Citations sur Le roman de Laura Secord, tome 2 : À la défense du pays (6)
Elle savait qu’elle n’était pas seule dans la forêt, que des animaux l’habitaient, que des oiseaux signaleraient sa présence. Elle se rappela la crainte de sa fille Harriet ; des loups, des lynx, des ours et des chats sauvages pourraient l’attaquer. Elle se reprocha sa grande imprudence d’être partie sans arme. Comment se défendrait-elle devant une bête féroce ? C’est alors qu’elle songea à la couleur de sa robe. Celle-ci était fauve ; son fond brun tacheté de fleurs orange constituait un camouflage par excellence.
La ville – dont la population était estimée à un peu plus de mille âmes – ne semblait pas pour autant suffoquer sous les cendres puisque, selon toute apparence, les habitants se déplaçaient librement. Aucun rassemblement, aucune altercation entre citadins d’allégeance opposée. Le sentiment anti-américain n’était pas très apparent. Par ailleurs, il avait bien fallu que la vie quotidienne reprenne son cours, même si des gens s’accommodaient fort bien de l’envahisseur et que des traîtres rôdaient impunément dans les environs.
Toutes les femmes se pâmaient pour John, un homme bon, intègre, bourré de talents et au sommet de sa carrière à vingt-cinq ans. On dit que mademoiselle Powell était la seule à repousser un si bon parti, qu’elle se cachait même en dehors de la capitale pour éviter MacDonnel.
Dieu est plus puissant que la poudre des canons et des fusils…
Il y a une menace plus dangereuse et plus persistante qui pèse sur nous et sur nos enfants, énonça le chef indien, qui avait repris son sérieux : si nous n’agissons pas, nous risquons tout simplement l’extinction.
...chacune est l'héroïne de sa propre existence.