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Critique de TerrainsVagues


Xavier Grall est le type même d'auteur qui a tout pour me faire devenir neuneu. Je l'aime autant que je le déteste. « L'inconnu me dévore » ne fait pas exception à la règle. Comme dans « Barde imaginé » ou dans « Les vents m'ont dit », j'ai été conquis par une écriture qui m'a rattrapé au vol à plusieurs reprises alors que j'allais mettre ma lecture en pause.
Comme « Les vents m'ont dit », ce bouquin n'est pas né de Xavier Grall. Ce sont des lettres à ses filles publiées dans « La vie » et « le Monde » qui ont été regroupées sous forme de recueil. Un recueil qui sur le fond me donne des rougeurs, me donne des démangeaisons et qui sur la forme sait m'envouter.
Mes quelques problèmes dermatologiques sont dus à l'excès de Christ, Jésus et autres produits dérivés de la peur et de la morale, dus à la vie éternelle clés en main avec la petite notice genre Ikéa , le truc pratique qu'on peut moduler à volonté selon le sens du vent.
Grall et Bobin même combat. L'un avec Christ, l'autre avec les anges, au bout d'un moment ou même très vite, ça devient chiant (pour moi).
Grall et Bobin même combat, leur écriture me tient, m'imprègne, j'aime.
J'aime quand Grall déclare son aversion pour les grenouilles de bénitier et l'hypocrisie des instances religieuses avant de le détester quand il flirt avec le fondamentalisme.
Il n'aime pas la morale mais la fait à chaque page… Pas facile à suivre le gars, pas toujours envie de le suivre non plus.
Pourquoi avoir été au bout ? Parce que l'écriture est terrible, parce qu'entre deux bondieuseries, il y a un vent, un embrun, un chemin creux, une lumière… divine… qui ne doit rien aux dieux, parce qu'il y a cette magnifique Bretagne qu'il aime plus que tout et dont il parle si bien quand son coté nationaliste (que j'exècre) ne vient pas tout polluer, parce qu'il y a cette poésie qui transpire de chaque page de Xavier Grall, parce qu'entre deux Christ et trois croix, je sais qu'après cet enfer, j'aurai mon petit coin de paradis.
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