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Critique de Colchik


Poursuivant mon exploration parmi les auteurs bretons, après la lecture des deux romans très noirs de Ronan Gouézec (Éditions du Rouergue), je me suis tournée vers la nouvelle collection Empreintes des éditions Ouest-France. Parmi les 5 polars publiés tout récemment, j'ai choisi de commencer par celui de Lénaïk Gouedard dont j'ai déjà lu deux romans dans un autre genre.
L'auteure a choisi de situer son intrigue à Rennes, dans un futur proche, 2030. Un nourrisson est retrouvé mort dans une boîte à bébé high tech, l'équivalent du tour d'abandon d'autrefois où les mères en situation de détresse pouvaient laisser leur enfant. Mort naturelle, accidentelle, ou encore criminelle ? la lieutenante Tangore doit établir les circonstances du décès. Comme point de départ de son enquête, elle ne dispose que d'un seul indice : un tatouage ethnique sur le bras de la mère du bébé.
J'ai aimé ce livre pour son rythme. Pas de temps mort, l'énergie de l'enquêtrice fait des étincelles, quitte à embarquer le mouton à cinq pattes du service, Pierre-Henry Levasseur, dont tout le monde moque l'allure empruntée et les bizarreries. J'ai aussi été très intéressée par les aspects ethnographiques de l'histoire puisque l'élucidation du mystère repose sur les pratiques de la culture calédonienne. Enfin, j'ai ri, car la personnalité des principaux protagonistes de l'histoire est traitée par des petites touches humoristiques qui révèlent peu à peu leur sensibilité et leurs fêlures.
Le parti pris de situer son intrigue en 2030 permet à l'auteure d'imaginer une ville en pleine transformation, après le traumatisme d'un attentat terroriste et le choix de faire creuset de toutes ses différences et de toutes ses populations. Si Pierre-Henry est le rejeton d'une famille bourgeoise, Priyanka Tangore ne cache pas ses origines réunionnaise et bengalie.
Point de nostalgie bretonne ici, plus que les vieux quartiers de la ville, on découvre une Rennes moderne, tournée vers son fleuve, la Vilaine, et ouverte sur le monde. On réclame une suite !
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