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Citations sur Au nom de Sa Majesté (6)

J'ai fait de ma maison une sorte de casque intégral. Je regarde la rue par la visière de la cuisine.
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Il y a des bouches qui se fanent
  
  
  
  
Il y a des bouches qui se fanent de s’être fermés.
Quand elles sont associés à de beaux yeux,
il se creuse un regret dans le visage.
À la dame loueuse de vélos,
commerce pas très florissant.
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"La pêche a été de tout temps la principale source de travail, d'où la devise de l'île : "De la mer nous visons." Mais depuis trente ans, l'activité n'a cessé de diminuer, la flotille est passée de quarante-six à onze bateaux, on ne dénombre plus que vingt marins. Avec l'ouverture sur le monde, l'île a perdu peu à peu son autarcie et s'est enchaînée à une dépendance extérieure; l'élevage et l'agriculture ont disparu ; les habitants se sont retrouvés les bras ballants, tout à portée de main venu d'ailleurs. Aujourd'hui, à part lever le coude, il n'y a plus grand chose à faire. On ne remplit plus les filets, mais les verres. On dilue le temps dans l'alcool, on sirote son ennui, on se noie à l'air libre. La vie est une bonne nouvelle qu'on arrose en permanence. Les jeunes sont pris entre deux courants marins, l'un qui emmène au loin et l'autre qui vous maintient, vous plaque contre les rochers ; ici, les racines sont de granit. Quand on a vécu sur un caillou au milieu de l'eau, les yeux toujours bercés par la houle, la terre apparaît monstrueusement ferme, à l'infini, c'est comme un monde sans rêve, un bloc de réel massif, ça vous gagne les pieds et vous attaque les prunelles, on a qu'une envie : la mer, de l'eau. Ceux qui partent reviennent tous, un jour ou l'autre. On n'abandonne pas son île, où l'on a grandi comme dans un moule, avec ses côtes dans nos flancs, ses dunes dans nos muscles. Ce n'est pas un lieu de naissance comme un autre."
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Le caillou qu’on ramasse
  
  
  
  
Le caillou qu’on ramasse et qu’on rapporte chez soi
n’a rien de vraiment extraordinaire.
Mais dans les décombres ou les cendres de sa maison,
plus que beaucoup d’autres choses,
on serait formidablement heureux de le retrouver.
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J’ai pour voisine
  
  
  
  
J’ai pour voisine une dame entre deux âges
– quarante et soixante-dix ans –
qui passe beaucoup de temps à s’occuper de ses volets :
les ouvrir, les fermer, les entre-fermer…
de l’intérieur, de l’extérieur…
le matin, le midi, le soir…
Il y a une infinité combinaisons.
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"une île est une terre d'inclusion : on en est. On peut tenter de résister, de se soustraire par orgueil : peine perdue. Elle nous détient. Dès lors que du bateau on a débarqué, on s'est embarqué sur l'île. On est libre de partir mais pas de rester."
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