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Critique de bdelhausse


J'ai dévoré, mais sans doute plus pour les dessins qui sont doux et engageants que pour le scénario. Celui-ci est intéressant, mais le parti pris des autrices ne m'a pas convaincu, j'y reviendrai. Les autrices entremêlent la vie à Cuba, la Revolucion, le destin d'une jeune danseuse qui intègre l'école de ballet de la Havane et l'ombre (et davantage que l'ombre) d'Alicia Alonso, danseuse étoile cubaine. Elle s'est produite avec les plus grands, de Noureev à Béjart. Elle fut (et est encore pour les fans) Giselle, entre autres.

Alicia Alonso est décédée en 1919 à l'âge de 99 ans. Ce fut une légende vivante à Cuba après ses années de gloire (qui furent longues). Elle fonde le ballet national de Cuba en 1949. Elle voit toute l'opportunité que lui offre Castro. Et même si cela la coince un peu aux entournures, elle va représenter Cuba et être le fer de lance culturel de l'île. le récit montre bien l'utilisation de la danse et du talent d'Alicia comme instrument de propagande. La Cubanidad. Ou quand Alicia danse devant les paysans et les ouvriers pour leur apporter le ballet entre deux champs de canne.

Le récit de la BD se déroule en 2011 et Alicia est une vieille dame aveugle ou quasi qui règne sur la danse à Cuba. Elle a souffert très tôt (avant 19 ans) d'un décollement de la rétine et est devenue presqu'aveugle. Elle a appris à danser à l'aveugle, perdant peu à peu la vue et se préparant à la cécité. Ses partenaires devaient se trouver là où elle pensait qu'ils devaient se trouver.

Le parti pris des autrices est de parler de la vie d'Alicia Alonso à travers ce qu'en disent 4 jeunes danseuses de l'école de danse de la Havane. On n'échappe alors pas au happy ending pas nécessaire pour deux sous. Par ailleurs, ce fil rouge sur la situation de Cuba en 2011, avec Raul qui prend la relève de son frère, les pénuries, le règne de la débrouille, etc. cela plombe un peu le récit et cela génère des pages et des pages qui n'apportent rien au récit palpitant de la vie d'Alicia Alonso, qui est souvent traité par ellipse.

J'aurais clairement préféré que les autrices nous fassent l'économie de tant de pages sur les danseuses actuelles.
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