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Critique de jlvlivres


« le Caméléon » de l'américain David Grann, traduit par Claire Debru (2009, Allia, 87 p.). Ecrivain dont on parle beaucoup en ce moment avec « Les Naufragés du Wager » (2023, Editions du Sous-Sol, 448 p.), traduit par Johan-Frederik Hel Guedj, et surtout pour son adaptation au cinéma avec Martin Scorsese.
Naufrage malheureux du « HMS Wager », avec deux cent cinquante officiers et hommes d'équipage à bord. le navire était envoyé avec une escouade sous le commandement du commodore Anson en mission secrète pour piller les galions de l'Empire espagnol. Après avoir franchi le cap Horn, le navire fait naufrage. Quelques survivants sur une île désolée au large de la Patagonie. 29 survivants débarquent au Brésil 283 jours après le naufrage. Puis 3 autres. Cela en fera des figurants à mi-temps, c'est toujours cela d'économisé.
A part cela, David Grann est le fils de Phyllis, la directrice de la maison d'édition Penguin Putnam. Cela aide dans la promotion des livres ou des scénarios. D'autant plus qu'il travaille au « New Yorker ». le SAV est assuré.
D'autant que « le Caméléon » traite de la manipulation, et non d'un personnage périodiquement drogué. Il s'agit de Frédéric Bourdin, né en 1974. de son métier, imposteur. Surtout d'adolescents. Condamné plusieurs fois pour s'être fait passer pour des ados disparus. Il obtient en 2015 l'effacement de son casier judiciaire par la justice française. Circulez, il n'y a plus rien à voir. Depuis, il s'est marié et a eu 5 enfants.

Heureusement, le livre est petit en taille, 14 x 9 cm, et en pages, 87. C'est un long article de journal plutôt qu'un livre. Vu le format et le contenu, il se lit très vite. Je pense qu'il s'oublie aussi vite.
C'était un essai pour voir de quoi il retournait lorsque la presse parlait d'auteur à succès. Que David Grann ait été journaliste, qu'il ait même écrit des pages complètes, a priori bien documentées, je n'en doute pas plus. Que l'histoire même du « caméléon » soit vraie, pourquoi pas. On en parle même sur une encyclopédie en ligne, donc ce n'est sûrement pas tout à fait faux. Que des gogos comparent Frédéric Bourdin au « masque de fer », ce n'est pas encore fait, sans doute par manque d'imagination, et non par manque de preuve. Après tout, il existe bien « la couronne d'épine » du Christ dans le Trésor de Notre Dame de Paris, de même qu'à celle de Toul, on peut voir le « troisième clou » de la Crucifixion. J'en connais d'autres exemplaires dans une petite boutique à gauche de la place « Jemaa el fna » où il y en a une pleine caisse, reliquat de l'atelier de menuiserie du père, Joseph.

J'étais curieux de lire « Les Naufragés du Wager ». Encore une idée qui a fait naufrage.
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