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Critique de Bouteyalamer


Gracq dévoile la source de ses souvenirs les plus chers dans une promenade « sans aventure ni imprévu » sur la rivière voisine de sa maison d'enfance. L'Èvre, affluent de la Loire, est un conservatoire de sensations dans un monde clos, amniotique, inaccessible par la route comme par le fleuve du fait d'un barrage noyé de végétation. Voilà pour le décor. L'écrivain-géographe ne pouvait s'arrêter là, il partage son émotion et sa culture dans une prose imagée, majestueuse et savante dont la lecture demande une attention continue — acquise chez tout lecteur de Gracq — mais aussi l'adhésion à l'exercice. Ici l'exercice va trop loin quand l'auteur orne et encadre ses souvenirs avec Goethe, Fournier, Poe, Bachelard, De Quincey, Nerval, Rimbaud, Balzac et Proust. Bien sûr on trouve des pépites dans ces 70 pages (voir la citation), mais l'auteur écrit pour le complice averti plutôt que pour un lecteur réceptif et confiant. Je relirai Presqu'Ile, encore et encore, mais pas Les Eaux étroites.
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