C'est un livre étonnant, Antoine, le personnage principal, a depuis longtemps résolu le problème que pose à chacun l'idée de la mort : il l'attend depuis toujours, mais d'une façon si particulière qu'elle peut en être d'abord choquante pour le lecteur.
Il achète sa concession à l'âge de 18 ans, fait réaliser et modifie régulièrement l'épitaphe de sa pierre tombale, et décide de vivre en maison de retraite dès l'âge de 35 ans. Il fait preuve d'un fatalisme qui veut qu'il ait déjà tout appris et tout connu de la vie et qu'il n'a plus rien à en attendre si ce n'est la mort ! !
J'ai d'abord été surprise de ses descriptions quelque peu cyniques, « morbides et méchamment ironiques » (malgré ce qu'il en dit) qu'il nous fait de ces personnes qui en sont à la fin de leur vie.
Difficile de voir en face ce que nous deviendrons ! Comme si l'idée de la mort, ce qu'elle implique dans les comportements de chacun, nous était insupportable.
Les petits caprices de ces personnes âgées, leurs travers, le fait que les êtres soient diminués, même le dur chemin vers la mort de Mireille, avec ses caprices de jeune fille, sont terriblement réalistes.
Enfin, Antoine, au véritable seuil de sa vie est toujours pensionnaire « aux jours heureux », mais c'est devenu un centre pour enfants. Son premier ami était Al', souffrant de la maladie l'Alzheimer, son nouvel ami est Al' (Alain, un des enfants en vacances au centre), juste retour des choses : la boucle est bouclée, il a fait le chemin à l'envers !
Mais il y a cependant une forme de tendresse dans ce roman, dans les relations ambiguës entre les différents personnages, et puis il nous montre une réalité bien ordinaire finalement.
Notre seul problème est de l'accepter ou pas.
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comme une grande majorité de textes écrits au présent, j'ai pas accroché. Bon, ça se lit vite, c'est pas franchement intéressant, cette histoire d'homme de 35 ans qui est tellement dépité de la vie qu'il décide d'aller aux "jours heureux", une maison de retraite pour y passer sa vie.Ca ne m'a pas fait rire, l'ironie de l'ouvrage m'a totalement échappé, bref. Bof bof.
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J'ai passé de longues heures sur les bancs à contempler le monde. Il en est de merveilleux, incongrus, hautement improbables, dont l'emplacement est une révélation. Un homme sur un banc n'appartient plus à la réalité ou s'en détache. Ce simple gradin lui confère un statut de poète et lui prête une vision étendue. S'il est un lieu qui échappe à la tourmente, c'est le banc.