tant qu'il était vivant, il parvenait à maintenir de cette manière l'équilibre fragile du monde.
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La plupart de ceux qui écrivent ne sont probablement pas enclins à le faire en dehors des toilettes. Je suis sûr qu’ils n’ont même pas écrit une seule ligne sur du papier. Alors que le mur des W-C. est un média particulier
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Quelque part, il y avait un homme que je ne connaissais pas, en elle un bébé qui bougeait, qui n’était pas de moi, et derrière nous, plusieurs années avec très peu de jours paisibles. Je me demandais laquelle de ces trois circonstances nous séparait vraiment. Durant cette nuit uniquement, aucune n’existait. J’avais envie qu’il se passe quelque chose qui change tout brusquement. Maintenant, précisément. Au moins un signe quelconque. Jamais l’attachement qu’on éprouve pour les autres n’est aussi fort que lorsqu’on les perd
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Comment le roman est-il possible, aujourd’hui, quand le tragique nous est refusé. Comment est possible l’idée même d’un roman lorsque le sublime est absent. Lorsqu’il n’existe que le quotidien – dans toute sa prévisibilité ou, pire dans le système écrasant de hasards accablants. Le quotidien dans sa médiocrité – c’est seulement là qu’étincellent le tragique et le sublime. Dans la médiocrité du quotidien
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